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Saphira Hyde
Take off the filter.
Le poids des morts. Lourd sur ses épaules. Cet air, qu'elle avait l'impression de ne pas mériter. Toujours si dur à inspirer à chaque instant. Cette enclume dans sa cage thoracique et surtout ce noeud à l'estomac qui ne s'en allait pas depuis cette nuit. La nuit où elle avait fait tout ce qu'elle pouvait, mais où cela n'avait pas été assez. La nuit où elle a vu d'innombrables corps, sans rien pouvoir faire. Elle a sauvé beaucoup de gens, certes... mais que dire des centaines d'autres qui ne reverront jamais la chaleur d'un sourire? Qui s'en sont allés sur la froideur d'un carrelage, dans l'odeur nauséabonde du sang, de la poussière.
Dans l'odeur mortelle de la Guerre. Celle qui lui donne des haut-le-coeurs, qui la touche toujours au plus profond de ses entrailles. Cette odeur qui l'a imprégnée depuis tant de temps déjà, et qui, semble-t-il, ne partira jamais vraiment. Qui, peut-être, restera à vie dans son crâne, dans son coeur, dans son âme.
Mais malgré tout, elle souriait Saphira. Derrière son sourire, elle cachait ses mille et une peurs, ses trop nombreuses angoisses, ses nuits blanches passées avec un poids mort dans le ventre, à pleurer pour les gens qu'elle n'avait pas pu sauver. Elle était trop sensible pour ce monde.
Et dès que les premiers rayons du soleil filtraient à travers la fenêtre, elle se calmait. Les larmes se tarissaient et elle s'endormait, pour quelques heures seulement. Pour qu'ensuite, elle devienne le rayon de soleil des autres. Parce qu'ils ne devaient pas être affectés par sa peine, par ses angoisses qui la prenaient. Ils méritaient d'être heureux, alors elle ferait tout pour qu'ils le soient. Comme un automatisme, son visage se revêtait de son sourire jusqu'à la fin de soirée, où le cycle reprenait son cours.
C'était ainsi, elle le savait.
Aujourd'hui était comme tous les jours. Une nouvelle journée où elle vivait pendant que les autres étaient morts, une nouvelle journée où elle faisait de son mieux pour mériter cette vie. Elle s'était levée après une nuit bien trop courte et s'était préparée. Il faut savoir que Saphira ne sort jamais sans s'être apprêtée. Elle préfère toujours que tout le monde la voit au mieux de sa forme, tel le rayon de soleil qu'elle est. Peut-être est-elle un Papillon Perdu, mais elle reste un papillon et toujours les papillons sont parés des plus belles couleurs, alors c'est ce qu'elle serait aujourd'hui.
Elle était donc descendue, prête à affronter sa journée, affublée d'un pantalon gris et d'un chemisier rose. Elle aimait beaucoup le rose, elle trouvait que ça lui allait bien au teint. Elle avait également tressé quelques mèches de sa longue chevelure avant de les fixer sur son crâne, pour ensuite relever le plus gros de ses cheveux en une queue de cheval.
Saphi s'était ainsi dirigée vers la cuisine, dans l'optique de prendre un petit-déjeuner assez conséquent que pour lui permettre de tenir jusqu'à midi encore. Et lorsqu'elle passa le pas de la porte, elle aperçut Lena. Elle savait comment elle s'appelait, mais elle n'avait pas vraiment eu l'occasion de lui parler énormément. Dans cette positivité qui l'habitait malgré tout ce qui lui pesait, elle se dit que le petit-déjeuner était un bon moment pour apprendre à faire connaissance. Elle lui adressa alors un sourire.
- Bonjour Lena ! Tu as bien dormi? Cela ne te dérange pas si l'on déjeune ensemble?
Elle se dirigea vers l'un des placards, se mettant sur la pointe des pieds pour atteindre une tasse. Elle saisit ensuite la bouilloire et la remplit d'eau, qu'elle posa sur le feu tranquillement avant de se retourner vers la Noé.
- Je vais faire du thé, tu veux que je te fasse ou te prenne quelque chose tant que je suis debout?
Dans l'odeur mortelle de la Guerre. Celle qui lui donne des haut-le-coeurs, qui la touche toujours au plus profond de ses entrailles. Cette odeur qui l'a imprégnée depuis tant de temps déjà, et qui, semble-t-il, ne partira jamais vraiment. Qui, peut-être, restera à vie dans son crâne, dans son coeur, dans son âme.
Mais malgré tout, elle souriait Saphira. Derrière son sourire, elle cachait ses mille et une peurs, ses trop nombreuses angoisses, ses nuits blanches passées avec un poids mort dans le ventre, à pleurer pour les gens qu'elle n'avait pas pu sauver. Elle était trop sensible pour ce monde.
Et dès que les premiers rayons du soleil filtraient à travers la fenêtre, elle se calmait. Les larmes se tarissaient et elle s'endormait, pour quelques heures seulement. Pour qu'ensuite, elle devienne le rayon de soleil des autres. Parce qu'ils ne devaient pas être affectés par sa peine, par ses angoisses qui la prenaient. Ils méritaient d'être heureux, alors elle ferait tout pour qu'ils le soient. Comme un automatisme, son visage se revêtait de son sourire jusqu'à la fin de soirée, où le cycle reprenait son cours.
C'était ainsi, elle le savait.
Aujourd'hui était comme tous les jours. Une nouvelle journée où elle vivait pendant que les autres étaient morts, une nouvelle journée où elle faisait de son mieux pour mériter cette vie. Elle s'était levée après une nuit bien trop courte et s'était préparée. Il faut savoir que Saphira ne sort jamais sans s'être apprêtée. Elle préfère toujours que tout le monde la voit au mieux de sa forme, tel le rayon de soleil qu'elle est. Peut-être est-elle un Papillon Perdu, mais elle reste un papillon et toujours les papillons sont parés des plus belles couleurs, alors c'est ce qu'elle serait aujourd'hui.
Elle était donc descendue, prête à affronter sa journée, affublée d'un pantalon gris et d'un chemisier rose. Elle aimait beaucoup le rose, elle trouvait que ça lui allait bien au teint. Elle avait également tressé quelques mèches de sa longue chevelure avant de les fixer sur son crâne, pour ensuite relever le plus gros de ses cheveux en une queue de cheval.
Saphi s'était ainsi dirigée vers la cuisine, dans l'optique de prendre un petit-déjeuner assez conséquent que pour lui permettre de tenir jusqu'à midi encore. Et lorsqu'elle passa le pas de la porte, elle aperçut Lena. Elle savait comment elle s'appelait, mais elle n'avait pas vraiment eu l'occasion de lui parler énormément. Dans cette positivité qui l'habitait malgré tout ce qui lui pesait, elle se dit que le petit-déjeuner était un bon moment pour apprendre à faire connaissance. Elle lui adressa alors un sourire.
- Bonjour Lena ! Tu as bien dormi? Cela ne te dérange pas si l'on déjeune ensemble?
Elle se dirigea vers l'un des placards, se mettant sur la pointe des pieds pour atteindre une tasse. Elle saisit ensuite la bouilloire et la remplit d'eau, qu'elle posa sur le feu tranquillement avant de se retourner vers la Noé.
- Je vais faire du thé, tu veux que je te fasse ou te prenne quelque chose tant que je suis debout?
- Déroule pour de la beauté
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