Une fois arrivés au village, les traqueurs prennent la décision de se séparer ; l’un a des courses à faire, l’autre décide de se rendre à la gare pour vérifier les horaires du train. Tu prends, quant à toi, la décision de te poser dans un petit café sur la place du village. Il fait beau aujourd’hui et tu as envie d’en profiter (pendant que tu le peux encore) un peu. Tu t’en vas donc vers le petit établissement, allant t’asseoir à l’intérieur puisque toutes les places en extérieur sont déjà occupées. Tu t’en vas au fond de la pièce et tu t’asseois sur une petite chaise en bois (tranquille, tu es (un peu trop même). On ne tarde pas à venir prendre ta commande ; c’est avec ce ton éternellement morne que tu demandes poliment une tasse de thé. La serveuse s’en va en t’adressant un sourire rayonnant. Et tu attends (la fin) ton thé patiemment, Lián Hūa. Tu observes les différents clients en attendant, jusqu’à ce que ton attention soit attirée par la serveuse revenant à ta hauteur, t’apportant ce que tu avais doucement réclâmé. « Merci. » fais-tu simplement. Car si la fin est proche (et ça, elle l’est), tu n’en oublies pas pour autant tes manières. L’ombre d’un sourire sur tes lippes bien trop souvent mordues, l’ombre de celle que tu avais été un jour. Et tu attends à nouveau, Lián Hūa (tu attends cette fin qui ne vient pas (ou alors qui viendra bien plus vite que prévu)).
i want to feel the pain (and the bitter taste) ; (amorem)
Une fois arrivés au village, les traqueurs prennent la décision de se séparer ; l’un a des courses à faire, l’autre décide de se rendre à la gare pour vérifier les horaires du train. Tu prends, quant à toi, la décision de te poser dans un petit café sur la place du village. Il fait beau aujourd’hui et tu as envie d’en profiter (pendant que tu le peux encore) un peu. Tu t’en vas donc vers le petit établissement, allant t’asseoir à l’intérieur puisque toutes les places en extérieur sont déjà occupées. Tu t’en vas au fond de la pièce et tu t’asseois sur une petite chaise en bois (tranquille, tu es (un peu trop même). On ne tarde pas à venir prendre ta commande ; c’est avec ce ton éternellement morne que tu demandes poliment une tasse de thé. La serveuse s’en va en t’adressant un sourire rayonnant. Et tu attends (la fin) ton thé patiemment, Lián Hūa. Tu observes les différents clients en attendant, jusqu’à ce que ton attention soit attirée par la serveuse revenant à ta hauteur, t’apportant ce que tu avais doucement réclâmé. « Merci. » fais-tu simplement. Car si la fin est proche (et ça, elle l’est), tu n’en oublies pas pour autant tes manières. L’ombre d’un sourire sur tes lippes bien trop souvent mordues, l’ombre de celle que tu avais été un jour. Et tu attends à nouveau, Lián Hūa (tu attends cette fin qui ne vient pas (ou alors qui viendra bien plus vite que prévu)).
Re: i want to feel the pain (and the bitter taste) ; (amorem)
I loved alone. »
FP
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Rang B
— 2850 ptsRang A dans 4 conditions.C H R O N O L O G I Q U E }
Arche ; Feilen {3}
Arche ; Cyclamën A. {12}
Angleterre ; Jodie D. {2}
Autriche ; Leander K. {5}
Intrigue Chap. II ; Côté Noés {3}
RP épistolaire ; Nína S. {1}
Kenya ; 5 Noés ; 2 Akumas {2}
OS Scénario ; Résurrection {1}
Norvège ; Cyclamën A. {8}
Himalaya ; Edith L. {2}
Arche ; Lena F. {9}
Arche ; Aloïs L. {9}
× Intrigue Chap. IV bis ; Côté Noé {4}
Intrigue Chap. IV ter ; Côté Noé {1}
France ; Nora L. {8}
France ; Célania V. et Emy B. {4}
France ; Liam L. {2}
Allemagne ; Sheryl K. {1}
France ; Ophelia I. {4}
× Allemagne ; Laoghaire L. {4}
OS Scénario ; Battlefield {1}
OS Scénario ; Valley Of the Dolls {1}
OS Scénario ; Truce {1}
Allemagne ; Rhian L. {8}
Angleterre ; Angus M. {5}
Angleterre ; Autonoé S. {2}
Angleterre ; Cyclamën A. {14}
Angleterre ; Destiny R. {9}
Allemagne ; Lily P. {4}
France ; Célania V. {12}
Allemagne ; B. Wilma H. {6}
Intrigue Chap. VI ; Côté Noé {2}
× Intrigue Chap. VI bis ; Côté Noé {5}
× Intrigue Chap. VI ter ; Côté Noé {4}
× Arctique ; Célania V. et Cyclamën A. {8}
× Écosse ; Ayden H. {2}
Angleterre ; Angus M. et Xuan M. {1}
OS Scénario ; Lost soul {1}
OS Scénario ; Coming home {1}
Danemark ; Cél, Gwen et Nora {3}
Arche ; Cassidy D. {3}
Russie ; Lavi B. {3}
France ; Elijah N. {1}
Arche ; Lena F. {3}
Arche ; Lily P., Cyclamën A., Wil H. et Addie von R. {2}
Norvège ; Klok {7}
Norvège ; Cyclamën A. {1}
Arche ; Siobhán H. {1}
× Angleterre ; Saphira H. {3}
× Japon ; Cloud N. {2}
Arche ; Adelheid von R. et Ada van E. {1}
× France ; 3 Exo ; 2 Noé {3}
OS Scénario ; never had a chance to be soft {1}
× Allemagne ; Rhian L. {6}
× Intrigue Chap. VII ; Côté Central {8}
× Intrigue Chap. VII p. IV ; Vatican {6}
____________
OS Event {1}
OS Event Noël {1}
Event Halloween P1 {2}
Event Halloween P2 {3}
Alors tu attendais là assise au fond d’un café sans trop savoir ce que tu attendais réellement (attendais-tu seulement quelque chose (espérais-tu peut-être que la réponse vienne à toi enfin)) tu attendais au milieu des hommes et de leurs histoires et de leurs joies et de leurs peines (toujours cette fascination pour les commun des mortels et (ceux qui ne savaient pas (ceux qui ne voyaient pas (ceux qui ne pleuraient pas)))) le regard perdu quelque part entre les morceaux de rêves et les ruines qui se détachaient parfois de leurs lèvres asséchées (et je crois qu’au fond de toi tu les enviais un peu Amorem tu sais je crois que leurs histoires avaient le goût de la liberté et des regrets et de ceux qui ont vécu (de ceux qui ont eu le choix Amorem toi tu n’avais rien choisi ni aujourd’hui ni sept-mille ans plus tôt toi ton clan Noé et tous les autres vous n’aviez fait que subir encore et encore et (comme des âmes damnées incapables de trouver le repos vous aviez traversé le temps et les âges (mais aucune époque aucun monde aucune réalité n’avait su vous rendre (celle que vous aviez perdue (que l’on vous avait arrachée enfin (oui vraiment tu les enviais Amorem))))))) et puisque le passé n’était jamais bien loin (puisque le malheur marchait dans tes pas comme les feuilles mortes dans les vents d’automne) l’Innocence avait brusquement réveillé d’anciennes blessures (c’est-à-dire qu’un exorciste était entré dans le café et (dès lors, tu ne l’avais plus quittée des yeux)).
Et si la morsure du cristal maudit n’avait plus de secrets pour toi le venin de celle-ci tu le connaissais particulièrement bien (il avait le goût du péché de la trahison et des choses que l’on ne pardonne (le goût des anges déchus)) tu savais reconnaître un exorciste en sursis lorsque tu en avais un devant toi (tu savais reconnaître les horloges qui comptaient à rebours et (les derniers grains de sable dans le sablier)) intéressant — elle semblait relativement calme pour quelqu’un de si jeune et de si proche de la mort et elle était en cela différente de la plupart des soldats de l’Ordre Noir que tu avais rencontrés jusque là (inconscients qui ne savaient jamais se résigner à temps) alors peut-être que celle-ci — peut-être que celle-ci serait différente (peut-être que tu n’aurais pas besoin de salir tes mains) c’est en tout cas ce que tu avais espéré en la rejoignant doucement à sa table (mine de rien (l’air de tout)), prenant place en face d’elle. Et alors qu’elle te lance un regard confus (méfiant (le regard de ceux qui savent (ceux qui voient (ceux qui pleurent))), tu mélanges l’or liquide à l’océan de tes yeux — juste assez de temps pour dévoiler ta nature. « This looks bad, » dis-tu en références aux marques apparues sur ses mains — ta voix est calme, presque monotone ; c’est celle de quelqu’un qui n’émet qu’un simple constat. You’re going to die, little one. Par la main de l’Ordre Noir ou celle de l’Innocence qu’elle vénère tant — mais moi, little one... « ... but I can help you. »
Et cette série de points sur la carte de ton monde — la ligne du destin, toujours.
Re: i want to feel the pain (and the bitter taste) ; (amorem)
Et peut-être que tu as encore le droit d’espérer.
Et peut-être que, cette fois-ci, tu échapperas à la mort.
Peut-être. Pour le moment, tu n’espères rien. Tu n’attends rien. Tu contemples ta tasse de thé encore fumante, disposée face à toi comme une relique trouvée de manière tout à fait inopinée. Tu as ce regard triste de ceux qui se meurent précocément alors que tu observes la tasse en porcelaine, tu as ce regard de ceux qui s’éteignent sans un bruit, qui songent que la mort leur amènera l’oubli tant désiré. Car, en cet instant précis, c’est bien la seule chose à laquelle tu aspires ; l’oubli d’avoir un jour existé, l’oubli d’avoir aimé comme s’il n’y avait pas de lendemain, l’oubli de la douleur (que tu as causé) et de l’agonie (qui étreint toutes les parties de ton âme). Tu observes la fumée s’évaporer au-dessus de ta tasse, comme tu aimerais t’évaporer de cette existence devenue trop pénible. Tu soupires. Lourdement. Et tu tends tes mains en direction de la porcelaine, mais ton geste est interrompu par le bruit des pieds de chaise qu’on fait trainer sur le parquet. Puis le bruit de froissements de vêtements alors qu’une figure étrangère vient s’asseoir en face de toi. Tu lèves un regard curieux et, malgré tout, prudent, le regard de ceux qui en savent trop et pas assez à la fois. Tu poses les yeux sur la silhouette d’une adolescente ; vous devez avoir le même âge à peu près et si différence il y a, celle-ci ne vaut vraiment pas la peine d’être mentionnée. Tu la regardes. Elle te regarde. Et dans son regard azuré s’immisce une vérité terrible ; un brin de doré si caractéristique que ton coeur en loupe un battement. On t’a souvent répété de te méfier de ceux qui marchent parmi vous, sans être avec vous. De ceux qui ont l’air humain, mais qui n’ont d’humain que de l’apparence. De te méfier des machines et des maîtres de celles-ci qui se dissimulent parmi vous.
Toi, Lián Hūa, tu restes figée.
Parce que tu ne t’attendais pas à ce que la Guerre te rattrape dans ce petit café français.
Parce que tu t’étais toujours dit que tu ne croiserais ces gens-là que sur le champs de bataille et pas ailleurs. Quelle naïve tu peux être.
Son regard vient se poser sur tes mains tendues au-dessus de la table, les inspectant d’une manière bien morne. Tu sens tes joues qui s’empourprent de gêne et de honte, alors tu t’empresses de les ramener vers toi, les cachant sous la table pour échapper à son examen. « This looks bad. » qu’elle fait d’une voix sans ton, d’une voix presque désintéressée qui te hérisse le poil. Tu frémis sous son regard doré, sous le poids de cette vérité qu’elle t’a présentée sans dire un mot. Tu trembles un peu, Lián Hūa, mais pas tant que ça. Peut-être que la perspective de ta mort prochaine t’a rendue bien plus courageuse que ce que tu l’étais auparavant, peut-être que tu t’es résolue que tu n’avais plus rien à perdre et que, mourir aujourd’hui ou demain, c’était du pareil au même. Peut-être. Toujours est-il que tu ne détournes pas le regard, que tu gardes tes grands yeux sombres et tristes plongés dans les siens. « … but I can help you. » Tes sourcils se froncent et tes lèvres se dessinent en une moue prudente et réservée. Tu observes l’adolescente qui te fait face, puis tu baisses les yeux vers tes mains à jamais tâchées. « It is. Bad, I mean. » finis-tu par avouer dans un murmure incertain, après avoir hésité quelques secondes. Tes doigts qui s’agitent sur le bas de ton uniforme, uniforme qui semble peser une tonne sur tes frêles épaules. Tu lèves à nouveau les yeux vers elle, les sourcils toujours froncés. Ça te donne un air sérieux qui ne te va pas vraiment, un air sévère qui jure avec tes traits encore un peu trop juvéniles. Tu la fixes longuement avant de baisser les yeux vers ta tasse. Enfin, tu sors tes mains de sous la table avec un peu plus d’assurance, t’emparant rapidement de la porcelaine pour l’amener vers toi. Tu la tiens fermement entre tes doigts liés, observant le liquide brun qui danse au fond de celle-ci.
Tu hésites un instant.
Peut-être est-ce un instant de trop. Peut-être est-ce un instant pas assez.
Toujours est-il que tu la regardes à nouveau, une lueur résignée et triste au fond de tes pupilles sombres.
Sourire triste, sourire pâle sur des lippes que l’on devine rop souvent mordues. Ça te creuse de faucettes sur tes joues trop blanches, des faucettes à la place du sillon de tes larmes. Ça change un peu, ça fait du bien. « I never thought you, of all people, would offer any kind of help to someone like me. » prends-tu le temps d’énoncer lentement. Il est vrai que cela a de quoi surprendre ; une Noé proposant son aide à une Exorciste … eh bien ce n’est vraiment pas courant. Tu es presque sûre que c’est bien la première fois dans l’histoire de cette fameuse Guerre Sainte que cela doit se produire. Si tu étais une meilleure personne, tu aurais dégaigné ton encrier sans réfléchir. Si tu étais une meilleure personne, tu aurais très certainement ignoré l’offre de l’adolescente pour engager un combat féroce contre elle. Bon petit soldat, soldat brisé. Tu secoues doucement la tête, ton sourire triste toujours bien en place. « I never thought I would be interested in what you have to say, either. But here I am. » Tu soupires lourdement. Tu es fatiguée, Lián Hūa. Fatiguée et résignée. « I’ve got nothing to loose, uh. I’m listening. »
En effet. Tu n’as plus rien à perdre.
Vraiment.
Juste cette vie bien trop cruelle et injuste.