Grain de sable et sablier programmé.
Les aiguilles pivotaient et l'instant pour se demander.
Le calme de perdurer ou de se briser en millier d'éclats.
Les notes de continuer.
Et le temps de l'accompagner.
L'espace d'un instant, à l'ombre arborée.
Combien de temps, de continuer.
Car. Du temps. Elle n'en avait pas -
plus- à perdre inutilement -il y avait
tant à faire -des combats à mener -des informations à trouver -des secrets à percer -des dossiers à vérifier -des pièges à éviter -des projets à évincer -des amis à réconforter -
une guerre à stopper -et après tout ça,
seulement -
peut-être -un repos bien mérité -alors du temps, pas question d'en perdre bêtement-------------.
Alors. Une question directe. Pour une réponse similaire -
personne d'autre pour les rejoindre -et un léger soulagement d'apparaître -une conversation avec un inconnu était déjà
bien assez compliquée -inutile d'aggraver -soulagement de se renforcer -les questions auraient des réponses -le Bookman avait le mérite de ni mentir, ni jouer sur les mots pour évincer -ses paroles étaient celles qu'elles devaient être -sans détour ni secret---------.
Et alors.
La mélodie de l'été de se faire plus discrète.
Emportée.
Par celle qui s'était cachée.
Et alors.
Les voilà de se mêler.
Pour délivrer la mélodie souhaitée.Des informations. Voilà donc, la réponse au
pourquoi -
oh, seulement voilà, il ne fallait pas se leurrer -elle n'était pas stupide -pas à ce point -ça ne serait sûrement pas offert de bon coeur -pas par un Bookman -pas une prise de partie -un
échange de bons procédés, selon lui -un
doute de persister -
bien étrange, une telle proposition -encore plus, tant que l'enjeu restait dans ses pensées----------. Voilà, qui justifiait de prendre de son temps -et comme une désinvolture de se marier à un après-midi de tranquillité -entamer le repas, comme si rien ne paraissait étrange -plutôt comme si tout était
normal -
alors, intriguée, s'asseoir pour écouter -avare de sentiments,
peut-être -de mots, beaucoup moins------.
Des informations contre.
Des yeux indiscrets.
Une surveillance constante.
Des secrets qui n'en auraient plus que le nom.
Et alors.
Un danger constant.
Une menace de planer.
Une fois.
Certainement pas deux.
Pas question, de leur faire affronter à nouveau cette situation.
Jamais.
Alors. S'apprêter à refuser -finalement, du temps, elle en aurait perdu -une étrange proposition à la hauteur de l'individu -intérêt non partagé -
rien, ne pouvait justifier----
mais, des arguments nouveaux d'être avancés.
Ça concerne.
Le Cœur de l'Innocence.
Et. L'espace d'un instant. Impossible de savoir quoi répondre. Ça concerne. Un moyen
d'arrêter la Guerre -du moins,
peut-être -si les connaissances étaient assez importantes -assez véridiques -sûrement, de la part d'un Bookman -
et, à cet instant, c'était sûrement l'une des meilleures pistes qu'ils auraient pu espérer avoir -une réelle donnée qui pouvait -
enfin- avoir une importance -
et ça -ça venait de lui redonner suffisamment d'espoir pour la convaincre de l'écouter-------- ?
Seulement. Rien n'était offert.
Et. L'échange, loin de paraître équivalent.
«
Quel genre d'informations pouvons-nous avoir qui vous intéresse à ce point ? » demanda-t-elle, méfiante.
Quelque chose, ne pouvait pas fonctionner.
Quelque chose, devait forcément encore être dissimulé. «
Connaître l'emplacement de notre "repaire" ne nécessite certainement pas un échange pareil. »
Son savoir, elle le
voulait.
Mais pas à n'importe quel prix.
Et à bien réfléchir, Lavi pouvait le communiquer.
Alors pourquoi cette demande.