[GROUPE 2] INTRIGUE VII — Phase 3 : Ceux qui savent

usrjoined : 07/07/2014

INTRIGUE, CHAPITRE VII

Ceux Qui Savent

Que faisais tu, Gwen ? Il y avait eu la fête improvisée, les rires et les histoires jusque pas d’heure, et puis la nuit était tombée. Oui, c’est ça, la nuit. Et alors tu t’étais endormie, simplement, comme s’endorment les enfants — comme tu n’avais pas fait depuis si longtemps (c’est donc ça avoir une maison (et une famille)) — jusqu’au bruit. Un bruit fracassant, celui d’une porte qu’on ouvre en trombe et d’escaliers qu’on grimpe à la volée. Un bruit comme ceux que tu guettes, malgré toi, à chaque fois que le silence tombe sur le manoir — vieux réflexe de vieille baroudeuse (vieux traumatisme de vieille Écorchée). Alors voilà que tu te lèves (en trombe toi aussi), activant déjà ton innocence — et ces doigts qui disparaissent, et cet arc qui prend leur place — pour chasser l’intrus venu gâcher la fête.

Quelle n’est pas ta surprise en voyant que l’intrus ne l’est pas — mais que la fête, par contre, va bel et bien être gâchée.

Lena se tient là, devant vous, dans les bras de Célania et ses mots défilent et défilent et les informations en font de même. Bonnie, les Noés, le Comte, la Congrégation. Le combat a repris, toujours plus grand et dangereux que les fois précédentes et, cette fois-ci, il va falloir vous y faire une place.

« Célania …. » Oh, elle sait sans doute ce que tu vas lui dire. Que vous ne pouvez rester ici, qu’il faut partir. Les empêcher de s’entre-tuer, d’abord, de détruire ce foyer qui était votre, ensuite. Elle sait, oui, et la voilà qui hoche la tête avant prendre la parole « Ça aura mis peu de temps... » Elle est résignée, comme toi — qui ne l’est pas — et continue sur le même ton « On doit faire quelque chose.
On va devoir les mêler à ça, n’est-ce pas ? » Serait-ce de la tristesse dans ta voix ? Celle d’une semi-leader menant ses troupes au combat — celle d’une Maman menant ses enfants au danger (celle d’une enfant, qui a déjà trop fait).
« Seulement ceux qui le souhaitent. Il n'est pas question de les obliger à combattre. En tout cas, moi, je te suis.
Réveillons les, alors »

La suite ? La suite est classique, attendue, comme dans toutes les histoires. Les troupes se rassemblent et les explications sont données. Vous devez prendre le rôle de Généraux, le temps d’une journée, et tu détestes ça, sans surprise (mais as tu le choix). Célania est bien meilleure que toi pour les discours, ses mots sont précis, ses mots sont parfaits. Les tiens bafouillent et sont fatigués — les tiens sont las de tous les combat menés. Pourtant, ce sont vos deux voix qui résonnent à présent dans le grand manoir — et ses mots précis (et les tiens fatigués).

« Bonsoir à tous » Tous, voilà un grand mot pour désigner votre petite troupe « On … hm. On est désolées de vous avoir réveillés de la sorte, mais … L’heure est grave. » Tu marques un silence, alors que Célania prend la suite. « Lena vient de nous informer qu’une bataille fait rage en ce moment même. Bonnie a été enlevée par Central, le Congrégation est attaquée… » Son air est grave, sévère. La Bergère est une amie chère à vos yeux et la savoir entre de mauvaises mains vous répugne « Tous… On a tous quelqu’un, qui risque sa vie dans cette bataille, peu importe son camp. Des amis, de la famille, des camarades… On ne doit plus perdre personne. Alors on doit les arrêter, arrêter ça. On va mettre fin à ce combat, à cette guerre. Et on va commencer maintenant. » Tu hoches la tête alors qu’elle parle, avant de reprendre à sa suite « C’est …. hm …. Je sais, on sait, qu’un tel affrontement peut faire peur et sachez que vous n’êtes obligés de rien, et que personne ne vous en voudra pour quoi que ce soit. Si vous voulez nous suivre, vous êtes les bienvenus. Si vous voulez rester, on compte sur vous pour nous servir le thé lorsqu’on rentrera. » Tu leur adresses alors un sourire, doux et sincère, alors que Célania, approuvant ce qui a été dit jusque là, continue « Pour ceux qui souhaitent nous accompagner, n’oubliez pas une chose : les personnes que vous croiserez seront d’anciennes connaissances, mais je doute qu’ils nous fassent la moindre faveur. Alors soyez préparés au pire. Pour le reste, notre intervention est simple. On arrête les combats, on évite les morts. Aidez et soutenez, autant que vous le pouvez. Mais si quelque chose ne va pas, si le moindre problème survient, abandonnez et rentrez. Je veux tous vous revoir en vie ici. » Tu poses ton regard sur leurs visages alors qu’elle prononce ces mots. Ne soyez pas aussi bête que nous (que moi), d’accord ? Il est alors temps de conclure, ce que tu fais, d’un air grave « Il y a une porte de l’Arche a quelques kilomètres d’ici, on l’empruntera pour se rendre à la Congrégation. En avant »

Ce qui arrive ensuite, vous le connaissez là encore. La suite est classique, attendue, comme dans toutes les histoires. Les Pacificateurs se mettent en marche, la tête pleine d’idéaux, le cœur rempli de courage, veillant les uns sur les autres. Ils ne savent exactement ce qui les attend, mais ils sont prêts à y faire face.

usrjoined : 29/05/2012

Marche à suivre

→ Pensez à bien lire les résumés — et à y détailler les actions essentielles (c’est-à-dire celles qui ne doivent pas/peuvent pas être ignorées), ainsi qu’à y mentionner les personnages concernés. Prenez-les en compte ! La team est là pour faire des rappels en cas de besoin, mais elle ne peut pas tout le temps surveiller que vous avez été fair play, donc soyez attentifs & ne laissez personne de côté. intrigue - [GROUPE 2] INTRIGUE VII — Phase 3 : Ceux qui savent 3449634935

→ Prenez en compte les blessures de vos personnages. Cela ne s’arrête pas au simple fait de la mentionner — chaque blessure doit avoir des conséquences sur votre personnage et sa capacité à se battre et à réagir, que ce soit à cause de la douleur, de la perte de sang ou d’un effet plus spécifique. Il ne suffit pas de le dire, il faut que cela ait de réelles répercussions. S’il va de soi que les exorcistes sont sensibles à la douleur, il en va de même pour les noés et les akumas. Et la douleur en elle-même peut-être très handicapante ! Un personnage n’aura pas les mêmes réflexes/aptitudes s’il est blessé ou victime d’une technique. C’est assez subjectif, mais essayez de trouver le juste milieu et d’être fair play !

→ Les Noés ne se régénèrent pas instantanément d’une blessure causée par l’Innocence. Il faut au minimum plusieurs jours, voire plusieurs semaines selon la gravité et le rang de l’adversaire/technique.

→ Il y a encore un akuma géant dans ce groupe ! Il a 17 PV, et se tue toujours de la même façon.

→ Si votre personnage combat depuis la première phase, il a maintenant un malus dû à la fatigue qui le fait régresser d'un rang. Bien sûr les rang F ne baissent pas, mais prenez également en compte la fatigue !

→ La Phase III ne dure qu'une semaine et se terminera le samedi 4 avril à minuit.

→ Si votre personnage est là depuis la première phase ses posts lui rapportent maintenant 10 points. Pour les autres, un post rapporte 20 points. Il vous faut 4 posts de combat (avec utilisation de FT/technique) pour valider une condition. Attention, le combat étant le même que le précédent, l’avancée de vos conditions et le timing de vos techniques ne changent pas (vous ne pouvez pas reprendre une technique utilisable une seule fois par exemple, et ne pouvez pas non plus compter cette phase comme une deuxième ou troisième condition).

stripped down to the bone

Monstrueuse est la fatigue, peut-être aussi monstrueuse que l’abominable bête sur laquelle elle s’abat sans pitié. Mais voilà, l’abominable bête qu’est le Souvenir n’est rien s’il n’est pas entêté. Hurlant et frémissant d’une colère toujours grandissante, la Discorde s’acharne sur la pierre qui refuse de se briser, de céder sous ses coups frénétiques – presque fébrile. La haine allume en ses entrailles un feu impossible à éteindre, une envie de se mouvoir constante. (Et Wil, Wil ne veut qu’apaiser ce feu dévorant. On ne prend que de mauvaises décisions sous l’effet de la rage. Elle le sait. Il le sait. Tout le monde le sait. Mais Chaos n’écoute pas. Chaos est la Discorde et ce sera bien suffisant. Ah ça oui, ce serait suffisant.) (Sauf que ça ne sera pas suffisant. Terrible est la vie, l’existence qui permet à cette perverse Innocence de prendre le dessus sur les Souvenirs endoloris.) Fuck. La pierre ne cède pas sous l’assault épuisé du Noé et ça l’enrage. De colère, faute de savoir quoi faire de mieux, il ne peut que montrer les dents à la gamine. Ça en devient ridicule, presque risible, voilà ce à quoi il est réduit. Furieux, il lance un regard plein de poison à la forme piégée d’Edith. « Can’t you do something ? » Et la pauvre ne peut qu’encaisser le courroux désespéré de la Discorde. Bien entendu qu’elle ne peut rien faire. Et Chaos le sait (Wil aussi, elle le fustige de toutes ses faibles forces, au fond du paysage de leur conscience partagée. Are you stupid, you grumpy old fart ? Mais c’est plus fort que lui. Chaos ne connaît pas la peur, que la colère et le désespoir). Il s’acharne comme s’il n’avait rien d’autre à faire, bien décidé à libérer l’Akuma. Il le faut, dans tous les cas. Il faut bien quelqu’un pour délivrer les Machines (résignation un peu triste d’un être fatigué – si fatigué – et endolori – il a si mal – et qui ne sait plus où donner de la tête. Où est Bonnie ? Où est Amorem ? Il fulmine, faute de mieux).

Et quand la gamine rétorque, c’est avec une violence à laquelle le Noé ne s’était pas préparé. Le voilà projeté plus loin, face contre terre. Sa hache lui échappe des mains et la douleur dans son épaule mutilée se décuple. « Ah ! » Exclamation autant emplie de douleur que de surprise. Tout dévoué à son objectif qu’il était, Chaos en avait presque oublié la douleur. Maintenant la voilà qui résonne à travers tout son être, tant et si bien qu’il en a le souffle coupé. Son regard furieux se brouille à cause des larmes que l’agonie fait monter en lui et il ne peut que haleter péniblement, la joue plaquée contre le sol poussiéreux par une force invisible. Le souffle coupé, l’esprit retourné, il ne peut que rester immobile alors qu’il se retrouve maintenu au sol. (Il l’a bien cherché, ah ça oui !) (Les remarques de Wil en leur fort intérieur l’agacent profondément.) Maladroitement, le Noé bouge sa tête, la peau grise de son visage se rapant contre la poussière et les petits cailloux. Juste à temps pour apercevoir une des énormes pierres lui foncer tout droit dessus. La Discorde rassemble toutes les forces qui lui restent pour rouler sur le côté, sur son épaule éclatée en milles morceaux. La douleur est telle qu’il lui semble perdre momentanément la vue, un éclair blanc et vif passant devant ses yeux. Il hurle de douleur, il se recroqueville sur lui-même. Tout son corps lui paraît lourd, si lourd (Et Wil qui fulmine, Wil qui le pousse à lutter alors qu’il a si mal, qu’ils ont si mal.) Une fois l’effort fait, la pierre le frôlant d’un peu trop près, Chaos reste à terre le souffle court et les yeux noyés de larmes. La douleur et la rage le font tousser alors qu’il tente de trouver une position plus agréable. En vain. Son épaule n’est qu’une torture lente et sinueuse, qui traverse tout son corps. Il relève la tête, l’air perdu. Du coin de l’oeil, il cherche la poupée désarticulée, sans parvenir à la voir. Probablement à cause de son regard plein de larmes qu’il refuse de laisser couler. « Edith … Edith !, qu’il appelle dans un souffle rauque, Have you seen the doll ? The one with the flower pot, you know ? Where is she ? » Où est la poupée désarticulée ? A-t-elle, elle aussi, été prise par l’attaque de la gamine ?

résumé:

usrjoined : 02/10/2019

INTRIGUE VII — PHASE 3 : CEUX QUI SAVENT

Un petit mois.
Loin de son ancienne maison, près d'une nouvelle famille.
Chez elle.

Le quotidien de Maisie avait été relativement calme ; les derniers jours pas vraiment. Elle avait été à Londres dans l'objectif de recruter Saphira, sa tendre amie ; recrutement qu'elle avait pu faire. La jeune fille l'avait rejoint, avait rejoint les pacificateurs, loin de son ancienne maison, elle aussi. Il y avait même eu une fête. Au fond, Maisie était heureuse, de ne pas avoir vraiment de travail ; avoir du travail voulait dire que sa nouveau famille soit blessée. Elle commençait à préférer s'ennuyer. Mais elle ne s'ennuyait jamais, il s'agissait de Maisie. Et ce soir là, Maisie s'était couchée, après une jolie fête. Elle s'attendait à s'endormir, rêver, et se réveiller le lendemain ; elle s'attendait à tout sauf à ça.

Tout le monde avait été réveillé au beau milieu de la nuit, rassemblé. La guerre était venue à leurs portes, d'une certaine manière. Maisie avait entendu, Maisie avait écouté et Maisie s'était portée volontaire ; la seule non-combattante du lot. La médecin avait survécu Edimbourg, ce qui se passait n'était pas pire n'est ce pas ? Bien sûr que si. Mais elle s'était tout de même portée volontaire. Elle refusait de les laisser partir sans elle. Alors au signal de Célania et Gwenaëlle, elle s'en était allée se préparer. Elle avait naturellement tout son matériel d'urgence dans son sac à dos ; mais il lui fallait une arme, pour se défense, même si elle n'était pas une exorciste. Elle aurait préféré prendre le grand fusil du salon mais apparemment il y avait de gros risques pour qu'il lui explose entre les mains ; Saphira l'avait détruit pour être sûre que Maisie ne le prenne pas. Elle s'était décidée pour une épée du salon, du coup. C'était mieux que rien, mais elle était plus à l'aise avec ses scalpels, après tout.

En marche, ils étaient. Finalement. Et sur le chemin, Maisie avait fait des blagues. Il n'était pas l'heure de rire, mais il fallait tout de même rire. Maisie était ainsi. Au fond, elle ne savait pas trop se comporter, surtout qu'elle allait pour la première fois à la Congrégation, là où sa soeur était décédée, ou plutôt là où sa soeur travaillait avant de décéder. Elle n'était pas sûre qu'elle était prête. Mais ça n'allait clairement pas l'arrêter. Elle n'était pas seule et elle se battait pour une raison, pour l'espoir. Sa soeur lui donnerait la force, comme à chaque fois. Ils sortiraient vainqueurs de ce combat, ils arrêteraient cette guerre. Elle y croyait et c'était tout ce qui importait.

C’est ici qu’on se sépare, faites attention à vous !
N’oubliez pas : revenez. Vivants.

Maisie fila dans une autre direction, accompagnée par Saphira.
Les deux amies filèrent vers un champ de bataille, peut être le plus impressionnant.

« Let's go sis ! We can do this ! »

Elle en était persuadée.
Elle ralentit le rythme, pour être derrière Saphira, la laissant utiliser son innocence si besoin.

« We must let them know that we're here, right ? »

Un sourire en coin.
Il fallait se faire entendre, n'est-ce-pas ?
C'était ce que Carson disait : il fallait se faire entendre, lorsqu'on avait quelque chose à dire.
Haut et fort, peu importe les autres.

Alors, elle hurla, dès son arrivée sur les lieux.

« We are here to shake the f*cking world ! »

Elle voyait déjà tous ses compagnons se frapper le front en l'entendant.
Après tout... Les filles ne leur avaient pas demandé d'être discrète.

« If someone needs assistance, tell me sis. »

Son véritable job était de soigner, surtout.
C'était trop tard pour lui dire de se taire, non ?

feat. tout le monde.

SLT C MAISIE:

usrjoined : 01/07/2017

Wish you luck but you're not bringing us down.

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- Ah non, vous pouvez compter sur moi, assurément !

Elle était si confiante l'écossaise. Mais elle se sentait tellement bien. Tellement bien dans cette nouvelle famille.

Bien sûr que ça avait été dur de quitter sa vraie famille. Ca lui avait brisé le coeur de quitter les bras de son père, de sa mère et même son petit frère. La première nuit, elle avait pleuré car elle se retrouvait à nouveau loin d'eux. Mais cette fois, c'était elle qui l'avait choisi. Pour leurs biens. Pour son bien à elle. Pour que cette guerre s'arrête, elle avait fait ce choix. Pour ne plus devoir fuir et se battre envers et contre tout.

Et quelques jours après son arrivée, ils avaient tous fait une fête. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait plus fait la fête Saphira. Qu'elle n'en avait plus eu l'occasion. Parce que les temps d'exil ne sont pas des temps où l'on peut faire la fête, ce sont des temps où l'on se montre discret, et où l'on se cache. Alors Saphira, elle était heureuse, si heureuse de pouvoir s'amuser à nouveau. De plus, ça allait lui permettre de rencontrer ses nouveaux camarades alors ça lui faisait extrêmement plaisir de pouvoir lier de nouvelles amitiés. Saphira, elle ne demandait que cela.

Et elle s'était tellement amusée. Elle avait parlé, rit, mangé, dansé, sauté... beaucoup de choses. Elle s'était dépensé et vint l'heure d'aller dormir. Elle n'était jamais vraiment vide d'énergie mais la voilà qui se retrouvait dans sa nouvelle chambre, dans sa nouvelle maison, avec ses nouveaux amis et sa nouvelle vie. A peine avait-elle posé sa tête sur l'oreiller qu'elle s'endormit instantanément.

Pour quelques heures seulement.

Sortie de son plus doux rêve, elle se dépêcha de rappliquer en bas, à moitié réveillée dans sa chemise de nuit. Elle avait écouté toutes les informations qu'on lui donnait. Et c'est là qu'elle avait dit qu'elle venait. Elle ne pouvait laisser la guerre se dérouler, elle se l'était promis.

En quelques minutes seulement, la jeune fille s'était préparée, rapidement coiffée -à quoi cela servait de toute façon- et était descendue, prête à s'en aller.

Elle s'en allait vers la guerre néanmoins, son coeur était plus léger, rassuré.
Elle venait y faire le bien, elle venait protéger les gens peu importe leurs camps.
Et c'était ça qu'elle voulait.

Ils avaient passé le portail ensemble. Et ensemble, il s'était retrouvé dans ce que Saphira qualifiait "d'enfer". Des combats, partout. Des blessés, partout. Du sang, partout. La douleur, partout. Son coeur se brisait. Ce n'était pas ça qu'elle voulait pour les gens.

- C’est ici qu’on se sépare, faites attention à vous !

- N’oubliez pas : revenez. Vivants.

- Basique.

Elle feintait la confidence parce que c'est ce qui marchait le mieux dans des combats tels que ceux-là. Pour survivre à la guerre, il fallait trouver quelque chose de moins triste. Tout transformer, pour que l'enfer devienne supportable.
Elle finit par partir avec Maisie dans la direction opposée à Gwen, Célania et Lavi. Maisie, c'était son amie pour la vie, et être avec elle sur le champ de bataille rendrait tout bien plus supportable.

- Let's go sis ! We can do this ! We must let them know that we're here, right ?

Elle la laisse passer devant et l'ancienne Exorciste vient lancer un sourire accompagné d'un clin d'oeil à la rouquine. You know what to do disait son regard. Alors pendant que Maisie hurlait, Saphira activa son Innocence et directement, invoqua le Brave Punishment. Elle s'était entraînée à ne plus devoir dire ses attaques tout haut -et à partir de maintenant, si elle le faisait, c'était simplement pour se donner un style, qu'on se le dise. Le chargement commence.

- We are in YOUR AREA ! Please stop EVERYTHING.

Et comme si cela ne suffisait pas, elle vient se planter en plein milieu du champ de bataille, tenant sa lance haut au-dessus d'elle avant de l'abattre sur le sol, créant une onde de choc. Elle espérait que cela attirerait l'attention, que cela déboussole ou que cela les fasse s'arrêter. Et s'ils ne faisaient rien de tout cela et bien... elle les fera arrêter malgré tout.

- If someone needs assistance, tell me sis.

Son regard balaie les combattants présents, et ses yeux améthyste se posèrent sur quelqu'un qu'elle connaissait bien, malgré la peau grise et les stigmates recouvrant son front. C'était Wil. Et Wil, elle ne semblait pas bien, pas bien du tout -ce n'était pas Wil, elle le savait, elle le devinait. Mais l'exilée se rappelle les paroles de son père "Wilma est une ancienne Noé". Alors, que fait-elle ici, sous cette apparence?

Qu'importe, elle n'était pas en très bon état -les questions se feraient plus tard- et la compatible la pointa du doigt, à l'intention de Maisie.

- She needs your help, I think ! Please, pay attention. I'll try to protect you, as I can.

Sur ces mots, son attention se tourne vers tous les Noés, Akumas et Exorcistes présents, faisant tourner sa lancer d'Innocence dans un excès de confiance qu'elle connaît bien lorsqu'elle manie Brave.

- SO ! Who'll dare to stand up against me? Against someone here?

La guerre, c'était terminé. C'était son rôle.
Tout devait cesser, sur le champ.

Awful

BONSOIR:

Technique F.1 : "Brave Punishment":

usrjoined : 24/08/2019

peace

« war is what happens when language fails. »

Tes yeux sont fermés or (le champ de bataille rugit autour de ton pauvre corps (et les armes et les âmes s’y entrechoquent))) même si tu ne le vois plus : tu l’entends.

Le combat tumultueux sonne comme une douce mélodie à tes oreilles (la douce mélodie de ceux pour qui la vie est la guerre (et de ceux pour qui la guerre est la vie)) qui t’endormirait presque (je dis presque car (on ne te laissera pas t’endormir (ce n’est pas la faute de cette drôle de berceuse non c’est (ce n’est la faute de personne (c’est Wil je crois ?)))))). Voilà qui n’est pas exactement la personne que tu attendais mais (c’est une personne et (tu attendais)). Qu’il s’agisse de Wil ou de Chaos t’importe peu car (il s’agit de toute façon de la Discorde et (il s’agit d’un allié (de surcroît quelqu’un qui t’a aidé (ou a essayé) et))) : il s’agit donc (plus que jamais auparavant) d’un autre à protéger. Ce sont des choses qu’Edith n’oublie pas et (ce sont des choses qui outrepassent le protocole de la Machine alors (Edith n’oubliera pas tandis que)) la Machine protégera.

Puis la voix de la Discorde de résonner dans ton esprit (wake the fuck up Edith (we’re not done with you yet (de ces mots qui tintent l’air durement (enfin pas si durement que ça (les actions parlent bien plus que les mots regarde (il t’aide étrangement))))).

Ainsi les rouages se remettent (une énième fois) en action : ils tournent (à l’envers (bruyamment (ils frottent et cognent et craquent et (on dirait qu’ils sont rouillés)))) pour permettre (une énième fois) à la créature de se relever. On pourrait faire ça encore et encore et (encore car ce n’est qu’une machine (et les machines sont faites pour continuer de fonctionner jusqu’à (jusqu’à ce que leur tâche soit achevée alors))) ça ne s’arrêtera jamais vraiment qu’à ta mort tu sais ?

Puis les pierres de l’Exorciste de danser à nouveau (elles s’exécutent et (à la merci de vos ennemis (elles vous plaquent par terre ?))) ; pitoyable spectacle. C’est le moment que choisit Chaos pour cracher son venin (tu n’es pas mieux lotie que lui même si (tu comprends désormais qu’il aboie beaucoup tout simplement alors (tu ne lui réponds pas (que veux-tu lui dire ? (je suis désolée de ne pas pouvoir plus servir (je suis désolée de… (je suis si désolée tu sais ? (allons tu as tout de même réussi à amocher la gamine mais (Destiny (oh la si gentille Destiny) l’a soignée (vraiment Edith : can’t you do something ?)))))))))) et le regard de la Machine de constater les dégâts.

Que ce soit ou toi ou Wil ou Autonoé tu le vois bien Edith : (il y a trop de blessés (est-ce que la Machine a échoué ?) oui) la Machine a échoué. Normalement elle reste jusqu’à ce que le travail soit terminé mais (aujourd’hui c’est un peu plus compliqué (et elle n’est pas habituée à ces aujourd’hui qui sont un peu plus compliqués (elle fait ce qui doit être fait c’est tout (elle ne sert qu’à tuer les innocents (bien plus que les combattants) c’est tout)))) elle ne sait plus ni quel est son travail ni comment parvenir à l’accomplir alors la Machine s’efface et redonne un petit bout de sa place à Edith (pas trop non plus (par crainte du bâton dans les roues) juste assez pour que (du sinistre Serpent) s’échappe la (d'ordinaire si douce) voix :

— She’s not here, she's fine. And you'll be fine soon enough too, don't worry (elle est partie se mettre à l'abri et (bientôt le petit pot sera fleuri)), tu souffles (tu es si fatiguée (tu monnaies les quelques forces qui te restent pour (le rassurer ?))).

Car il (te semble en cet instant si fragile et (en danger)) s’inquiète réellement tu vois sauf que (c’est compréhensible mais (il ne faut pas va (ça ira (enfin tu essaieras)))) toi tu sais que Lachésis finira par vous aider (parce qu’au fond elle est comme toi (c’est-à-dire obligée)) et que tout finira par s’arranger (ça tu ne le sais pas vraiment mais (au moins tu y crois)) enfin tu y croyais un peu plus avant (avant que les deux jeunes femmes n’entrent en scène et que (sa lance ne frappe le sol et que (le sol ne vous frappe (tu en souffres énormément Edith car (tu souffrais déjà énormément))))).

Soudain les effluves du parfum embaument votre air et (certaines de tes blessures disparaissent totalement (d'autres se referment seulement (et l'insoutenable douleur s'évanouit finalement (soudain : la lutte peut continuer)))). Elles prétendent vouloir faire cesser les combats cependant (tu sens son Innocence (l’Innocence tu ne l’as jamais trop aimé (l’Innocence est là pour vous tuer et))) les mots ne sont que des mots (oh comme tu le sais si bien ça ! (tu as toujours de grands et beaux mots à la bouche Edith (de si jolis mots pour une si laide machine (si laide machine qui ignoblement obéit)))) :

— Do not hurt them... and I will not hurt you, qui s'extirpe de l'antre de la bête (à qui l'entendra ? (tu préviens voilà tout (ça enlève du poids à tes actions (s'ils savaient alors... peut-être qu'ils seront moins lourds, tes terrifiants remords ?)))).

C’est le seul compromis que la Machine puisse se permettre (sinon…). Tu rêves tant de la paix Edith (vraiment mais (certainement pas au prix de tes seuls alliés)).

résumé:

technique utilisée:

usrjoined : 12/02/2015

Fin du jeu...

Pian pensait-elle réussir ? Pensait-elle toucher ? Pensait-elle gagner ? Si la Douleur avait ne serait-ce qu’un peu de maturité d’esprit et surtout une connaissance de ce qu’était un champ de bataille alors elle aurait de suite évité la gamine aux pierres. Mais voilà, ce n’était pas le cas alors Pian accuse le sol, attirée inexorablement par la Terre. Oh elle aimait la Terre, ce n’était pas le soucis. Le problème venait plutôt du fait qu’elle ne pouvait plus bouger.

Et ça l’énerve, ça l’agace prodigieusement surtout que la gamine ose demander à ce qu’elle serve de repas pour un animal. Oh...s’il voulait se casser une dent, il pouvait. Son armure n’encaissait pas tout les dégâts mais une grosse partie. Mais bon sang qu’est ce que ça l’énervait. Elle qui pensait pouvoir s’amuser, c’était râpé. Pian était bien loin de l’idée de l’amusement qu’elle pensait avoir, c’était si éloigné de ses premiers jeux qui étaient bien plus drôles. Mais qu’est ce qu’elle la haïssait cette Innocence.

Pian avait envie de la détruire, encor et encore. Mais elle ne pouvait pas et ça la frustrait alors comme le Souvenir qu’elle est, elle décide de s’effacer, de refermer la part enfantine de Dolores pour que la jeune femme renaisse. La peau grise redevient claire, les iris d’or redevienne roses. La colère se calme peu à peu laissant place à la réflexion.

Mais c’était sans compter une nouvel arrivage. Dolores ne comprend plus ce qui se passe. Elle sent le Souvenir endormi pour l’instant, des voix, de nouvelles venues. Elle entend et réfléchit en même temps. Qui étaient les ennemis ? Dolores soupire. Elle savait bien étaient ses ennemis. Tout simplement ceux qui voudraient faire du mal à sa famille, au manoir. Les autres lui importaient peu alors une fois le champ de gravité annulé. Elle s’assoit et fait disparaitre ses pieux et ses écailles.

Elle reste là, à attendre en silence, à observer et graver dans sa mémoire tout ce qui pourrait lui être utile.