D.gray'man HEART - Le Réveil du Coeur
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D.Gray-Man Heart
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08.04.2024
Intrigue — L'Intrigue IX se profile à l'horizon ! Veillez à être à jour dans vos inscriptions, FP, FT et compagnie si vous souhaitez prendre par à cette nouvelle aventure super chillax !
07.04.2024
Recensement — C'est l'heure du ménage de printemps ! L'occasion de dorloter vos personnages en les gardant à vos côtés ou de les virer à coup de botte dans le derrière... Pour peut-être laisser la place à de nouveaux protagonistes à traumatiser ! par ici !
28.03.2023
Dix ans déjà ! — Si Heart existe depuis si longtemps, c'est avant tout grâce à vous. Pour fêter les (plus de) 10 ans, la team vous offre une refonte totale du forum ! Nouveau skin, nouvelles fonctionnalités, nouvelles intrigues et bien plus au programme par ici ! MERCI ! ♥
28.03.2023
Il est enfin là ! — Le générateur de combats promis depuis si longtemps est enfin disponible ! Oserez vous remettre votre destin au hasard ? Cliquez ici !
28.03.2023
Ils sont de retour ! — Les PPs bien-sûr ! Laissez-vous tenter par des personnages aussi divers qu'originaux. Vous connaissez le chemin, c'est par ici !
28.03.2023
Nouvelles quêtes ! — Vous voulez partir à l'aventure ? Résoudre des mystères ? Risquer votre vie ? Les nouvelles quêtes sont faites pour vous, et ça se passe ici !
28.03.2023
Bribes d'Aléas — Vous vous demandez ce que deviennent les choses après les intrigues ? Vous trouverez toutes vos réponses ici !
La team !
...besoin d'aide ?

C. V.

B. O’C.

C. A.

E. K.

D. R.

E. L.

Fin d'un XIXème siècle futuriste...

Le monde vit des heures sombres. Peuplé d'Akumas, machines meurtrières créées par le Comte Millénaire, l'Humanité touche à sa fin. C'est là qu'entrent en scène les Exorcistes : combattant au service du Vatican, ils se dressent sur la route du Comte et du Clan Noé dans le but de ramener la Paix dans le monde grâce à l'Innocence, une arme céleste. Cette Guerre Sainte est tenue secrète aux yeux du Monde : pour la comprendre, il faut prendre part au combat... Lire le contexte complet
Les annonces & co.
Fragments du passé
Une mystérieuse lumière est brièvement apparue dans le désert d'Atacama.
Mirage d'un Miracle
Intrigue IX
Recensement de Printemps
Pensez à vous recenser ici avant le 22 avril ! /
Clôture des FTs
Du nouveau se prépare, si vous voulez vivre l'aventure, pensez à faire valider vos FTs avant le 22 avril ! /
Les PPs à l'honneur !

Kanda YuuMaréchal
Exorciste et Maréchal, Yuu Kanda est de retour dans les rangs de la Congrégation. exorciste de seconde génération, son passé est trouble et nul ne peut prédire son avenir.

Tyki MikkDescendant de Noé
Souvenir du Plaisir de Noé, il est le Troisième Apôtre du Clan Noé. Il s'est auparavant livré à une terrible bataille contre les exorcistes. Reprendra-t-il part à la bataille ?

Archibald GuillemetExorciste
Orateur né qui parle trop pour son propre bien. Utopiste et pacifique. Idées controversées qui lui ont valu les foudres de Central, et une mémoire modifiée et effacée.

AtemCivil
Ancien mercenaire et espion, il fait partie d'une troupe d'artistes. Pour protéger ses amis et sa troupe, Atem a tourné le dos à la Guerre Sainte. Mais elle pourrait le rattraper.

Dolores GarcíaDisciple de Néah
Fervente religieuse qui a grandi dans un foyer très croyant, Dolores rêve d'un monde en paix. Elle rejoint les Disciples de Néah dans l'objectif de travailler pour son idéal.

Nunes MaseAkuma
Ancienne boule de colère et de violence, Mase est désormais une machine de guerre solitaire et réservée. Il a tissé des liens très forts avec l'Apôtre du Savoir.

Jax « Asahi » HarrisPacificateur
Vagabond qui ne reste jamais bien longtemps au même endroit, Jax est un informateur pour les Pacificateurs, ainsi qu'un ancien Noé désormais exorcisé.

Ahyoka VannDescendant de Noé
Douce poupée de porcelaine aux yeux constamment perdus, renaissance de l'Oublie, princesse du sommeil éternelle aux liens perdus entre les notes d'Orphée.

Rumeurs...
et faits divers...
Tempête de Sable. —Dans le Sahara, une importante tempête de sable fait rage depuis plusieurs jours. Les locaux sur place sont cloitrés chez eux et certains parlent déjà de colère divine. La Mort du Prince. —Depuis le dernier affrontement sanglant qui a eu lieu dans l'Arche, les Noés semblent se faire plus discrets. Presque calmes. L'Arche ayant été détruite, une étrange rumeur commence à circuler dans les couloirs. Et si le Comte Millénaire avait péri dans l'attaque. Et si c'est bien le cas, pourquoi la guerre n'est pas stoppée ? Idéalistes Perdus. —Si jusqu'ici Central n'avait pas fait des traîtres sa priorité, ses plans paraissent avoir changé. La traque des exorcistes en fuite prend de l'ampleur, d'important moyens sont déployés. Au vu des derniers combats, Célania Vaillant semble être sa cible principale. Rayé à l'Encre. —Lavi Bookman Junior a fuit la Congrégation. Il est maintenant considéré comme un traître et semble faire parti du groupe des pacificateurs. Aurait-il abandonné ses devoirs de Bookmen ? Jeune Maréchale. —Auparavant en apprentissage, la jeune Maréchale Destiny Richards voit son unité se remplir doucement. Beaucoup se questionne sur sa légitimité au vu de son jeune âge. Une paraît plus tenace que les autres : est-elle assez mature pour tenir son unité, compte tenu des derniers affrontements et des désertions. L'Amour et le Printemps. —Dans les couloirs de la Congrégation, il y a une rumeur qui circule en gloussement. L'on dit que Sevket Dečkih et Persephone Athanasis seraient plus proches qu'ils ne devraient l'être. Y a-t-il de l'amour dans l'air ? Liens étroits. —Auparavant discret, ça ne semble plus vraiment être un secret. Central renforce ses liens avec la Congrégation. Dans les couloirs, beaucoup sont maintenant obligés de se côtoyer, donnant presque l'impression d'être surveillé. Des tentions pourraient-elles éclater ? Vatican't. —De nombreux civils ont perdu la vie dans une mystérieuse explosion, d'origine inconnue, qui a entièrement soufflé le Vatican ainsi que les quartiers environnants. Les mots sur les pages. —Des bruits commencent à se propager sur ce mystérieux groupe hors du temps, les Bookmens. Certains les disent étrangement plus présents ces derniers temps, moins discrets, alors qu'ils semblaient presque ne pas exister jusqu'ici. L'étendu d'un Empire. —Les attaques d'Akumas et les disparitions inexpliquées de traqueurs semblent survenir de plus en plus fréquemment en Pologne. La Congrégation craint que le pays ne soit en train de tomber entre les mains du Comte et de ses alliés. L'envolée d'un Corbeau. —Une semi-Akuma prénommée Madalia Cuervo aurait disparu après l'attaque de la Congrégation. Cependant, les recherches n'ont permis de trouver aucun corps sur le champ de bataille. Les recherches ont été interrompues après plusieurs semaines d'enquêtes. Bateau Fantôme. —A New York, on raconte qu'un bateau aurait été plusieurs fois aperçu, passant devant les côtes, vers minuit. Du style de la Renaissance, on raconte qu'il s'agit d'un bateau fantôme d'explorateurs qui errerait, n'ayant jamais pu atteindre les côtes américaines. Complot Mondial. —Des destructions ainsi que des phénomènes étranges semblent se tenir partout dans le monde sans schéma précis. Petit à petit, des foules paraissent se rassembler pour essayer de comprendre ce qu'il se passe. Chasse au Trésor. —Une lumière dans un désert au fin fond du monde semble avoir été aperçu. De bouches à oreilles, la rumeur se perd et se transforme mais on raconte qu'elle serait source d'un grand trésors.

Notre Poulain...

Les Chroniques d'Elysia Après des siècles de guerre et de désolation, un climat de paix s'installe sur le Continent Blanc. Les habitants apprennent à panser leurs blessures et à cohabiter ensemble.

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Sam 13 Juil - 4:47
Bonnie R. O'Cahan
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I loved alone. »
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aliaspj : Amorem
pjpersonality : Volcan endormi depuis 7000 ans qui se réveille enfin — l’Amour de Noé est désormais pleinement réincarné.
pjage : memora
usralias : sarabi
usrage : 00
usrbday : dd/mm
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rppoints :

Rang B

2850 ptsRang A dans 4 conditions.
parcoursrp :
{ R P S . D A N S . L' O R D R E .
C H R O N O L O G I Q U E }

Arche ; Feilen {3}

Arche ; Cyclamën A. {12}
Angleterre ; Jodie D. {2}
Autriche ; Leander K. {5}
Intrigue Chap. II ; Côté Noés {3}
RP épistolaire ; Nína S. {1}
Kenya ; 5 Noés ; 2 Akumas {2}

† Mort †

OS Scénario ; Résurrection {1}
Norvège ; Cyclamën A. {8}
Himalaya ; Edith L. {2}
Arche ; Lena F. {9}
Arche ; Aloïs L. {9}
× Intrigue Chap. IV bis ; Côté Noé {4}
Intrigue Chap. IV ter ; Côté Noé {1}
France ; Nora L. {8}
France ; Célania V. et Emy B. {4}
France ; Liam L. {2}
Allemagne ; Sheryl K. {1}
France ; Ophelia I. {4}


× Allemagne ; Laoghaire L. {4}

∞ Amnésie ∞

OS Scénario ; Battlefield {1}
OS Scénario ; Valley Of the Dolls {1}
OS Scénario ; Truce {1}
Allemagne ; Rhian L. {8}
Angleterre ; Angus M. {5}
Angleterre ; Autonoé S. {2}
Angleterre ; Cyclamën A. {14}
Angleterre ; Destiny R. {9}
Allemagne ; Lily P. {4}
France ; Célania V. {12}
Allemagne ; B. Wilma H. {6}
Intrigue Chap. VI ; Côté Noé {2}
× Intrigue Chap. VI bis ; Côté Noé {5}
× Intrigue Chap. VI ter ; Côté Noé {4}
× Arctique ; Célania V. et Cyclamën A. {8}
× Écosse ; Ayden H. {2}
Angleterre ; Angus M. et Xuan M. {1}
OS Scénario ; Lost soul {1}
OS Scénario ; Coming home {1}
Danemark ; Cél, Gwen et Nora {3}
Arche ; Cassidy D. {3}
Russie ; Lavi B. {3}
France ; Elijah N. {1}
Arche ; Lena F. {3}
Arche ; Lily P., Cyclamën A., Wil H. et Addie von R. {2}
Norvège ; Klok {7}
Norvège ; Cyclamën A. {1}
Arche ; Siobhán H. {1}
× Angleterre ; Saphira H. {3}
× Japon ; Cloud N. {2}
Arche ; Adelheid von R. et Ada van E. {1}
× France ; 3 Exo ; 2 Noé {3}
OS Scénario ; never had a chance to be soft {1}
× Allemagne ; Rhian L. {6}
× Intrigue Chap. VII ; Côté Central {8}
× Intrigue Chap. VII p. IV ; Vatican {6}
____________

OS Event {1}
OS Event Noël {1}
Event Halloween P1 {2}
Event Halloween P2 {3}
status : Available 00/0
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Messages : 616
Apôtre de Noé

Bonnie R. O'Cahan
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Life is what happens to us while we are making other plans. ”
Mars 189X ― Angus & Lucie

L
ucie ne parvient pas à dormir. Cela fait pourtant trois heures ― ou peut-être cinq ― qu'elle essaye, tantôt les paupières closes, tantôt les yeux fixés sur le vieux plafond plein de poussière, en comptant les tâches d'humidité sur les murs ou en faisant le vide dans sa tête. Et faire le vide dans sa tête, ça, elle se répète tout le temps que c'est sûrement ce qu'elle sait faire de mieux. Après la vaisselle.

Mais cette fois, rien n'y fait : son esprit est envahi de questions, son âme est secouée par les doutes et les incertitudes auxquels la lumière de la Lune donne des formes étranges et effrayantes. La chambre qu'elle occupe est toute petite, mais elle s'y sent comme une enfant perdue au milieu d'une immense forêt, où tous les arbres se ressemblent. Et l'impression qu'elle n'en sortira jamais, peu importe les chemins qu'elle emprunte. D'ailleurs, elle se demande si elle a bien fait de suivre celui qui l'a amenée jusqu'ici, à Londres. Si elle s'y fait mieux comprendre qu'en Allemagne, au moins, là bas, elle avait quelques connaissances, et un gentil patron. Ici, c'est différent : elle n'a que son voisin de chambre, un garçon caractériel mais sans histoires, et un employeur sans scrupules qui leur accorde le vivre et le couvert au prix d'un travail épuisant et non rémunéré.

Tout ça pour n'avoir, finalement, aucune piste.

Seulement, ses maigres économies ont servi à payer le passeport et le voyage pour venir ici, et Lucie n'a plus rien ; plus rien que quelques pièces au fond des poches de son manteau. Assez pour acheter les journaux et regarder si un avis de recherche a été lancé pour elle ; mais pas assez pour quitter Londres. Et force est de constater que si quelqu'un, par chance, cherche à la retrouver ; il ne vit pas ici. C'est pourtant bel et bien là qu'elle est coincée, seule et désorientée, sans personne à qui demander de l'aide.

Elle soupire et, d'un bond, se relève. La nuit est trop avancée et ses pensées trop désordonnées pour qu'elle trouve le sommeil, maintenant. Et alors qu'elle s'avance vers la fenêtre, elle entend le bois du plancher craquer, s'immobilise aussitôt, et tend l'oreille.

Les bruits de pas semblent s'arrêter devant la chambre d'Henry, avant, déduit-elle, d'y entrer. Rien d'étrange en soi, si ce n'est que Lucie est certaine que son voisin est parti se coucher en même temps qu'elle, plus tôt dans la soirée. Et qu'elle est sûre, pour n'avoir pas fermé l'œil de la nuit, qu'il n'a pas quitté sa chambre depuis ― le parquet grince bien trop fort pour qu'elle ne l'eût pas remarqué.

« Henry ? » murmure-t-elle, sans attendre de réponse.

Intriguée, n'envisageant pas une seconde le danger, elle se dirige lentement vers la porte de sa chambre, qu'elle ouvre sans un bruit ― heureusement pour elle, cette dernière ne crisse pas. Ce n'est qu'une fois dans le petit couloir, où le froid et l'humidité la saisissent brusquement, que l'inquiétude gagne petit à petit son cœur : la chambre d'Henry est restée ouverte, mais aucune lumière n'émane de la pièce.

« Henry..? » chuchote-t-elle à nouveau, hésitante, « Tout va bien ? »

L'homme qui vient à sa rencontre, néanmoins, n'a rien du jeune garçon qu'elle appelle.
(c) Sarah

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Jeu 18 Juil - 1:02
Angus Morganach
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Défunt

Angus Morganach
TW : Assassinat et violence gratuite :(




MEURTRIER

Londres brille sous la lumière déclinante du Soleil ; lampes et bougies s’allument les unes après les autres, les citadins cuisant à l’étouffée au cœur d’un brouillard brun. L’atmosphère, ce soir-là, est envahie par la fumée des cheminées ; le charbon rougeoie dans les foyers pour éloigner le froid qui tombe et mord les chairs. Et tandis qu’à chaque coin de rue chacun se tue à petit feu et que les poumons s’assombrissent aussi sûrement que les heures qui passent, les rues désertées s’offrent à l’autre société : celle des ombres, avec ses adresses, ses noms qu’on évite de prononcer à voix haute – et surtout pas en plein jour. Des silhouettes sortent de ruelles ignorées, délaissées. Là-bas, au milieu de cette brume dégoûtante, les rouages de cette patrie singulière se mettent en branle toujours plus rapidement. Face aux nuits qui s’écourtent, ce peuple nocturne cherche à doubler le temps en se joignant à sa course : ici on craint les premières lueurs du matin, tout doit être accompli, terminé avant l’aube. Certains partent donc, ayant pour but de d’honorer cette traditon et de justifier une vie misérable, bien (trop) souvent criminelle, et de laisser quelques surprises aux lève-tôt. Et on surveille chaque tournant, chaque recoin d’un œil sinistre : l’on guette la prochaine personne qui s’y profilera, curieux de savoir s’il s’agira d’un inconscient plutôt que d’un confrère de retour de son errance.

Ou si ce sera lui, le plus fameux de leur drôle de nation, celui à qui les rumeurs prêtent une santé déclinante et prédisent une fin de carrière (peut-être de vie) navrante – pour ne pas dire pitoyables.

Car quelque part derrière une rue minuscule, derrière les murets en piteux état d’une vieille bâtisse tordue, coincée entre des murs gris décrépis, une porte grince. L’écho des pas du costume que la Mort a choisi de revêtir cette nuit-là retentit dans le silence souffreteux de la cour abandonnée. Des mégots esseulés gisent çà et là sur sa route, avec un peu de tabac aussi ; il plisse le nez sous le coup du déplaisir et du dédain, tournant sur eux un regard aigri. Un bas juron lui échappe juste avant qu’il disparaisse dans les ténèbres et prenne enfin part à la vie nocturne de la capitale. Il s’évertue à rester invisible, comme à son habitude, à l’abri sous la noirceur de son manteau et de sa capuche, mais aujourd’hui il a le visage tiré par une certaine fatigue et un poids encombre même sa poitrine. De temps à autre, une toux secoue ses vieux os. Ceux qui l’entende tournent des yeux interdits vers le coin d’ombre qu’il traverse et on le regarde disparaitre au loin. Et avant de se demander combien de temps il lui reste, on s’interroge sur l’identité du pauvre hère qu’il s’en va tuer et qui, lui, commence cruellement à en manquer.

La nuit avance – et lui aussi, aussi vite qu’il peut parce qu’il n’ignore pas que le soleil s’est couché il y a longtemps et qu’un homme l’attend malgré l’heure tardive. Il s’est arrêté en chemin, le temps de vaquer à d’autres activités moins sanglantes. Quand il parvient enfin au bar où se trouve sa cible et aussi son employeur, il voit ce-dernier fumer tranquillement devant la porte de derrière. Le bout de sa cigarette éclaire fugacement sa figure dès qu’il en prend une bouffée, comme le poison flottant mollement autour de lui ne suffisait pas. Angus fronce le nez, encore. L’odeur. Il la déteste tant. Presque autant que celle du sang, dont il s’est sagement débarrassé quelques jours plus tôt en brûlant une nouvelle fournée de vêtements. Il se sent propre, pour une fois, et pleinement libre de se resalir.

Il s’approche à pas de loup ; le bruit de ses arme accompagne discrètement le bruit de sa progression en un tempo froid, métallique, inquiétant. L’Assassin échange des mots succins avec le propriétaire des lieux et, quelques instants plus tard, pénètre dans l’édifice arrosé par le silence et l’obscurité. Les ombres paraissent s’allonger à son passage, comme si elles-mêmes connaissaient la raison de sa venue. Le plancher grince à peine sous son poids lorsqu’il monte les escaliers menant à l’étage, là où il sait qu’il trouvera sa cible. Un corridor humide se présente à lui et les yeux du vieil Ecossais survolent les portes fermées. La lumière diffuse de la ville passe difficilement à-travers le verre terni de la petite fenêtre au bout du passage mais elle lui est bien suffisante.

Il reste sans bouger pendant quelques instants, et apprécie le calme de l’endroit.
Et fait un premier pas.

Il traverse le couloir à la manière d’un spectre. On n’entend à peine le bruit de sa respiration à lui et tout juste le doux cliquètement de son petit arsenal tandis qu’il se meut. Invisible, calme. Il place chacun de ses pas avec la précision de celui qui a fait cela bien trop souvent au cours de son existence. Une de ses mains gantées, de son côté, tombe à son flanc. Ses doigts se referment sur la crosse de son pistolet-arbalète alors que l’autre s’en va chercher l’un des sept carreaux qu’il garde sanglés sous son manteau, contre sa poitrine. Il arme d’un geste expert. La sensation de la corde qui se tend lui procure une drôle de satisfaction. C’est un mouvement qu’il a toujours aimer exécuter – les cordes, ça le rassure.

Le crissement du plancher un peu moins, toutefois il ne se laisse pas ralentir (bien au contraire). Même s’il craint qu’un éventuel insomniaque l’ait entendu, il refuse de cogiter davantage. Angus s’arrête en face de la porte pour constater que, comme prévu, son loquet n’est pas fermé. Il ne peut retenir un sourire sans joie – un sourire glacial – lorsqu’il pénètre sans mal dans la minuscule chambre. Dans le coin est posé un lit modeste, où une forme immobile sommeille en toute quiétude. La couverture se soulève et s’abaisse tranquillement au rythme des respirations du jeune homme qui y repose.

L’Assassin s’arrête entièrement de bouger, ses yeux orageux parcourant les traits juvéniles de sa cible. C’est un gamin. Un foutu gamin, se dit-il. Pendant une seconde, une très brève seconde, il s’imagine reculer et sortir tuer le tenant du bar à la place. On lui a menti sur l’âge. Cependant, son esprit mauvais lui souffle de ne pas le faire et il l’écoute : pas d’assassinat, pas d’argent. Et il a besoin d’argent, ce tueur-là, puisque dernièrement les clients rechignent à louer ses services. Il ne sait pas exactement quelles rumeurs courent à son sujet depuis quelques semaines mais il sent la Justice le rattraper et la corde de sa sentence se resserrer autour de son cou. Il secoue la tête. Renvoie ces idées noires là d’où elles viennent – c’est-à-dire, d’un coin censé de son cerveau, un coin où agonise son restant d’humanité et où une partie de l’homme qu’il est n’a de cesse de gémir, parfois de hurler.  

Il ne sait pas non-plus pourquoi le gérant du bar veut que ce gosse meure.
Il décrète qu’il s’en moque et pointe son arme sur la tête du dormeur.
Ce ne sont pas ses oignons.
Le contrat et la récompense, en revanche …  

Son doigt presse la détente et le carreau file. Il se passe à peine quelques secondes avant qu’il entende un craquement et un bruit sourd quand le trait traverse le crâne de sa victime et se fiche dans le bois du lit. L’Assassin a un rictus. Il se rapproche ensuite du corps et observe pensivement son … œuvre. N’en pense pas grand-chose, finalement. C’est fait. Il n’a rien à ajouter. C’est fait, se surprend-t-il à se répéter. Point. Fin de l’histoire (pour lui, en tout cas). Ou presque. Le paiement rejoindra l’argent qu’il garde dans un coin. Même si quelques fois (souvent, parce qu’il vieillit), il se demande si ça vaut toujours la peine de le mettre de côté. Minima est partie, après tout. Alors, vieil imbécile, tout ça …

Tout ça ne sert plus à rien ?

Il attrape le carreau et tire vivement dessus. Il offre une certaine résistance, profondément fiché dans le visage figé de la dépouille et la charpente du couchage. Les mâchoires serrées et l’expression de colère froide du Brouillard lui donnent l’air d’un démon tandis qu’il force pour déloger la flèche. Finalement, non sans un nouveau craquement tout bonnement écœurant, elle lui revient, sans tarder à se reloger dans le corps du gamin – dans sa poitrine à jamais figée –, envoyée là par sa rage, sa frustration. Une, deux, trois fois.

C’est alors qu’il se prépare pour une quatrième qu’une voix s’élève depuis le couloir :

« Henry … ? » C’est un murmure. Mais dans le silence, il fait l’effet d’un hurlement à Angus qui, arrêté en plein élan, entrevoit la suite des événements. « Tout va bien ? »

Il abaisse son bras. Abandonne le corps abimé de … Henry ? Secoue la tête en s’approchant de la porte restée ouverte. Le timbre a l’air jeune. Deux gamins en une soirée ? Tu ne peux pas faire ça, argumente sa raison meurtrie. Il lui feule après, l’envoie au loin, là où il place toutes ces choses qu’il veut oublier, au fond de l’océan. Tout ce qu’il pense, c’est qu’il vaudrait mieux que personne ne l’apprenne et que le blâme doit retomber sur un autre assassin – n’importe lequel.  

Le Brouillard sort de la chambre mortellement silencieuse. Le carreau, qu’il tient toujours en main, goutte sur le sol, marquant sa route d’une suite de petits points écarlates tandis qu’il file sur la jeune femme, la jeune inconsciente. Il ne lui laisse pas le temps de crier (contrairement aux autres). Son poing impitoyable s’abat sur son visage angélique, suffisamment fort pour l’envoyer au sol. Il la saisit par sa tignasse sans attendre et vient lui poser la pointe de la flèche sur la gorge, prêt à colorer, à peindre sa peau pâle d’une nuance un peu plus vibrante. Cependant on lui répète de la manière particulièrement ténue : Tu ne peux pas faire ça. Il l’entend par-dessus le chant des baleines et le roulement des vagues. Alors que doit-il faire, dans ce cas ? ‘‘Elimine les témoins’’, c’est la règle, non ?

Ou bien …

Le carreau ne bouge plus. N’ira pas plus loin. Pour le moment. Ça ne dépendra pas de lui. Alors il se penche sur la jeune femme et pousse un grondement agressif :

« Pas un cri, sinon … »

Sinon on retrouvera ton cadavre dans la Tamise dans quelques heures et ni la police, ni les honnêtes citoyens n’aimeront ce qu’ils verront. L’Assassin renifle, gardant sa pensée pour lui-même, et remet brutalement sa proie sur pieds. Il passe son bras autour de son cou et pousse vers la sortie du corridor, le carreau toujours posé sur sa gorge.

Il semble qu’ils aient un employeur en commun.
Et Angus a une réclamation.




HRP:

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Jeu 18 Juil - 15:20
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† Mort †

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× Intrigue Chap. VII ; Côté Central {8}
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Bonnie R. O'Cahan
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Mars 189X ― Angus & Lucie

D
ans l'obscurité du couloir, faiblement éclairé par la lune, Lucie ne parvient pas à discerner les traits de l'ombre ― qui lui semble gigantesque, bien trop pour s'agir d'Henry ― qui sort de la chambre de son ami. Ce qu'elle distingue, en revanche, c'est l'odeur du sang et le bruit causé par ce dernier qui s'écoule, à intervalles régulières, de ce que tient l'homme dans sa main. Ce dernier ne lui laisse d'ailleurs pas le temps de pousser plus loin son analyse du danger, et bloque ainsi toute forme de réponse instinctive combat-fuite.

Avant de comprendre ce qu'il s'est réellement passé, avant même d'être saisie par la peur, Lucie est violemment envoyée sur le sol à la force d'un coup de poing qu'elle encaisse en plein visage. Le choc est tel qu'elle est aussitôt projetée face contre terre, et là encore, son assaillant ne lui laisse aucun répit : il lui relève la tête en empoignant fermement une partie de ses cheveux, et l'amnésique ― la vision brouillée par le coup ― ne peut que sentir la lame tranchante contre sa gorge.

Elle n'a pas le temps de penser, ou si peu : ses souvenirs sont confus, se bousculent ― il lui semble même sentir quelque chose d'obscur s'éveiller au plus profond de son cœur, comme un monstre endormi depuis cent ans. Les images se succèdent et s'entremêlent, si vite et de manière si désordonnée qu'elle ignore s'il s'agit de sa mémoire perdue qui lui revient ― ironiquement, cruellement ― au moment de mourir ; ou s'il ne s'agit là que des conséquences du choc qu'elle a reçu à la tête. A ce qu'elle pense être les derniers instants de sa vie ― est-elle seulement en état de penser ? Entendre par-là, d'exercer une activité cérébrale lucide conduisant à la conception d'une réflexion, d'un raisonnement ? ― Lucie n'est qu'un mélange de peur et de doutes, liés par l'unique certitude qu'elle a en cet instant : elle va mourir.

Mais la lame s'arrête, et plutôt que la Mort, c'est sa voix qui vient l'avertir :

« Pas un cri, sinon … »

Ces quelques mots, venus briser le silence mortel qui lui semble durer depuis une éternité, achèvent de la sortir de la torpeur dans laquelle elle s'était figée : l'amnésique se met à trembler, les yeux écarquillés, la gorge sèche et les mains moites. Elle étouffe presque de s'empêcher ainsi de respirer alors que son cœur cogne contre sa poitrine plus fort et plus vite que jamais ; et ravale un sanglot tandis que ses larmes, brûlantes, coulent sur sa peau froide.

Elle parvient simplement à trouver la force et le courage ― à moins qu'il ne s'agisse purement que d'instinct de survie ― de hocher de la tête, afin de signifier à l'homme qu'elle ne compte pas crier. Ce dernier la redresse alors et, lame toujours posée contre sa gorge, la fait avancer le long du couloir. Un couloir qu'elle connait par cœur, qu'elle emprunte plusieurs fois par jour depuis quelques jours ― ou semaines, elle ne sait plus ― mais qui à ce moment-là n'a plus rien de familier ni de rassurant. Il lui semble même interminable, alors qu'elle puise dans ce qu'elle a de plus robuste en elle pour ne pas s'écrouler. Sa vue est brouillée, son souffle court et saccadé, elle sent la lame s'appuyer un peu plus chaque fois qu'elle ravale sa salive ― est-ce du sang ? ― son corps entier lui fait mal, mais c'est étrangement supportable. Toute son énergie n'oeuvre que dans un but : survivre, à tout prix.

Son agresseur lui fait descendre les escaliers, et elle s'exécute péniblement. Elle ne comprend pas où est-ce qu'il l'emmène, ni pourquoi, mais elle obéit sans opposer la moindre résistance ― de toute façon, elle est bien trop faible pour ça. L'espace d'un instant, elle espère que quelqu'un se trouve encore ici, et que l'on viendra la secourir. Elle se concentre du mieux qu'elle le peut, essaye de faire abstraction de sa situation, s'en détache presque ; puis, petit à petit, met bout à bout les quelques éléments dont elle se souvient.

Si l'assassin a pu entrer par la porte, son patron est forcément encore ici. Elle n'a pas dormi de la nuit, et n'a pas entendu la moindre effraction ― or, ce dernier est bien trop avare et près de ses sous pour prendre le risque d'un pillage nocturne. S'il n'a pas fermé sa boutique, c'est qu'il y travaille encore, pour une raison qu'elle ignore. A moins que...

Non, impossible. Il est malhonnête, menteur, vulgaire et opportuniste, mais il n'irait pas jusque là ; surtout pas à l'encontre de ses employés. Henry le menaçait certes de le dénoncer pour les conditions illégales dans lesquelles ils travaillaient, lui et elle ; mais Lucie est persuadée qu'Henry était revenu sur sa décision. Lui et John ― puisque c'est ainsi que son patron se fait appeler ― n'en parlaient plus.

Le souvenir du jeune garçon lui arrache de nouvelles larmes, tandis qu'elle prend conscience de l'ampleur de la situation, et de l'horreur dans laquelle elle baigne.

Pauvre Henry...

Elle songe un moment à s'adresser au tueur, et lui demander le nom de son employeur, ou la raison d'un tel acte, mais se ravise aussitôt. Seuls quelques mots, noyés de larmes, parviennent à franchir le seuil de ses lèvres ; si bas qu'elle même n'est pas sûre de les avoir prononcés :

« Est-ce que... vous allez me... me tuer ? »

L'instant d'après, la porte du corridor donnant sur l'extérieur s'ouvre enfin.
(c) Sarah

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Jeu 18 Juil - 22:12
Angus Morganach
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Angus Morganach




CHANTAGE

Le corps de la jeune femme trémule contre celui du Brouillard. Son agitation s’oppose singulièrement au calme olympien de son agresseur. (De son futur bourreau ?) Elle tremble de la tête aux pieds alors que lui, redevenu impassible, ne fait pas un seul mouvement de travers, ne pousse pas la moindre respiration de trop. Il sait exactement ce qu’il se passe, pour l’avoir si souvent vu chez d’autres de ses victimes – celles qui ne sont plus là pour en parler. La peur est là. Ca y est, elle s’est installée. Et c’est parce qu’il la connait bien qu’il n’a pas besoin de baisser les yeux pour savoir que sa prise sanglote, prise au piège entre lui et la pointe meurtrière de son arme, que des larmes bouillantes dévalent ses joues en traçant des sillons salés. Il les entend également s’écraser sur le cuir de son gant tandis qu’il maintient son bras plaqué contre le cou frêle de l’enfant. Il perçoit si clairement leur ploc velouté, presque tranquille, pendant qu’ils traversent le corridor et descendent l’escalier qu’il s’en voit transporté ; il est Ailleurs pour quelques instants. Ces larmes lui rappelle les siennes faisaient lorsque lui-même mesurait (et maudissait) l’ampleur de l’horreur dont il était témoin (et à laquelle il participait. Activement.) ; lui aussi sait exactement ce que cela fait de se faire tirer du lit par un ennemi, de se réveiller à côté d’un cadavre ou d’arriver trop tard – et pourtant juste à temps afin de constater le désastre alors qu’il est toujours en train de se jouer. Il se remémore le sentiment d’effroi, celui qui doit la prendre aux tripes là, maintenant, tout de suite, et imagine sans peine ce qu’elle doit ressentir. Parce qu’il sait. Mais son cœur froid n’a aucune compassion. Il la laissera s’asphyxier dans sa peur et son chagrin. S’asphyxier tout court s’ils doivent en arriver là. (Tu ne peux pas faire ça.) Bien sûr qu’li peut : il l’a déjà fait.

Ils parviennent à l’escalier. Les marches s’enfoncent dans les ténèbres de l’étage en-dessous, tel un passage inédit vers le Pandémonium. Malheureusement pour elle, un autre démon attend tout en bas. Il ignore si la demoiselle en a conscience quelque part au fond d’elle-même, car cette-dernière peine à descendre les marches. L’impatience gagne l’Assassin qui la presse d’une légère pression du bras sur sa gorge. Il la dirige vers l’extérieur lorsqu’ils parviennent au rez-de-chaussée et tous deux se retrouvent une nouvelle fois enfermés entre les vastes murs d’un couloir étroit. La tranquillité du lieu le saisit entièrement. Personne ou presque ne se doutera de ce qui s’est vraiment déroulé à l’arrière de ce bar, ce soir-là. On entendra juste parler du pauvre gosse qu’on aura retrouvé mort dans son lit au petit matin, on parlera de lui, de son crâne défoncé, de son torse maltraité. On désignera un responsable, peut-être pas le bon (Angus s’arrangera pour). Toutefois, ici le silence restera le même à jamais, et il est déjà si assourdissant d’indifférence qu’Angus ne manque pas de remarquer lorsque la fille prend une inspiration. Elle se met ensuite à lui parler, avec des mots humides :

« Est-ce que … vous allez … me tuer ? »

Peut-être. (On essaie de lui dire qu’il ne doit pas.) Il ne répond pas, ni à elle, ni à la petite voix. Et d’ailleurs il n’aurait pas eu le temps de le faire : la porte vient de s’ouvrir en face d’eux. Les lueurs de la capitale en franchissent l’encadrement, avancent dans le corridor et viennent à leur rencontre. Elles illuminent leur chemin, or leur destination n’en demeure pas moins sombre.

L’air trouble de pollution les enveloppe à son tour dès qu’ils émergent dans la rue. Le Brouillard en respire les effluves nauséabondes avec le sentiment de retrouver de vieilles amies. Sa poitrine, cependant, lui fait savoir que le plaisir n’est pas partagé. Ses poumons se froissent et il étouffe une quinte de toux derrière ses mâchoires contractées. Le propriétaire du bar lui lance un regard interloqué en refermant la porte derrière lui – non, eux. L’Assassin le voit ouvrir la bouche pour parler et la refermer dès que ses petits yeux calculateurs se posent sur la gamine, puis sur l’arme – sur le sang, qui goutte, qui goutte … Il se redresse mais son inquiétude commence à se voir dans le sourire crispé qu’il affiche désormais.

« Vous avez menti. Sur l’âge. Je ne tue pas les gosses. » gronde Angus. Les à-coups de sa diction (habituels) rendent son ton infiniment plus hostile. « Normalement. »

Ce dernier mot, là … Il lui a échappé ; il est sorti de sa tête et des filets de ses pensées, pareil à de petit poissons agile – et argenté. Trop tard pour le repêcher. Il devait avoir envie d’un peu plus d’espace, lui aussi. Le vieil Ecossais resserre son étreinte autour du cou de la jeune femme. Il s’assure cependant qu’elle ait de quoi respirer, histoire qu’elle entende la suite.

« En compensation, je veux le double de ce qui était convenu. Sinon elle meurt. » reprend-t-il. « Mais si vous payez maintenant, elle s’en sortira. »

Une pause – le temps d’un battement de son vieux cœur. Un rictus fielleux déforme sa face ridée, puis s’étire lorsqu’il articule lentement, très lentement :

« Et vous aussi. »


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Ven 19 Juil - 0:44
Bonnie R. O'Cahan
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Mars 189X ― Angus & Lucie

L
a porte s'ouvre à peine qu'un air glacial et humide s'engouffre dans le couloir, résidu de l'hiver rigoureux qui voit sa fin approcher en ce début du mois de mars. Et il n'est pas le seul : sa fin, Lucie a l'impression de pouvoir la toucher, la sentir aussi vraie que le bras qui lui enserre le cou. Ses larmes n'ont pas cessé de couler, et le sillon brûlant qu'elles tracent sur ses joues ― sa joue meurtrie ― ne rend la morsure du froid que plus vive. La douleur a au moins le mérite de la sortir de sa léthargie, de lui redonner un semblant de contrôle sur ses émotions, de lui rappeler qu'elle n'est pas encore morte.

Alors, prudemment, la mâchoire serrée pour ne pas se blesser sur la lame toujours posée contre sa gorge, elle relève la tête et ose regarder devant elle ; et reconnait sans mal son employeur. Elle veut croire un instant qu'il est venu la sauver, mais ses espoirs se heurtent une fois de plus à sa raison, et elle ne peut que constater, malgré elle ― malgré ce dont elle essayait de se convaincre quelques minutes plus tôt ― qu'il est l'instigateur de ce meurtre, de cette nuit d'horreur.

Lucie comprend bien vite pourquoi elle est là, et que rien ne peut jouer en sa faveur, désormais. Elle a vu trop de choses, et se rend à l'évidence : aucun des deux hommes ici présents n'a assez d'empathie pour s'encombrer d'un témoin gênant. Son silence ne sera pas acheté. Il sera obtenu.

« Vous avez menti. Sur l’âge. Je ne tue pas les gosses. » dit l'assassin, confirmant les craintes de l'amnésique. « Normalement. »

L'homme resserre alors l'étreinte sur le cou de Lucie et cette dernière croit son heure venue : dans un réflexe instinctif et inutile, elle clôt ses paupières, refusant de regarder la mort dans les yeux. Elle aimerait dire qu'elle voit sa vie ― dans ce qu'elle a de plus beau et de plus tragique ― défiler devant elle, mais il n'en est rien. Il n'y a que l'obscurité, la peur, et les regrets.

Et la mort qui ne vient pas. Elle ouvre les yeux.

« En compensation, je veux le double de ce qui était convenu. Sinon elle meurt. » exige son agresseur. « Mais si vous payez maintenant, elle s’en sortira. »

Puis il conclut, toujours aussi menaçant :

« Et vous aussi. »

A ces mots, la réaction de son ― leur ― employeur est quasi-immédiate : d'un geste maladroit, davantage guidé par la panique et l'urgence que par l'assurance, il dégaine une arme à feu qu'il pointe sur l'assassin ― ou peut-être bien sur elle.

« Je me fous de ce qui arrive à la gamine, c'est pas mon problème, » assène le propriétaire des lieux d'un ton agressif qui dissimule bien mal sa propre inquiétude, « Je t'ai engagé pour ton efficacité et ta discrétion ― je paierai pas un centime de plus parce que t'es pas fichu de faire ton boulot correctement. »

Un rire nerveux lui échappe, et il recule prudemment de trois pas. Puis il décroche la bourse qu'il avait attachée à son baudrier, et la lance aux pieds du tueur.

« J'irai pas en prison, Angus, » affirme-t-il, « C'est à prendre ou à laisser. Si tu te tires maintenant, je dirai rien aux flics. »

Et enfin, il ajoute, en désignant l'amnésique de son arme :

« Charge-toi d'elle. »

Lucie demeure silencieuse ; incapable de former le moindre mot tant la peur et le choc la paralysent.
(c) Sarah

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Dim 28 Juil - 19:00
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Angus Morganach
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DEGOUT

La voix grave du Brouillard vient à peine de retomber que le canon d’une arme se pointe sur lui. Sur eux. Toutefois, la main qui la tient n’est pas sûre, elle lui donne même l’impression de trembler doucement, comme si elle ne pouvait pas supporter le poids de l’arme ; c’est à ça qu’il reconnait qu’il n’a pas un meurtrier en face de lui, mais plutôt un idiot. Aussi, Angus ne cille pas, le visage figé dans une expression de froide apathie ; pourtant, à l’intérieur, son exaspération monte encore d’un cran. Oh c’est qu’il commence à prendre l’habitude de se réfugier dans la colère. Très certainement par faiblesse. Seulement, ça lui simplifie grandement la vie. Mieux : ça lui permet d’oublier temporairement qu’il a perdu. Sa vie s’en trouve facilité et lui parait même plus supportable ainsi, parce que cette rage, justement, le rassure. Particulièrement maintenant.

C’est pourquoi il ne voit qu’une seule issue possible à cette confrontation. Il a cependant conscience du danger, de la Mort qui guette, alors ses yeux froids ne quittent pas … Quel est son nom, déjà ? Quelque chose en J. Bah.

« Je me fous de ce qui peut arriver à la gamine, c’est pas mon problème. » vient la réponse teintée d’une méchanceté qui ne parvient pas à duper l’Assassin – pas une seule seconde. « Je t’ai engagé pour ton efficacité et ta discrétion — je paierai pas un centime de plus parce que t’es pas fichu de faire ton boulot correctement. »

Le propriétaire du bar a un rire nerveux — parce qu’il sait que le travail a été fait et qu’il a eu tort de mentir, peut-être ? L’insulte sous-jacente qu’Angus repère n’atteint pas ce-dernier, qui continue de le fixer tandis qu’il recule, plus attentif qu’un faucon attend le moment propice (le moment fatidique) pour fondre sur la proie qu’il s’est choisi. Il a déjà une idée très claire de comment tout cela va se terminer.  

Soudain, le tintement des pièces vient agréablement lui caresser les oreilles lorsqu’une bourse s’écrase à ses pieds. Trop aimable, pense-t-il sans la regarder pour autant.

« J’irai pas en prison, Angus. C’est à prendre ou à laisser. Si tu te tires maintenant, je dirai rien aux flics. » continue l’autre avant de pointer son arme sur la jeune femme – oh, donc c’était lui qu’il visait. « Charge-toi d’elle. »

Un tout petit moment se passe sans que le Brouillard fasse mine de bouger. Juste assez de temps pour un battement de cœur, juste assez de temps, aussi, pour que l’Assassin prenne une décision. Et lorsqu’il se met enfin à se mouvoir, son esprit s’est entièrement refermé, verrouillé, catapultant cette voix gênante hors de ses pensées. D’un même mouvement, il jette la pauvre fille et son pistolet-arbalète au sol. Il se retrouve, un bond plus tard, à la hauteur de l’homme dont il saisit le poignet si violemment qu’il l’entend glapir à la fois de surprise et de douleur.

La puissance du coup que l’Assassin lui assène le fait tituber.

Le carreau s’enfonce jusqu’à la garde dans la gorge de John. John. Ca y est, Angus se souvient de son nom. Pas pour très longtemps. Car il entend les bruits de suffocation humide, à mi-chemin entre le gargouillis et l’étranglement, que pousse le propriétaire du bar. Ses yeux écarquillés ouvrent deux fenêtres sur l’étonnement et l’effroi qu’il ressent en comprenant que sa vie vient d’arriver à son terme, juste comme ça. Toute résistance le quitte, son sang dévale son cou selon la cadence imposée par son cœur affolé ; aussi, le meurtrier n’a aucun mal à retourner son pistolet contre lui. Et encore moins à presser la détente une fois que le canon est pointé sur son visage terrifié.

Deux détonations retentissent dans toute la rue et assourdissent l’Assassin au passage ; au premier, des oiseaux réveillés en sursaut s’envolent en catastrophe. Au second, un nourrisson se met à pleurer dans l’une des maisons avoisinantes et aux vitres trop fines. Le pistolet tombe au pied du vieil Ecossais dans un bruit qu’il perçoit tout juste par-dessus le sifflement persistant de son oreille. Il sent néanmoins le corps se relâcher entièrement puis basculer en arrière. Les pavés prennent une teinte rouge lorsque la forme à jamais immobile de son client s’écrase au sol.

Sa peau aussi.

Angus secoue la tête ; ses lèvres s’ouvrent sur un grognement d’inconfort tandis que le sang, poisseux, lui dégouline sur le visage. Sa caresse humide et surtout son odeur lui arrachent à leur tour un spasme de dégoût pur et simple. Il recule en chancelant et, dans la pâle lumière de la ville, contemple l’œuvre macabre qu’il vient de produire. La vision du crâne partiellement pulvérisé est difficilement supportable, même pour lui. Les journaux, d’un autre côté, diront qu’il s’est surpassé et s’en iront probablement lui trouver un nouveau surnom. La police tiendra même les comptes : ‘Trois victimes en une nuit, c’est un record’.

Ah, s’ils savaient.
Il a envie de vomir.

Cela ne l’empêche pas de se tourner vers la jeune femme. Il revient vers elle sans le moindre mot, ni le moindre regard en arrière et s’arrête à quelques pas d’elle.

Finalement, il dégaine son propre pistolet.

« A ton tour. » dit-il juste avant de le diriger sur la poitrine de la demoiselle.

Il remarque alors que la voix s’est tu.


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Lun 5 Aoû - 2:24
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France ; Liam L. {2}
Allemagne ; Sheryl K. {1}
France ; Ophelia I. {4}


× Allemagne ; Laoghaire L. {4}

∞ Amnésie ∞

OS Scénario ; Battlefield {1}
OS Scénario ; Valley Of the Dolls {1}
OS Scénario ; Truce {1}
Allemagne ; Rhian L. {8}
Angleterre ; Angus M. {5}
Angleterre ; Autonoé S. {2}
Angleterre ; Cyclamën A. {14}
Angleterre ; Destiny R. {9}
Allemagne ; Lily P. {4}
France ; Célania V. {12}
Allemagne ; B. Wilma H. {6}
Intrigue Chap. VI ; Côté Noé {2}
× Intrigue Chap. VI bis ; Côté Noé {5}
× Intrigue Chap. VI ter ; Côté Noé {4}
× Arctique ; Célania V. et Cyclamën A. {8}
× Écosse ; Ayden H. {2}
Angleterre ; Angus M. et Xuan M. {1}
OS Scénario ; Lost soul {1}
OS Scénario ; Coming home {1}
Danemark ; Cél, Gwen et Nora {3}
Arche ; Cassidy D. {3}
Russie ; Lavi B. {3}
France ; Elijah N. {1}
Arche ; Lena F. {3}
Arche ; Lily P., Cyclamën A., Wil H. et Addie von R. {2}
Norvège ; Klok {7}
Norvège ; Cyclamën A. {1}
Arche ; Siobhán H. {1}
× Angleterre ; Saphira H. {3}
× Japon ; Cloud N. {2}
Arche ; Adelheid von R. et Ada van E. {1}
× France ; 3 Exo ; 2 Noé {3}
OS Scénario ; never had a chance to be soft {1}
× Allemagne ; Rhian L. {6}
× Intrigue Chap. VII ; Côté Central {8}
× Intrigue Chap. VII p. IV ; Vatican {6}
____________

OS Event {1}
OS Event Noël {1}
Event Halloween P1 {2}
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Apôtre de Noé

Bonnie R. O'Cahan
You can run but you can't hide ; {Angus} Giphy
Was it really worth it ? ”
Mars 189X ― Angus & Lucie

L
es mots de son patron tournent en boucle dans sa tête et pourtant, elle ose à peine y croire. Comment peut-il faire preuve d'autant de cruauté ? En dépit des conditions dans lesquelles il les faisaient travailler, elle et Henry, jamais elle ne l'aurait cru capable de payer un assassin pour les éliminer tous les deux. Et pourtant...

Le meurtrier maintient toujours son carreau contre sa gorge, et le silence qui suit son bref échange avec John lui semble durer une éternité. Le doute et l'appréhension sont insoutenables, d'autant plus qu'elle est désormais sûre de ne pas s'en sortir vivante. La question n'est plus tellement de savoir quand est-ce qu'elle va mourir ― dans quelques minutes, tout au plus, pense-t-elle ―, mais comment. Et l'odeur du sang, qui lui laisse un arrière goût de fer dans la bouche, lui fait envisager le pire. Et le pire ne tarde pas à arriver.

Tout se passe très vite.

Le temps qu'elle se relève ― après avoir été brusquement projetée à terre ― elle voit son patron tituber, la visage figé dans l'horreur tandis qu'il se noie dans le sang qui pulse de son cou au rythme des battements de son cœur. Ses yeux terrifiés ― ceux d'un homme en train de mourir ― donnent un écho troublant à sa propre détresse, tout autant qu'ils l'empêchent de détourner le regard. Pendant quelques secondes, le temps semble s'être arrêté, si bien que Lucie ne songe pas un instant à s'échapper. Elle reste debout, immobile, et il faut attendre les deux coups de feu pour que les aiguilles tournent de nouveau.

Au premier, elle se bouche les oreilles et ferme les yeux. Au second, elle ouvre les yeux, juste assez pour voir le corps lourd de son patron tomber sur le sol et continuer de se vider de son sang. Elle est terrifiée. Si terrifiée en vérité que pendant un bref instant ― à peine une seconde ― une lueur dorée passe dans son regard ; comme si la peur de mourir avait réveillée celle qui ne meurt jamais. L'autre.

Non, c'est trop tôt. Beaucoup trop tôt.

L'Or se dilue dans le bleu de ses yeux et c'est un regard plein de larmes qu'elle lève sur le meurtrier, tandis qu'il revient vers elle, calme et froid.

« A ton tour. » lui dit-il, l'arme pointée sur elle.

Une goutte s'écrase sur la joue de l'amnésique, suivie de plusieurs autres. Elles sont froides, glacées même ; et la sortent de sa torpeur. La pluie couvre le bruit de ses sanglots, mais pas celui de sa voix lorsqu'elle s'exprime enfin, sans réfléchir :

« Pitié, attendez ! » supplie-t-elle entre deux hoquets, « Je ne dirai rien, je vous le jure... »

Par réflexe, elle rabat ses bras contre sa poitrine, comme pour se protéger.

« Je... Même si je disais quoique ce soit, on ne me croirait pas ! » plaide-t-elle comme si sa vie en dépendait ― et c'est le cas. « Je ne suis personne ! Je n'ai pas de famille, pas d'amis... Je vis ici parce que... parce que John a... avait accepté de m'héberger en échange de travaux, je... Je me suis enfuit de l'hôpital parce qu'on me prenait pour une folle ! Je n'ai personne... je vous en supplie... je suis venue ici parce que... ― ses sanglots reprennent de plus belle ― parce que je voulais... une nouvelle vie... »

Est-ce que ce qu'elle raconte a un sens ? Elle l'ignore. Elle ne sait même plus ce qu'elle lui a dit, encore moins si elle a bien fait de le dire.

« S'il vous plait... Je... » Ses regrets ne veulent plus se taire, « Je ne peux pas mourir avant de savoir qui je suis... et d'avoir retrouvé ceux que j'ai perdu... »

Elle inspire bruyamment, fébrile.

« Ça ne changera rien pour vous, mais... ne me tuez pas, s'il vous plait... » sanglote-t-elle.

Un sentiment étrange l'habite ― au delà de la peur et du désespoir. Une désagréable sensation de déjà-vu, une grande tristesse, une profonde mélancolie. Comme un souvenir...

(Je ne veux pas mourir.)
(c) Sarah

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Mer 21 Aoû - 1:18
Angus Morganach
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Défunt

Angus Morganach
TW : meurtre.




TRÉPAS

Le sang continue de couler. Sur son visage, sur son arme, sur sa peau, sur les pavés. Il trace plusieurs sillons vermillons sur la face pâle et fatiguée de l'Assassin, comme de terrifiantes peintures de guerre. Et au fil des secondes, la lourdeur qui hante sa poitrine depuis quelques jours y retombe. Sa respiration reprend ses discrets sifflements, et ses poumons chagrinés par tant d'années à respirer la saleté des bas-fonds se remettent à le taquiner. Il serre les mâchoires. Fixe la jeune femme, celle-la même qu'il s'apprête à mettre à mort pour une poignée de pièces, pour ne pas avoir à penser à ce qui l'attend dans les prochaines semaines. Pour ne pas avoir à envisager que, peut-être, sa propre fin est proche. Qu'il fait tout ça pour rien. Qu'il devrait la laisser partir. Peut-être.
Non.

Sa prochaine victime, dont le sombre futur lui apparait très clairement, laisse libre cours à sa détresse, à l'instar du nourrisson pleurant toujours dans l'une des demeures alentours. Mais ses larmes à elle coulent en silence, pareilles à un torrent sans fin dont il admire le flot incessant avec une certaine indulgence. Après tout, qui n'a jamais pleuré au passage de la Mort ? Angus lui-même ne fait pas exception. C'est alors que la pluie entonne alors son chant dissonant en s'abattant soudainement partout autour et sur eux. La brume, d'ailleurs, commence à se dissiper sous les coups inlassables de cette vitiseuse impromptue. Ses volutes crasseuses se rapprochent du sol afin d'y mourir.

Or le Brouillard ne bouge pas, passif sous la rincée, menaçant toujours la demoiselle du canon de son revolver — résolu.

« Pitié, attendez ! » s'exclame-t-elle, au désespoir.


De la pitié ? Pauvre enfant, il n'en a aucune. Elle ne lui servirait pas à grand-chose, la Pitié. Elle serait ses chaines ; il les trainerait tristement. Pire : elle l'aurait fait tuer il y a bien longtemps. Dans la vie qu'il mène, il ne suffit que d'une hésitation, d'un doute et d'un peu de compassion pour que tout s'arrête.

Mais l'invoquer en dépit de son absence est faire preuve soit de courage, soit d'une innocence imbécile ; cependant, cela suffit à empêcher Angus de presser la détente — comme à chaque fois. Car il écoute toujours quand ils le supplient de ne pas les tuer. Il ne sait pas vraiment pourquoi, en vérité. Ca ne changera rien, en définitive. (Alors pourquoi, Angus ?) Ce n'est pas comme s'il allait faire une exception. Pas comme si elle allait survivre à cette nuit fatidique.

« Je ... Même si je disais quoique ce soit, on ne me croirait pas ! » Détrompe-toi. « Je ne suis personne ! » Et moi donc. « Je n'ai pas de famille, pas d'amis ... » Moi non-plus. « Je vis ici parce que... parce que John a ... avait accepté de m'héberger en échange de travaux, je ... Je me suis enfuie de l'hôpital parce qu'on me prenait pour une folle ! Je n'ai personne ... je vous en supplie ... je suis venue ici parce que ... parce que je voulais ... une nouvelle vie ... » ... Toi aussi ?

Une gargouille aurait jalousé l'immobilité et le silence d'Angus.

« S'il vous plait ... Je ... Je ne peux pas mourir avant de savoir qui je suis ... et d'avoir retrouvé ceux que j'ai perdu ... » fini-t-elle par dire de sa voix humide. Puis elle prend une inspiration. Profite, c'est une de tes dernières. « Ça ne changera rien pour vous, mais ... ne me tuez pas, s'il vous plait ... »

Elle supplie sans marchander, constate-t-il de manière un peu détâchée. Les autres, ils promettent. Ils veulent échapper au funeste destin qui les attend. Cependant, Angus est et a toujours été implacable : ça ne les a jamais sauvés. Mais elle ? Elle, se dit-il, elle est différente, même si elle ne représente rien à ses yeux. Il semblerait qu'elle ait beaucoup perdu. Un peu trop, peut-être. Comme lui, non ? Donc il se demande : comment en est-elle arrivée là, elle aussi ? Et pour quelle raison ?

« Ne t'en fais pas. » profère-t-il sur un ton bas. « La Mort les retrouvera pour toi. Ces choses et ces gens que tu as perdus. Peut-être. J'espère. »

Oui, il espère. Pour elle, mais aussi pour lui. Parce que quelque part par-delà les rivages, aux confins de la Mer et du Monde, quelque part là où plus rien ne vit, il est attendu. Et il n'aspire qu'à la revoir, sinon à ce qu'elle lui pardonne tout ce qu'il a fait. Mais il lui reste encore des choses à accomplir ici-bas ; et beaucoup de Regrets aussi.

Il arme son pistolet ; sa main tremble doucement, agitée par une émotion viieille de plusieurs décennies. Parce que maintenant qu'il y pense, il se rend compte qu'elles doivent avoir le même âge (ou presque).

« Je suis désolé. »

Ces mots qu'il aurait dû garder pour lui, ces mots qu'elle n'aurait jamais dû entendre, qui lui ont échappé, seront pourtant les derniers dont elle aura jamais conscience. Malgré la douleur qui a ressurgie, il est resté aussi déterminé à finir ce qu'il a entrepris. A mettre un terme à cette petite mascarade. A oublier.

Son doigt presse la détente.
Le coup de feu retentit dans toute la rue, qui espère que ce soit le dernier qu'elle entende ce soir.

La balle quitte si rapidement le canon du pistolet qu'elle semble s'étirer dans la lumière ténue et se transformer en une aiguille grise et brillante. Elle se fiche dans le buste de la blonde dans une gerbe de sang. Et une brève seconde de silence s'ensuit, une pendant laquelle Angus abaisse son arme en ne trouvant rien à penser, rien à ajouter.

Enfin, le corps bascule et heurte le sol mouillé. L'Assassin s'en approche à pas feutrés afin d'observer son oeuvre. Et surtout la tâche de sang sur les vêtements de nuit de la jeune femme. Elle n'a de cesse de grandir, imprégnant l'étoffe de son pigment écarlate et de son odeur fétide (Angus fronce le nez). Il devine, en son centre, un petit trou. Et un peu de chair à vif. C'est néanmoins suffisant.
La balle a trouvé refuge quelque part dans le coeur de la blonde.

Elle est morte.

C'est fini, se dit-t-il. Cette maudite nuit touche enfin à sa fin. Il fait un geste, un qu'il n'a pas fait depuis très longtemps (si longtemps), et trace quelques marques sanglantes sur le visage de la gamine lorsqu'il lui ferme les yeux. Son mouvement est presque doux, mais bref. Il se redresse ensuite et abandonne son corps à l'averse.

C'est en tournant les talons qu'il pousse un court soupir avant de s'en aller récupérer son pistolet-arbalète et la bourse qui traine toujours là. Il soupèse cette-dernière. Tourne un œil mauvais sur le cadavre dénaturé de feu son propriétaire auquel il décoche un coup de pied rageur. (Même mort, cet imbécile est contrariant.)

« Fumier. » crache-t-il à l'intention du défunt.

Un gargouillis lui répond.

L'Assassin s'éloigne enfin, sous les regards attérrés de certains des habitants amassés aux fenêtres et pas assez téméraires pour oser faire face au meurtrier. Ce qu'il reste de brume avale entièrement l'Assassin, qui ne laisse derrière lui qu'un énième bain de sang, pour le recracher bien des rues plus loin.

Il retrouve le silence sépulcral de son repaire après plusieurs heures d'errance, ses vêtements trempés pesants sur ses épaules maigres. Mais c'est bien sa conscience qui peine le plus, devant, elle, porter le poids des horreurs qu'il a commises.

C'est néanmoins sa poitrine qui s'allège en premier. Sur une toux.
Douloureuse.




HRP:

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Mer 21 Aoû - 4:44
Bonnie R. O'Cahan
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2850 ptsRang A dans 4 conditions.
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{ R P S . D A N S . L' O R D R E .
C H R O N O L O G I Q U E }

Arche ; Feilen {3}

Arche ; Cyclamën A. {12}
Angleterre ; Jodie D. {2}
Autriche ; Leander K. {5}
Intrigue Chap. II ; Côté Noés {3}
RP épistolaire ; Nína S. {1}
Kenya ; 5 Noés ; 2 Akumas {2}

† Mort †

OS Scénario ; Résurrection {1}
Norvège ; Cyclamën A. {8}
Himalaya ; Edith L. {2}
Arche ; Lena F. {9}
Arche ; Aloïs L. {9}
× Intrigue Chap. IV bis ; Côté Noé {4}
Intrigue Chap. IV ter ; Côté Noé {1}
France ; Nora L. {8}
France ; Célania V. et Emy B. {4}
France ; Liam L. {2}
Allemagne ; Sheryl K. {1}
France ; Ophelia I. {4}


× Allemagne ; Laoghaire L. {4}

∞ Amnésie ∞

OS Scénario ; Battlefield {1}
OS Scénario ; Valley Of the Dolls {1}
OS Scénario ; Truce {1}
Allemagne ; Rhian L. {8}
Angleterre ; Angus M. {5}
Angleterre ; Autonoé S. {2}
Angleterre ; Cyclamën A. {14}
Angleterre ; Destiny R. {9}
Allemagne ; Lily P. {4}
France ; Célania V. {12}
Allemagne ; B. Wilma H. {6}
Intrigue Chap. VI ; Côté Noé {2}
× Intrigue Chap. VI bis ; Côté Noé {5}
× Intrigue Chap. VI ter ; Côté Noé {4}
× Arctique ; Célania V. et Cyclamën A. {8}
× Écosse ; Ayden H. {2}
Angleterre ; Angus M. et Xuan M. {1}
OS Scénario ; Lost soul {1}
OS Scénario ; Coming home {1}
Danemark ; Cél, Gwen et Nora {3}
Arche ; Cassidy D. {3}
Russie ; Lavi B. {3}
France ; Elijah N. {1}
Arche ; Lena F. {3}
Arche ; Lily P., Cyclamën A., Wil H. et Addie von R. {2}
Norvège ; Klok {7}
Norvège ; Cyclamën A. {1}
Arche ; Siobhán H. {1}
× Angleterre ; Saphira H. {3}
× Japon ; Cloud N. {2}
Arche ; Adelheid von R. et Ada van E. {1}
× France ; 3 Exo ; 2 Noé {3}
OS Scénario ; never had a chance to be soft {1}
× Allemagne ; Rhian L. {6}
× Intrigue Chap. VII ; Côté Central {8}
× Intrigue Chap. VII p. IV ; Vatican {6}
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Bonnie R. O'Cahan
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The End (?) ”
Mars 189X ― Angus & Lucie

(Il y a bien quelque chose que j'aurais voulu te dire)
(Une question que j'aurais voulu te poser)
(Dis, c'est pour qui ?)

L'instant qui la sépare de la réponse semble durer une éternité. Elle ne sait pas trop ce qu'elle attend, encore moins ce qu'elle espère ― d'ailleurs, l'espoir l'a totalement quittée. Elle attend la suite, la fin ― la sienne, sans doute ― qu'il s'agisse de mots, d'une lame contre sa gorge ou d'une balle dans son cœur. Devant l'impassibilité de son meurtrier, la peur l'a quittée ; et c'est désormais d'un air résigné qu'elle observe son image déformée, brouillée par les larmes ― les siennes, et celles du ciel qui viennent violemment s'écraser sur son visage.

Elle inspire profondément et ferme les yeux, profitant de ce qui sont peut-être ses dernières secondes de vie. La chaleur de ses larmes se mêle à la pluie glacée qui s'abat sur elle, et elle frisonne ; accueille avec un sentiment étrange ― mêlant sa profonde détresse à une forme d'ivresse ― la décharge électrique qui se déplace le long de sa colonne vertébrale. Elle a froid, elle a chaud, elle a mal aussi ― la douleur de l'hématome qu'elle a au visage s'est réveillée ― mais surtout, elle est vivante.

(Je ne veux pas mourir.)

« Ne t'en fais pas. » la voix de l'homme est basse, et lui fait aussitôt ouvrir les yeux, la rappelle brusquement à la réalité de ce qui l'attend. « La Mort les retrouvera pour toi. Ces choses et ces gens que tu as perdus. Peut-être. J'espère. »

La sentence est tombée.

Elle frisonne à nouveau ― de peur, cette fois. L'annonce ne la surprend pas, mais elle ne peut s'empêcher de redouter ce qui va suivre. Si d'extérieur elle semble calme, un peu trop facilement résignée peut-être, elle est en réalité terrifiée. Son cœur bat à tout rompre, comme déterminé à tout donner dans les derniers instants, ses muscles sont tendus, son souffle court et saccadé ― parfois, elle s'arrête même de respirer. Dans un élan désespéré qu'elle ne contrôle pas, elle jette un regard autour d'elle, cherche inconsciemment une issue, quelqu'un pour la sauver peut-être, pour lui dire que tout ça n'est qu'un mauvais rêve. Son corps ne réalise que maintenant ce que son esprit a compris depuis qu'elle a quitté le corridor : elle va mourir. Là, juste comme ça. Pour rien. Seule.

Parce qu'elle se trouve au mauvais endroit au mauvais moment.

Un autre jour, l'idée lui aurait arraché un rire amer. Elle qui croit au destin tombe sous le coup de la plus hasardeuse des malchances. Un autre jour, mais pas celui-ci : aujourd'hui, elle pleure ― de rage, de tristesse, de frustration, de peur, de regrets, de remords, d'impuissance, de colère, de fatalité, de douleur, de terreur et d'espoirs déchus.

(Je ne veux pas mourir.)

« Je suis désolé. »

Ces quelques mots la surprennent tellement qu'elle s'arrête presque aussitôt de pleurer, et pose sur l'assassin des yeux écarquillés, gorgés de larmes et d'incompréhension. La bouche légèrement entrouverte, des tas de mots confus et de phrases décousues lui viennent sans qu'elle ne parvienne à en prononcer un seul ; tandis qu'elle affronte la Mort du regard. Étrangement, ces quelques mots lui apportent un peu de réconfort ― c'est déroutant, et elle-même ne comprend pas pourquoi son cœur s'est apaisé, mais la sensation est si agréable (c'est un peu comme porter des chaussons chauds après avoir marché pieds nus dans la neige) qu'elle ne cherche pas à savoir.

(Moi aussi tu sais)
(Désolée parce que je crois)
(Je veux dire, je sais)
(Je sais que personne ne choisit)
(Ce genre de vie pour lui-même.)

Ses lèvres bougent pour former une question, mais le coup de feu est plus rapide : avant qu'elle n'ait le temps de reprendre son souffle, la balle vient se loger au creux de son cœur. A ce moment là, Lucie n'a plus le temps de penser : cette fois, c'est son corps qui comprend le premier qu'il est en train de mourir.

Son âme, dans ses derniers instants, se souvient.

Elle se souvient d'une main dans la sienne (ou de sa main dans une autre), d'une pièce trop sombre, d'une Arche, d'un Œuf, d'un corps pressé contre le sien, d'une ville (Londres) et d'une pièce d'argent ou peut-être bien d'Or, elle se souvient d'une petite fille (la plus jolie fille du monde) d'un dessin, d'un portrait, elle se souvient de la Jalousie comme d'un frère, quelque part, elle se souvient de Vienne et d'une musique, de Vienne et de sa musique à lui le musicien jaloux, elle se souvient de la Mer de l'Océan et d'un chapeau de paille, elle se souvient d'un Mythe grand puissant aimant protecteur rassurant absent, elle se rappelle un prénom, le Soleil, une famille, sa famille, mais pas vraiment la sienne, la chaleur de la terre sèche et aride, ses pieds nus sur le sol brûlant et un monstre, elle se rappelle la Mort (une vieille amie), elle se rappelle l'acier, la lame glacée dans son cœur brûlant et une tombe, elle se souvient du chaud et d'un foyer (l'Irlande) elle se souvient du froid (de la pluie suspendue, de la brume) d'un pays, la Norvège peut-être un matin plein de regrets, elle se rappelle d'un Regret surtout, un regret qui la suit partout ou peut-être bien que c'est elle qui le suit, elle qui le fuit, elle se rappelle d'un cœur (d'une promesse), d'une librairie, d'un jardin aussi et d'un mouton, elle se rappelle une sœur (une petite sœur, ou peut-être bien qu'elles étaient deux) et d'une laine chaude, elle se souvient d'un gouffre d'un trou d'une chute et de la Trahison, elle se souvient d'une échelle et de l'Art (et d'un secret), elle se souvient de la neige d'un prénom ou plutôt de quelqu'un qui dit son prénom (le sien, vraiment?) elle se rappelle du temps qui passe du temps qui change du temps qui prend du temps qui pause et d'un fleuve près d'un banc, elle se rappelle d'une rencontre d'une femme et d'une vengeance, elle se souvient des larmes d'un pardon et d'un merci, elle se souvient hélas aussi d'un au-revoir (ou bien était-ce un adieu ?) elle se souvient d'une fête et se rappelle l'enfant et la femme aux cheveux bleus, elle se souvient d'une princesse et d'un crapaud (ou d'une grenouille), d'une écharpe et des yeux qui la fixent, elle se rappelle l'Amour et le Jeu (les jeux dangereux) elle se rappelle d'une bêtise et de liberté, des doutes et d'une question, elle se souvient d'un manoir et d'un autre jardin (plus grand), elle se souvient d'une montre, d'un livre et d'une paire de ciseaux, elle se rappelle l'hiver et surtout elle se rappelle d'une promesse, d'une réponse, d'une fuite et du sang, elle se souvient de la couleur de l'Or (dans ses yeux) et d'une lumière, elle se souvient des cheveux bleus (encore) et des cheveux gris (toujours) de l'Encre et d'un miroir, elle se rappelle un monstre (un autre) et d'une femme, elle se souvient d'une flèche et de la couleur rouge, (rouge comme le sang rouge comme ses cheveux) elle se rappelle encore d'un pacte et de l'oubli. Elle se rappelle les regrets et l'amour. Le Regret et L'Amour.

Elle se souvient de tout ça et l'instant d'après, elle oublie.
Elle se souvient de tout ça et l'instant d'après, elle est morte.

Morte ?
(c) Sarah


HRP:

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Mer 21 Aoû - 12:47
Autonoé Samaras
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ft. Lucie B. Fair

Le nom de Médée est issu du verbe grec μήδομαι / mêdomai (« méditer »), issu de la racine d'origine peut-être médique « med » : comprendre, concevoir1.

poor infortunate souls
(so sad so true)

Fréquente les bas-fond de Londre Autonoé qui espères-tu sauver (ou alors peut-être que tu as faim Autonoé avouons le la faim dévorante te tord le ventre et c’est de plus en plus difficile de résister les morts des hôpitaux n’ont quand même pas le même goût tu te dis peut-être que tuer un meurtrier ou violeur c’est moins grave je pense que tu te dis ça mais Autonoé (tuer un humain c’est tuer un humain)) fréquente les bas-fond de la capitale embrumée Autonoé et attache toi les gens d’ici sont vrais, violents et sauvages et passionnés et c’est intéressant. Tu es restée Autonoé tu penses pouvoir vivre avec les humains (intéressant je vais regarder ta chute maintenant mais d’abord) — tu soignes Autonoé. Et te voilà à vivre avec les prostitués de Piccadilly Circus. Elles ne posent pas de question et savent lire dans les yeux mieux que personne, toi tu ne poses pas de questions non plus, et tu soignes toutes les maux que l’oeil ne distingue pas toujours.
« Bois-ça. Adélaïde. »
Et la Bacchante de hocher la tête en inspirant doucement la fumer bleuâtre de sa cigarette. Le tabac emplit tes poumons et rapidement provoque cette sensation agréable qui t’arrache de ta vieille carcasse pour quelques minutes et quelques centimètres. La Rousse qui est venue te consulter à un regard pétillant et un visage constellé de tâches de rousseur. Un chignon et un petit air malicieux — une putain intelligente, comme le sont toutes les pensionnaires de madame Lambeth. Tu lui adresses un sourire doux, et lui sert un peu de thé, pour lui faire oublier le goût horrible du gobelet.
« Cela devrait traiter ton problème. » Tu t’affales en arrière, pencher sur ta chaise. « Tu pourras pas officier pendante une semaine, par contre. » Et Adélaïde de grimacer. « Allez Auto’, Mme Lambeth ne va pas être contente... » Tu souffles bruyamment. « Une semaine, pas un jour de moins. Et Mme Lambeth devrait s’estimer heureuse d’éviter à l’une de ses protégées de devenir trop grosse. » Nouvelle grimace, que tu stoppes d’un geste. Figé tu entends un bruit qui vient de nul part Autonoé tu ?
sauve-moi-sauve-moi-sauve-moi-sauve-nous
« Il faut que je te laisse. »
Autonoé enfile un grand manteau
une grande capuche
s’enfonce dans les rues de Londres
évite les coupes-gorges
marche parmi les mendiants et les autres petites gens
sorcière
et plus elle marche plus l’appel se fait pressant et plus elle marche
plus l’ordre devient impératif
et plus elle marche plus sa matière noire aux reflets s’irisent
cela devient dur de maintenir sa forme humaine
cela devient dur de ne pas courir pour se faire la voix se cesser
et plus elle marche et plus elle sait que un de ses maîtres l’appelle et plus elle marche et plus elle craint cet appel
évohé évohé la grande Bacchante descend les pentes de la montagne en criant
évohé évohé et les festins promis et la vin et la vigne fleuriront sur ses pas

Autonoé arrive devant une auberge devant une auberge silencieuse
Autonoé la voix s’est tue maintenant
Autonoé tu entres un cadavre tu le touches de ton pied probablement le gérant entre la trentaine et la quarantaine
Autonoé tu tournes la tête
une enfant une jeune femme blonde
Autonoé (un autre cadavre)
vraiment ? tu
Tu écarquilles les yeux en voyant la poitrine (une balle dans le coeur tu te penches en détaillant le visage tu te penches)
tu entends la voix une dernière fois
sauve moi
sauve nous
sauve l'amour tu entends sauve c'est un
ordre
le souffle est pourtant encore tu
« Bonnie ? »
Et ton troisième oeil s’ouvre alors que tes mains se déplient et grande médée-Kali terrible la colère déforme la flamme et ton regard. Et de la lumière blanche de tes orbes tu infuses tes mains et tu touches doucement le visage de celle-qui-aimait. Froid comme la glace. Tu peux la maintenir en vie. Pour le moment.

Autonoé maintenant il te faut réparer un coeur.

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