Neverland || Ivana & Célania

usrjoined : 07/07/2014

Rumeurs

Le feu crépite doucement, les cuillères tintent contre le rebord des tasses et la pluie bat contre les fenêtres, raisonnant dans la maison et gouttant ci et là au grès des trous encore présents dans la toiture — vous êtes déjà montés plusieurs fois pourtant, mais il faut croire que ces satanés ardoises sont votre hydre à vous (pour chacune d’entre elle réparée, deux se cassent). C’est une après-midi plutôt calme aujourd’hui, plusieurs pacificateurs étant partis ou simplement en train de vous reposer, tant et si bien que dans la pièce, seuls Célania, Charles et toi sont présents.

Le jeune homme lit en silence, vous posant quelques questions de temps en temps sur un mot qui lui échappe ou vous partageant les aventures incroyables que semble vivre le jeune Jim Hawkins. Célania a elle aussi le nez plongé dans quelques papiers qui te sont inconnus — sans doute de vieilles lettres de sa famille, tu ne saurais dire (et, de toute façon, est bien consciente que tout cela ne te regarde en rien) — alors que, pour ta part, tes yeux fatigués sont collés à la chemise que tu essaies maladroitement de repriser. Tu n’as plus touché un aiguille depuis ce qui te semble être des années maintenant, comme en témoignent la boîte de bandages à tes côtés et les petites tâches rouges sur le tissus.

Un énième juron étouffé sort de ta bouche avant que tu ne portes ton doigt à tes lèvres, jetant un regard noir au trouble fête qui vient d’entrer dans la pièce, brisant ainsi ta concentration. Mais tout ressentiment disparaît bien vite lorsque tu vois l’inquiétude et l’urgence dans le regard de Lars, et ces dernières ne tardent à naître en toi après qu’il ait pris la parole.

« Mesdemoiselles, je peux vous parler une minute ? C’est important. »

Une fois à l’écart, le prêtre vous parle de rumeurs qu’il a entendues à l’église ce matin, et qui font écho à de drôles de choses entendues il y a une ou deux semaines déjà. D’après ses dires — et ceux de vieilles femmes (entendues de la bouche même du colporteur (qui lui même l’a entendu d’un ami colporteur, témoin de la scène)) — des habitants d’une petite ville en Autriche seraient morts de peur. Si le premier n’a pas alerté la population, ces décès se répétant, la nouvelle s’est rapidement répandue jusqu’à, donc, arriver jusque vos propres oreilles.

Tu jettes un coup d’œil à ta comparse, te demandant si elle pense à la même chose que toi, avant de reporter ton attention sur ton ami et la fin de ses histoires. Il ne peut s’agir d’un Souvenir, la Peur ayant rejoint vos rangs depuis quelques temps déjà — et tu connais maintenant suffisamment Lena pour lui faire confiance. Cela pourrait donc être une innocence et l’avoir chez vous serait un atout considérable pour la suite. En tout cas, elle serait mieux ici qu’à la Congrégation, prête à servir la Guerre, ou entre les mains d’un Noah, qui ne tarderait à la détruire.

Il vous faut donc vous mettre en route et, après en avoir parlé avec la jeune femme, il est évident que vos avis concordent sur la question. Vous ne tardez donc à faire vos sacs et, comme de coutume, prenez la route après de dernières embrassades et sourires offerts aux vôtres — et la promesse de revenir saines et sauves, bien entendu.

A aucun moment tu ne penses à toutes ces peurs qui grondent au fond de ta vieille âme fatiguée et qui, par conséquent, pourraient se retourner contre toi. Ton esprit tout entier est préoccupé par ces pauvres civils et ce bout de cube divin qu’il vous faut récupérer avant tout le monde, qu’importe les conséquences qui pourraient te tomber dessus — celles-ci n’importent plus depuis bien longtemps déjà.

GASMASK

HRP:

usrjoined : 27/08/2015

Neverland

Le battement de l’eau contre les vitres.
Le crépitement du feu dans la cheminée.
Le froissement des pages entre les mains.
Et quelques mots. Souvent brefs, parfois emplis d’histoire.

Et. Malgré tout. Pendant de longs instants ça avait semblé étrangement lointain -il y avait bien eu les questions de Charles et ses résumés enthousiastes de temps à autre. Il y avait bien eu la frustration de Gwen parfois -et elle aurait volontiers proposé son aide pour sa tâche mais l’archère était têtue, il ne fallait jamais l’oublier -parce que c’était important- et si elle devait céder sur un point, alors elle préférait qu’il soit plus important qu’un trou à repriser -et puis il fallait avouer aussi que ça semblait tenir son esprit occupé par acharnement---. Car. Trop occupée à lire -et relire espérant toujours inutilement découvrir plus qu’il n’y avait réellement- les quelques mots que Hilda lui avait fait parvenir. La destruction du Vatican, comme le premier engrenage d’une machine complexe et dangereuse. Les lettres contenaient très peu d’informations -bien trop peu mais suffisamment pour craindre la suite- car trop difficile à récolter après tout ce qui avait eu lieu. Mais. Pourtant. Une unanimité. Des conséquences se profilaient à l’horizon. Alors. Une décision. Redoubler de prudence car tout serait bientôt pire -était-ce seulement possible ?-.

Et.
À travers le battement de l’eau, le crépitement du feu, le froissement des pages et les quelques mots.
D’autres pour briser ce qui semblait être un silence -mais qui n’en avait que l’apparence -car il était toujours d’illusion, il y avait toujours du bruit--.
Alors.
Quitter l’encre du papier pour fixer.
Et.
À nouveau l’inquiétude.

« Mesdemoiselles, je peux vous parler une minute ? C’est important. »

Alors.
Un soupir.
Car en réalité.
C’était toujours important.

Et. D’autres mots pour briser le silence et renforcer l'inquiétude. Car. En réalité, s’il y avait bien une chose à comprendre -et qui faisait dangereusement écho aux lettres- c’était que ça ne s’arrêterait pas. Pas tant qu’ils n’auraient pas mis fin à cette guerre et aux dangers qui se nommaient conséquences. Alors. Devant les mots et la gravité, une nouvelle décision. Redoubler de prudence mais aussi intervenir -mais ils avaient déjà tellement souffert et enduré ces dernières semaines, elle ne pouvait pas en demander plus alors…-. Le regard de son amie, d’accord avec elle -et c’était presque une habitude, cet accord silencieux -une habitude naît de séquelles bien trop semblables-- ; si mission il y avait, elles partiraient. Alors. Dire au revoir -à bientôt, plutôt-, convaincre qu’il ne suffisait que d’elles -ils devaient se reposer, tous, c’était important-, promettre à ceux qui craignaient et s’inquiétaient trop -tout se passerait bien, n’est-ce pas ?-. Et. Enfin, quitter leur maison.

Et.
Disparu le battement de l’eau, le crépitement du feu, le froissement des pages et les quelques mots.
Remplacés.
Par le chant des oiseaux d’été.
Par l’odeur des bois et de la terre.
Par le murmure du vent.
Et.
Rien qui ne présageait d'une horreur meurtrière.

« Tu penses à quoi ? »

Car. Toujours quelques mots pour briser le silence. Et. Si elle l’imaginait déjà émettre des hypothèses sur les rumeurs. Elle aurait voulu une autre réponse -comment peut-on mourir de peur ?-. Mais. Il aurait fallu mieux s’exprimer et ça, ça n’avait jamais fait partie de ses qualités. Alors. Écouter son amie, ses mots. Et. Les mémoriser pour s’en souvenir. Il fallait mettre toutes les chances de leur côté.

Et.
Au chemin boisé de laisser sa place.
Pour les cultures et davantage d’activités.
Et.
Plus loin, les premières habitations.

« On dirait que c’est ici, » souffla-t-elle en plaçant sa capuche sur sa tête.

Toutes les chances de leur côté.

GASMASK

"-Voici ta première mission tu iras en Autriche, il y a des disparitions inexpliquées et pas mal de rumeurs qui s'étendent de plus en plus, c'est probablement l'oeuvre d'une innocence, il est important que tu ailles la récupérer avant les Noah et nos autres ennemis. C'est avantage considérable, évite de te battre aussi ou de te faire repérer, ne parle à personne ne fais confiance à personne. Pars à présent le temps nous est compté, accomplis ta mission toi qui as été mafieuse tu es habituée à ce genre de choses."
Voilà les dernières paroles que lui avait dit son responsable après qu'elle ait lu le rapport et qu'elle préparait ses affaires. Il savait appuyer là ou ça faisait mal, elle n'avait pas choisi d'être mafieuse !
Elle savait bien qu'elle avait une réputation des plus sombres et qu'elle ne serait jamais appréciée ni même se fera des compagnons de confiance mais elle n'était pas là pour ça de toute façon, après tout elle n'était qu'une soldate tuant des choses plus pourries qu'elle pour la survie de l'humanité, enfin fini de se triturer le cerveau !

Elle avait une mission à accomplir et même si ce n'était pas du tourisme au moins elle sortirait du QG ...elle n'arrivait pas du tout à le voir comme un lieu accueillant. Elle hocha la tête aux paroles de son responsable le salua et se mit en route pour sa mission, bien évidemment elle avait prit le temps de se changer : même si elle était exorciste elle était toujours une criminelle aux yeux du monde et ça ne changerais jamais, elle avait totalement changé d'apparence : elle avait prit une perruque blonde cheveux courts, des fausses lunettes, un long manteau marron couvrant son uniforme d'exorciste, des bottes, mit des bandages pour serrer sa poitrine afin de la faire paraître totalement plate et c'était réussi : elle était présent parfaitement travestie en homme, on ne la reconnaîtrait jamais !

Elle avait néanmoins préféré ne pas mettre des lentilles de couleur : elle aimait trop ses prunelles améthyste pour ça. Elle prit son arme et la mit dans une boîte longiligne rattachée à une corde, elle porta son innocence dans le dos en bandoulière.

Le voyage se termina enfin, le train s'était arrêté : elle était arrivée à destination, elle se débarrassa de ses quelques admiratrices, habituellement elle aurait joué avec elles se moquant intérieurement de ces dames qui ne voyaient pas la supercherie, Ivana marcha d'un pas vif vers l'auberge la plus proche, elle voulait avant tout une bonne vodka avant de commencer la mission.

"Aaaah enfin arrivée c'est pas trop tôt ! Cette p'tite auberge m'a l'air bien, parfait pour ma boisson y a rien de mieux que de boire un coup avant le boulot !"

Elle avait même réussi à prendre une voix masculine décidément elle ne se remercierait jamais assez d'avoir autant de dons. Le problème d'une apparence attirante et d'une belle voix c'est qu'on attire l'attention rapidement, trop rapidement au goût d'Ivana, elle fila illico presto dans l'auberge : là elle était sûre d'être tranquille.

usrjoined : 07/07/2014

Malédiction

Vous chevauchez en silence à travers les bois, accompagnées des chants des oiseaux et bercées par le battement régulier des sabots contre la terre. Le moment aurait pu être agréable, comme une parenthèse évasive, calme et ressourçant pour toi qui aimes tant la forêt, s’il n’était né de cette horrible mission et le besoin d’aller sauver ces civils. Malgré les heures passées à chevaucher, tu ne peux t’empêcher de penser à eux et à cette peur croissante qui doit gagner la population, les rendant plus vulnérables encore.

« Tu penses à quoi ? » Rappelée à la réalité par paroles de Célania, tu marques un silence, le temps de retrouver tes esprits, avant de lui répondre « A ces habitants. Ils sont prise au piège c’est évident, puis il y a de victimes, plus ils ont peur et plus ils sont susceptibles d’être pris pour cibles. Ce doit être horrible » conclues tu dans un souffle.

Et puis, tu sais ce que la peur peut créer, tu connais ces sentiments sauvages, loin de toute raison, qui pousse l’Homme à se retourner contre les siens, cherchant dans celui qui est différent, un coupable idéal à punir, afin de faire cesser toute cette histoire. Il vous faut faire vite, avant que la ville ne prenne des airs de nouveau Salem — et qu’on ne vous brûle, vous aussi, pour sorcellerie.

« Je pense que ça doit être une innocence » reprends tu, comprenant bien que c’est ce qui préoccupe ton amie « Ou un akuma suffisamment puissant ? Après tout, on ne sait pas toute l’étendue de leurs pouvoirs »

La forêt autour de vous disparaît progressivement, alors que de nouveaux bruits viennent peu à peu remplacer le piaillement des oiseaux et le bourdonnement des insectes. Des voix étouffées au loin, sans doute quelques ordres donnés à un apprenti paysan distrait, et le mouvement régulier d’un train, comme le confirme la fumée lointaine qui s’éloigne de la ville.

« On dirait que c’est ici
Hm »

Vous continuez d’avancer et la silhouette des premières habitations se dessine à l’horizon, alors que le bruit de la petite ville se fait croissant. Autour de vous, des champs et des hommes qui y travaille, beuglant de temps à autre une indication ou riant comme le tonnerre au bon mot d’un congénère. Cette simplicité te réchauffe le coeur et tu ne peux empêcher un sourire attendri de s’épanouir sur tes lèvres. Pour un peu, on pourrait oublier les horreurs qui vous ont amenées ici, comme si tout ceci n’était qu’une farce, racontée pour effrayer les enfants et les curieux. Malheureusement, on ne tarde à te contredire, alors que l’un des laboureurs vous interpelle

« Hoy Mes’mzelles ! » Vous ralentissez et finissez par vous arrêter devant l’homme qui vous fait signe « Qu’est s’que vous v’nez faire ici ? Savez pas qu’la ville est maudite ? Faites d’mi tour, s’pas raisonnable de passer ici. » marmonne t’il dans un allemand à l’accent lourd, qu’il vous est difficile de déchiffrer.
« C’est justement pour ça qu’on est venues » lui réponds tu, en anglais, espérant qu’il comprenne. « Nous pouvons faire disparaître la malédiction » rajoutes tu, ne voulant t’étendre plus sur le sujet — reprendre ses mots te semblent alors la meilleure chose à faire. « D’ailleurs, que savez vous à ce sujet ?
S’sont d’terribles choses Mam’zelle. D’terribles choses » répond l’Allemand, tout en se signant, avant de cracher par terre. « ‘reusement on vit loin, on est épargnés. Z’en sauront plus en ville. Si c’est là qu’vous vous rendez. »

Puis, après vous avoir adressé un signe de tête, le voilà qui s’éloigne et retourne à sa tâche. Tu lances alors un regard entendu à Célania, et vous vous remettez en route.

GASMASK

HRP:

usrjoined : 27/08/2015

Neverland

C’était tellement régulier que c'en était presque dérangeant.
Huit sabots et quatre temps.
Égaux. Réguliers.
Rien n’était jamais égal.
Rien n’était jamais régulier.

La monotonie avait disparu depuis bien plus de quatre temps.

« A ces habitants. Ils sont pris au piège c’est évident, puis il y a de victimes, plus ils ont peur et plus ils sont susceptibles d’être pris pour cibles. Ce doit être horrible, » lui répondit la jeune femme -et si elle n’éclaircissait pas les doutes quant au fait de pouvoir mourir de peur, elle soulevait une nouvelle réflexion importante- mettant en évidence le cercle vicieux qui se créait -et pour que ce soit si vicieux, c’était forcément quelque chose à abattre d’une façon ou d’une autre- dans ce village à l’air pourtant si paisible -et les apparences étaient trompeuses, la plupart du temps, il suffisait de bien regarder pour voir que-. « Je pense que ça doit être une innocence, » reprit-elle en coupant ses pensées -et se perdre dedans c’était une habitude qu’elle ne parvenait pas à perdre-. « Ou un akuma suffisamment puissant ? Après tout, on ne sait pas toute l’étendue de leurs pouvoirs. »

Et. Comme à son habitude, l’archère était parvenue à des conclusions similaires -inlassablement, elles étaient toujours les mêmes ; rien de surnaturel, Innocence, akuma, Noé. C’était toujours l’un des quatre, il fallait juste savoir quelle carte maudite avait été tirée au sort -et il ne fallait pas oublier les cartes de l’Ordre Noir, elles étaient redoutables aussi--. Et. Si l’Innocence pouvait paraître la meilleure explication -et pourquoi elle ferait ça ? -et pourquoi elle avait détruit une ville ?--, il ne fallait pas négliger les autres hypothèses. Jamais. Alors approuver tandis qu’enfin le village se dessinait.

Et ça paraissait si paisible.
Si serein.
Et ce n’était qu’une façade.
Ne pas se fier aux apparences.

Et. Autour, de plus en plus de bruit pour briser la monotonie. Des voix, des activités, des animaux. De la vie. Mais. Ça faisait toujours trop de bruit. Et. C’était toujours dérangeant -et ça devait être régulier, ça aussi-. Alors. Ses doigts qui seraient légèrement plus les rênes comme pour se concentrer sur autre chose que les bruits -pourquoi les gens avaient toujours besoin d’être si bruyants ?-. Et. Encore plus lorsqu’un homme les interpella. Et ça. Ça, ne la rassurait pas. Ça, elle n’aimait pas. Et. Ses mots dans cette langue, elle ne les comprenait pas. Mais. Elle n’était plus seule -plus depuis quelques mois qu’elle appréciait comme des années- alors ça, ce n’était plus à redouter autant. Et. Pour encore moins redouter, ce fût son amie qui répondit à l’homme et sa voix qui faisait beaucoup trop de bruit.

Et dans ses mots.
Un qu’elle ne connaissait que trop bien.
Malédiction.
Alors.
Rassurer et interroger.

Mais. Seulement quelques phrases en retour. Un signe et un geste -et une grimace de dégoût lorsqu’il cracha par terre- avant de retourner dans les champs. Alors. Seules, à nouveau -et c’était mieux ainsi mais ça n’apportait malheureusement pas beaucoup- et temps de reprendre la route jusqu’au village.

« Qu’est-ce qu’il t’a dit ? » finit-elle par demander, se doutant que la réponse ne serait pas des plus satisfaisantes.

Loin des plus satisfaisantes, en réalité. Car. Ce n'était que quelques mots dénués de sens réels et d’explications qui avaient été échangés. Alors. Il allait falloir continuer à interroger pour comprendre quelle carte avait été tirée.

« Allons à l’auberge, on aura sans doute plus de chance là-bas, » proposa-t-elle alors.

Et. Dans le village. C’était des rideaux tirés. Des mots murmurés. Des regards inquiets échangés. Et. Le ressenti. Plus lourd qu’imaginé -et la peur, c’était un poison qui se répandait à une vitesse dangereuse et qui contaminait autant qu’elle brouillait les esprits -elle était à craindre autant que ce qu’elle faisait craindre--. Mais surtout. Dans le village. C’était un uniforme reconnaissable -et lui aussi était à craindre- qui se tenait devant leur destination. Un coup d'œil à la devanture avant de s’y engouffrer rapidement.

Encore une fois. Elles n’étaient pas les seules sur cette mission.
Encore une fois. Prudence avant tout.

GASMASK

Des piaillements, des gloussements avec un accent qui lui perçait les oreilles, finalement ça n'était peut être pas une si bonne idée de se travestir, avec toutes ces femmes qui lui collaient aux basques tu ne pouvais chercher aucune information. Repassant ta main dans tes cheveux avec un regard séducteur tu tentais malgré tout d'obtenir quelques informations sur le mal qui rongeait cet endroit. Le barman surprit de voir un don juan demander de telles informations déclara au milieu du brouahaha :

"Vous avez des questions bizarres pour un simple voyageur..pourquoi vous intéressez-vous autant à la malédiction"

Tu attendais cette question, puis tu fis un sourire rassurant, visiblement ton déguisement marchait à merveille, tu répondis aussitôt dans sa langue :

"Eh bien voyez-vous, j'aime aider les gens, je me sens utile en faisant cela petit voyageur que je suis"

Simplet, le barman hocha la tête et puis si quelqu'un pouvait résoudre le fléau qui s'abattait sur eux sans rien demander en retour c'était une bénédiction .

"Vous êtes braves, si vous parvenez à mettre fin à tous ces malheurs nous vous seront éternellement reconnaissants, vl'a quelques temps on sait pas pourquoi plusieurs ont attrapé un mal pis ils sont mort comme ça sans explication, alors qu'ils étaient bon vivants, et mangeaient aucune saleté ! Pas une goutte d'alcool ! On pense qu'le village est maudit car on a moins d'récoltes et d'plus en plus de problèmes..."

Tu écoutas attentivement les dires du barman , puis commença à réfléchir :

(Hmm soi c'est l'oeuvre d'un akuma et d'une innocence ou peut être les deux ? Si c'est un Noé ça va être compliqué à gérer)

Voyant le désarroi de l'homme tu le rassuras :

"Ne vous faites point de bile mon cher je vais lever cette malédiction"

En revanche un problème n'était pas réglé : ton fan-club, deux demoiselles s'accrochèrent à tes bras deux autres à ta taille tandis que les autres restaient proche de toi, tu cherchas alors une issue de secours et ô miracle deux demoiselles qui venaient d'entrer dans l'auberge qui avaient l'air saine d'esprit et plus important qui ne tombent pas sous le charme de ton déguisement. Rapidement tu te dégageas et t'excusas auprès des demoiselles :

"Vous me voyez navré gentes dames mais voyez-vous je suis déjà pris par ces charmantes jouvencelles qui sont mes compagnes de voyage ! Je vous dis donc au revoir ! Oh et si vous avez une information ne serait-ce que toute petite n'hésitez pas à m'en faire part je ne serais jamais loin.."

Sur ces paroles tu leur fis un clin d'oeil et leur lança une rose blanche et rejoignit vite les deux voyageuses en leur parlant en anglais

"Navré..pour ce cirque mais elles ne voulaient vraiment pas me lâcher, vous aussi vous venez d'arriver ici ? Allons un peu plus loin je n'aimerais pas que ces folles nous sautent dessus !"

Tu les entraîna à l'étage de la taverne, un coin discret où on était sûr d'être tranquille, tu enlevas ton manteau de voyage , tes bandages cachaient ta poitrine à la perfection ? Regardant tes sauveuses tu leurs donna les quelques boissons que tu avais eu le temps de prendre au comptoir . Ton travestissement en homme était parfait, néanmoins tu avais hâte de l'enlever, curieuse d'en savoir plus tu croisa les bras sur la table, fixant de tes yeux améthystes les deux femmes.

"Alors ...qu'est ce que 2 charmantes femmes comme vous font ici ? Non non rassurez vous je ne vous courtise pas, mais seulement vous m'intriguez, apparemment cet endroit est maudit et je cherche des informations pour l'en délivrer, vous m'avez l'air très équipée pour de simples voyageuses ..enfin cela ne me regarde pas. Ce qui m'intéresse c'est de savoir si vous aviez des renseignements sur la situation ici , on vient rarement dans ce genre d'endroit pour faire du tourisme.."

Tu effleurais discrètement Bullet ton innocence, son contact te rassurait malgré qu'elle soit dans son étui, tu jouais à réparer un petit pistolet, tu aimais réparer et trifouiller , chouchouter tes objets. Levant les yeux tu souris simplement.

"Ne vous inquiétez pas il est chargé à blanc en plus il est cassé donc vous n'avez rien à craindre"

Tu attendais tout en réparant ton joujou les réponses des deux voyageuses qui t'intriguent, tu avais le sentiment qu'elles étaient digne de confiance et surtout tu étais contente de trouver des femmes sensées.

usrjoined : 07/07/2014

Don Juan

Après avoir reçu les indications, éparses, du paysans — et les avoir transmises à ta compagne — vous reprenez votre route en direction de la ville non loin. À la regarder ainsi, elle ressemble à n’importe quelle autre petite bourgade allemande — et un souvenir de venir flotter devant tes pupilles océan, lorsque tu vivais dans un endroit similaire, pause qui s’était faite d’elle-même au milieu de ton exil solitaire (et dont la fin avait été, comme toujours, des plus brutales) — et il est bien difficile de deviner les tourments qui la déchirent. Peut être pourrais tu te réjouir de votre présence, sachant pertinemment que vous saurez mettre fin au mal qui sévit ici, quelque soit sa nature. Mais cela fait de longs mois maintenant que tu as oublié comme faire — de longs mois maintenant que tu es fatiguée de cette Guerre que tu continues de mener, pour les protéger.

Enfin. Enfin, vous arrivez et passez le panneau indiquant un nom que tu oublies déjà, préoccupée par tout le reste — la mission (Célania (les mots du paysan (la peur sur ces visages (et leur démarche qui s’accélère en vous voyant entrer (les étrangers ne sont jamais les bienvenus dans des périodes aussi sombres (méfiez vous des bûchers))))) — et cette auberge que tu cherches du regard, bâtiment aux airs accueillants au milieu de tous ces rideaux baissés. Et, si tu trouves la belle pancarte aux couleurs vieillies, tu trouves aussi un uniforme impossible à oublier — en même temps que ton amie, qui te jette un regard lourd de sens (vous n’êtes pas les seules ici et, comme toujours, il faudra redoubler de prudence (mais, contrairement à elle, tu l’espères, cela fait bien longtemps que tu n’as plus de remords à affronter ceux qui étaient autrefois dans ton camps (tu ferais tout pour la protéger (ferais tout pour ne jamais être prise au piège (comme ces animaux se rongeant un membre pour s’échapper))))).

Des voix vous parviennent du bâtiment, dont tu t’es approchée à pas de loups — ton cheval attendant sagement quelques mètres derrière toi — ta capuche ramenée sur ton visage, cachant cette tignasse bien trop reconnaissable. Des voix qui te sont parfaitement inconnues, bien que tu arrives sans mal à détacher celle de l’Ordre Noir — et cet accent britannique bien loin de celui, lourd, des locaux — recouverte, cependant, par ce qui ressemble à s’y méprendre à un poulailler. Bien malgré toi, voilà que tu lèves les yeux au ciel, avant de retourner aux côtés de Célania.

« Je n’ai pas pu entendre exactement ce qui se disait, mais je suis certaine de n’avoir jamais entendu cette voix. On devrait pouvoir rentrer. »

Avec un peu de chance, toute l’agitation autour de l’énergumène en uniforme saura vous camoufler et vous pourrez grappiller assez d’informations sans avoir besoin de poser les questions — ce qui vous ferait gagner un temps précieux et, surtout, vous permettrait de rester discrètes.

Mais, un peu de chance, c’est une chose qui ne fait plus partie de votre quotidien depuis bien longtemps car, à peine êtes vous rentrées que l’homme s’avance dans votre direction.

« Je suis déjà pris par ces charmantes jouvencelles qui sont mes compagnes de voyage ! » Une grimace des plus inélégantes se dessine sur ton visage et tu détournes le regard, sans pour autant chercher celui de ton amie — au moins, tu ne le vois pas lancer une rose blanche à ses conquêtes (sans doute aurais tu rit aux éclats, incapable de cacher la moquerie évidente qui t’aurais habitée). « Navré..pour ce cirque mais elles ne voulaient vraiment pas me lâcher, vous aussi vous venez d'arriver ici ? Allons un peu plus loin je n'aimerais pas que ces folles nous sautent dessus ! »

Tu avais oublié, Gwen, que tout le monde n’est pas réservé ou respectueux de tes humeurs et c’est avec une incompréhension dissimulée que tu reçois toutes les questions du jeune inconnu. Il y a peu — un an ou deux — sans doute aurais tu poser les mêmes questions, avec le même enthousiasme, mais trop de choses se sont passées depuis et, ce qui n’est qu’une simple curiosité presque enfantine est maintenant vécue comme une agression. Cependant, tu n’en montres rien et la grimace précédemment esquissée a disparu depuis de longues secondes maintenant, laissant place à un sourire poli, bien que timide.

Tu as laissée Célania répondre — te promettant au passage d’être la prochaine à parler, pour ne pas lui imposer de trop toutes les conversations (tu sais que ça ne lui plaît guère) — mais tu es celle qui lui emboîte le pas la première, pensant naïvement qu’il compte aller au fond de la pièce principale. Après tout, il n’a pas tord et ce n’est pas le moment d’attirer l’attention de tout ce drôle de monde. Alors tu prends sur toi, continues d’afficher ce masque que tu connais presque par coeur maintenant et le suis, grinçant des dents en silence lorsque tu le vois emprunter les escaliers. Il serait si simple de lui fausser compagnie maintenant, si le reste des civils n’était pas en train de vous fixer, essayant sans doute ce que deux inconnues aussi silencieuses que vous font avec un homme aussi jovial que lui.

Enfin, vous arrivez dans la pièce, lui toujours aussi serein en apparence, toi ton innocence prête à être activée à tout moment — et tu imagines sans mal qu’il en est de même pour l’Aube. Qu’avez vous fait au bon Dieu pour vous retrouver dans une telle situation ? Enfin, il suffira de répondre à ses questions, attendre que les choses se calment et repartir comme si de rien n’était. Tant pis pour votre enquête auprès de l’aubergiste, vous pourrez toujours demander autre part — auprès de l’Église, notamment.

L’inconnu sort des boissons, auxquelles tu ne jettes qu’un regard vague, bien décidé à ne surtout pas y toucher, avant de reprendre la parole.

« Alors ...qu'est ce que 2 charmantes femmes comme vous font ici ? Non non rassurez vous je ne vous courtise pas, mais seulement vous m'intriguez, apparemment cet endroit est maudit et je cherche des informations pour l'en délivrer, vous m'avez l'air très équipée pour de simples voyageuses ..enfin cela ne me regarde pas. Ce qui m'intéresse c'est de savoir si vous aviez des renseignements sur la situation ici , on vient rarement dans ce genre d'endroit pour faire du tourisme.. »

Oh, que tu aimerais soupirer en l’entendant vous appeler charmantes jeunes femmes — tu n’as plus la patience pour les hommes depuis longtemps, Gwen, encore moins les inconnus qui vous forcent à les suivre dans une chambre après vous avoir accostés — mais te retiens, autant par politesse que pour ne pas le froisser et vous mettre en danger. D’autant plus qu’il ne semble pas décider à vous lâcher tout de suite, alors autant garder les choses parfaitement civiles pour le moment — vous pourrez toujours l’assommer plus tard.

Ou le faire tout de suite, en fait, car le voilà qui sort une arme et commence à jouer avec. Tes réflexes de soldat — et tous ces traumatismes qui les accompagnent — manquent de prendre le dessus et c’est de justesse si ton arc n’apparaît pas pour engager le combat. Ce n’est qu’une maladresse enthousiaste, essaies tu de te convaincre, avant d’inspirer un grand coup et d’enfin lui répondre.

« Excusez notre silence, nous ne sommes pas habituée à ce que des inconnus soient chaleureux et jovials, sans arrière pensée. » Tu lèves un sourcil lourd de sens, avant d’afficher un sourire amusé — oh que tu fais si bien semblant, Gwen, seul ton regard pourrait te trahir (deux pupilles depuis longtemps éteintes d’avoir trop vu) et cette voix rauque, trop adulte, trop fatiguée, trop abîmée pour ce masque que tu essaies tant bien que mal d’arborer — et de reprendre « Nous sommes en voyage pour aller voir une vieille tante malade, dont nous devons nous occuper. » Tes mains qui se croisent sur ton coeur, en une prière silencieuse et terriblement fausse, pour appuyer tes propos « Nous ne savons rien de cette ville ni de la malédiction que vous avez mentionnée, rien de plus que ce nous ont dit quelques paysans en chemin » et voilà quelques mots pour justifier votre présence dans une telle ville malgré le danger « Et nous cherchions simplement un endroit où nous reposer, avant de reprendre la route. Nos bêtes sont épuisées. » Un soupire faussement triste — décidément, Gwen, mentir te sied à ravir (même si le coeur n’y est plus, les mots sont parfaits) « Mais peut être devrions nous repartir malgré tout ? Cette malédiction semble être du sérieux ... »

Et, enfin, tu redeviens silencieuse, espérant que votre inconnu saura faire la suite de la conversation de lui-même. Oh, tu n’es pas bien inquiète, il est suffisamment enthousiaste pour vouloir vous rassurer et, tu l’espères, vous raconter ainsi tout ce qu’il sait au sujet de cette ville. Sinon, ce sera au tour de la Bleue de lui parler, changer de stratégie peut être, vous faire passer pour deux porteuses d’innocence n’ayant pas encore eu vent de la Congrégation. Tous les mensonges sont bons pour vous permettre de parvenir à vos fins, bien plus importantes qu’une conversation avec un inconnu si différents de vous.

« Oh, j’oubliais. Nous sommes les sœurs Collins. Agatha et Elizabeth. Enchantées. »

GASMASK

usrjoined : 27/08/2015

Neverland

Et le silence inhabituel.
D’un village qui voulait faire croire qu’il était endormi.
-mensonge-
Pour échapper aux monstres sous le lit.
-fermer les yeux et les volets, une prière et quelque chose pour protéger-
Espérer un soleil pour une matinée de chasser les ombres.
-et un éclat argenté sur un manteau noir, cauchemar ou espoir-

Et. Le manteau de disparaître dans l’auberge -et quelques éclats de voix soudains, comme un soubresaut dans le rêve -le cauchemar-- alors que, sans un bruit -comme s’il fallait se rendormir-, son amie de descendre de sa monture pour donner une première réponse à une question muette -mais cette réponse, elle était d’une logique affligeante -et elle n’avait pas le besoin d’être prononcée -parce qu’en réalité, il fallait juste -éviter cet uniforme et cet emblème, alors -pars-----. Brèves secondes d’observation -et l’angoisse aussi brève d’imaginer l’homme apercevoir la chevelure rousse pour en déduire simplement ce qu’il fallait en déduire -une seconde d’attention à la fenêtre pour tout faire basculer -mais toujours les voix pour le distraire alors l'exilée de rester sous la poussière d’un dossier--- avant qu’elle ne la rejoigne -traits sérieux, yeux fatigués mais volonté de sauver -intacte, après tout- pour donner confirmation à la question muette -on pars, n’est-ce pas ? -prendre des risques démesurés, certainement pas, n’est-ce pas ? -oh, si, en réalité, c’est parfaitement dans les habitudes de son accompagnatrice, n’est-ce pas ?---.

« Je n’ai pas pu entendre exactement ce qui se disait, mais je suis certaine de n’avoir jamais entendu cette voix. On devrait pouvoir rentrer. »

Et. Impossible de trouver le rapport -le raisonnement- entre le fait de ne pas reconnaître la voix et l’action de rejoindre les bruits qui s’échappaient de l’auberge -ne pas identifier l’exorciste ne signifiait certainement pas que leur sécurité était parfaitement acquise -et si elle ne le pouvait pas, lui le pouvait sans doute -et s’approcher aussi près du rosaire, c’était davantage une sorte de suicide qu’une réelle avancée -il fallait simplement partir ou commencer ailleurs -pars-----. Mais. Son amie semblait penser qu’elles ne risquaient rien -ou si peu -peut-être parce qu’elle n’avait plus rien à perdre -mais elle ne la laisserait pas se perdre -alors il fallait l’accompagner et la soutenir---- alors pour cette fois, ignorer la voix -pars- et faire confiance malgré tout -un regard anxieux vers l’édifice -devrait pouvoir rentrer n’était certainement pas une certitude -mais---. Pour cette fois, mettre pied à terre, accrocher les montures et -prier pour que le devrait de Gwen se transforme en certitude et que rien- pousser la porte du seul endroit qui ne semblait pas en proie au cauchemar.

Supplique inutile.
Destin cruel.
Des liens de s’entremêler.
Et une main invisible de ne jamais aider à les défaire.
Sourd aux demandes.
Toujours.

Et. À l’intérieur, terminé les rêves et les cauchemars -le calme d’une ville endormie pour oublier -pour se faire oublier -pour échapper---. À l’intérieur, ça semblait bien plus réveillé -et c’était des bruits, des éclats de voix, de grands gestes, des bousculades, de l’agitation -et une grimace sur son visage -elle détestait ça et c’était presque un supplice à supporter -pars----. Étrange contraste que de constater l’agitation et l’admiration que semblait susciter l’homme à l’uniforme -mais s’il attirait tant l’attention, alors c’était une chance d’opérer sans être remarquées -alors peut-être que cette fois, ça irait -peut-être que -non -soufflé l’espoir et les suppliques, ça n’irait jamais bien----- alors que son attention semblait -sans raison particulière si ce n’était leur malchance habituelle- se porter sur elles. Pire, le voilà quittant l’attroupement qui s’était formé autour de lui pour les rejoindre sans attendre -et alors, tant de questions et de peur de la gagner -et pourquoi se dirigeait-il avec tant d’assurance vers elles -et s’il les avait reconnues -et s’il n’était pas seul -et s’il s’agissait d’un piège -et pourquoi se faisait-il tant remarquer------ alors qu’il jetait ce qui semblait être une rose blanche à la foule -et elle peinait à en croire ses yeux, incrédules -était-ce réel ou le résultat d’un cauchemar éveillé -dans le doute -pars---- qui regrettait déjà l’absence de l’homme.

« Navré..pour ce cirque mais elles ne voulaient vraiment pas me lâcher, vous aussi vous venez d'arriver ici ? » demanda-t-il dans la seconde -pressé de quitter l’attroupement visiblement -ou alors -et toujours tant de questions et de suspicions de hanter---. « Allons un peu plus loin je n'aimerais pas que ces folles nous sautent dessus ! »

Et. Toujours et toujours -et pourquoi semblait-il si confiant -et pourquoi ne craignait-il pas les inconnus -pourquoi n’était-il pas -juste un peu- méfiant -et pourquoi paraissait-il si serein -et si, tout ça, n’était qu’une grotesque mise en scène - et si, -non, peut-être juste, le rosaire était-il frais sur son uniforme -peut-être juste, ne se rendait-il pas compte de toutes ces choses qui rodaient et grouillaient dans les coins des yeux, pour disparaître d’un battement de paupières lorsque les regards se portaient sur elles -peut-être--------- songer au pire pour survivre -et ne plus jamais porter cet éclat argenté-. Et. À côté, Gwen d’essayer de faire aussi bonne figure que possible, un sourire aussi faux que vrai sur ses lèvres -et chez elle, simplement cette envie irrépressible de s’enfuir -pars-, d’abandonner l’exorciste à son sort et à la foule -pars--, espérant sans doute que, si une option était juste, alors c’était celle du gentil et naïf exorciste débutant à qui soutirer des informations ne serait qu’une banale formalité -quelques minutes à s’écouler et alors les destins d’être scellés -les réponses d’être apporté--.

« À l’instant même, » répondit-elle simplement à sa première question -et, pas question d’en dire trop -pas question de se trahir -de la trahir -alors propos modérés et méfiant----.

Et. Attendre d’un œil aguerri la réaction de l’exorciste -ce qu’il dirait -ce qu’il ferait -comment il les piégeait -mais---. Rien. Rien de particulier. Et ça, c’était quelque peu surprenant. Autant que le fait de les inciter de le suivre à l’écart pour discuter -de quoi, exactement -et pourquoi il leur faisait tant confiance -les inconnus n’était pas tous humains -et les cauchemars rodaient toujours, il ne fallait pas détourner les yeux -pars-----. Non. Pire. À l’étage, sous les regards de regrets de ses soupirantes d’un jour. Mais. Gwen de le suivre sans rien laissait paraître toujours, alors faire de même sans rechigner -quand bien même, cette voix, toujours de crier -pars--. Une simple pensée réconfortante à laquelle se raccrocher, elles pourraient sans doute disparaître de son regard facilement, n’est-ce pas -une sorte de spécialité chez les exilés- ?

Mais enfin.
Une nouvelle porte poussée.
Et le calme du silence.
Salvateur.
Et ce qui aurait pu paraître pour le caquètement des poules de Lucifer, disparu.
Un soupir de soulagement.
Enfin.

Et. Arrivé dans la pièce, l’exorciste de se mettre étrangement trop à l’aise, déposant les boissons qu’il avait récupérées au comptoir sur une table usée par ses années de service. Un regard dubitatif vers les breuvages mais rien de plus -confiance ou naïveté de s’enfermer avec deux parfaites inconnues tandis qu’il reprenait la parole -qu’il parlait -beaucoup -trop--. Et des mots pour trahir. Demander autant de renseignements, comme pour prouver qu’il n’en avait déjà pas assez. Alors. Un regard vers la rousse pour passer un message muet -il n’en savait sans doute pas davantage -alors tant de quitter les lieux ?--. Mais. Avant toute réponse -muette ou prononcée-, l’homme de sortir une arme à feu, comme s’il s’agissait là de l’action la plus normale, logique et banale du monde, avec pour simple phrase de désamorcer :

« Ne vous inquiétez pas il est chargé à blanc en plus il est cassé donc vous n'avez rien à craindre. »

Et.
Si c’était suffisant pour faire taire ses pensées.
Alors.
Elle s’en porterait mieux.
Mais jamais.

Alors si cette phrase, pourquoi -s’il était cassé, pourquoi le sortir devant elles -s’il était chargé à blanc, alors à quoi servait-il -et pourquoi, dans tous les cas, le faire accompagner leur conversation -quand était-ce devenu normal de sortir une arme devant -soi-disant- “deux charmantes demoiselles” -pourquoi agir comme si les répercussions n’existaient pas -était-ce pour envoyer un message -une mise en garde -autre chose qui lui échappait -pars---------. Et, toujours tant de questions sans réponse qui découlaient du comportement étrange de l’homme. Et elle, se serait volontiers levée pour partir, quitter la pièce, l’auberge, la ville, abandonner l’exorciste et tout ce qui l’accompagnait pour le laisser, seul, lever la malédiction. Mais. Gwen de lui répondre, prenant sur elle et faisant tous les efforts qu’elle était incapable de faire dans l’espoir de récupérer quelques précieuses informations. Alors. Si elle aurait pu faire tout ça, simplement écouter la réponse de son amie -et quelle parfaite menteuse, après ces mois d’entrainement -de survie-- d’un air distrait, pour fixer sa concentration sur l’arme et les mains de l’exorciste. Un seul mouvement suspect. Une seule chose sortant de l’ordinaire et alors -il n’aurait jamais le temps de riposter-.

« Oh, j’oubliais. Nous sommes les sœurs Collins. Agatha et Elizabeth. Enchantées. » termina Gwen dans une assurance mensongère parfaite -et alors, à son tour de faire perdurer l’illusion et le mensonge -un simple hochement de tête en écho à ses présentations -enchantée, oui---.
« Vous venez donc d’arriver également ? Votre accoutrement et vos… » et ses yeux toujours sur l’arme « possessions semblent peu ordinaires. Êtes-vous un voyageur ? »

Peu importe comment il l'appellerait et qui était Agatha d’Elizabeth.
Un mensonge n’était qu’un mensonge.
Pars.

GASMASK

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B. O’C.

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E. L.

Fin d'un XIXème siècle futuriste...

Notre Poulain...

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