Programme Lilith — Phase I || Célania

Cible

Accroupi, parfaitement immobile — malgré tes muscles qui t’ordonnent de bouger tant la position se fait douloureuse après ces longues heures passées — tu observes d’un air absent la foule d’inconnus passer en dessous de toi. Il leur suffirait de lever les yeux pour, peut être, t’apercevoir, mais tous sont bien trop concentrés sur leur chemin pour se permettre de gâcher quelques secondes en flâneries — ce qui n’est pas pour te déplaire (après tout, tu te dois de n’être qu’une ombre) — et encore moins pour apercevoir quelque chose qui ne devrait être là. Si cela t’empêche de distinguer correctement leur visage, tu ne doutes pas un seul instant que tu sauras repérer ta cible.

Le golem posé à côté de toi est reste silencieux, t’informant que les corbeaux postés dans la ville n’ont, eux non plus, pas aperçu la jeune femme. Tu sais, pourtant, qu’elle ne tardera pas à venir, qu’elle ne peut laisser passer une occasion telle que celle-là, elle qui semble continuer à combattre parfois. Une occasion — une mission — que vous avez montée de toute pièce, répandant des rumeurs, faisant disparaître des enfants au coin des rues — autant de nouvelles recrues pour les programmes du Vatican — ou des adultes, prétextant quelques motifs les forçant à partir au plus vite sans même se retourner. Si vous aviez allumé une étincelle, la poudre s’était enflammée d’elle-même, se répandant plus vite que ce que vous aviez espéré, jusque les frontières voisines.

Et, bien vite, ce qui n’étaient sans doute que des fugues étaient devenu un mangeur d’enfants ; un esprit vengeur, happant toute âme qui traîne dans les rues la nuit ; un grand loup monstrueux, aux dents plus longues que des couteaux et aux yeux rouges comme le sang, entrant dans les maisons et dévorant leurs hôtes dans leur lit. Les dires allaient bon train et, avec chaque nouvelle personne qui les racontaient, ils se modifiaient, légèrement, tordant toujours plus la réalité pour faire frissonner son auditoire.

C’est là quelque chose qui te dépasse, Arsène, toi qui es fondamentalement attaché à la vérité — et qui, de plus, est bien trop terre à terre pour te laisser emporter par de telles descriptions et métaphores — mais tu ne peux te permettre d’y trouver quelque chose à redire. Après tout, c’est grâce à toutes ces commères, tous ces colporteurs et journaux peu scrupuleux que votre piège avait pu se tendre …. pour se refermer, aujourd’hui.

Tes yeux se plissent alors que tu aperçois le visage de ta cible. Célania Vaillant, Exorciste exilée, mouton noir aux yeux de Central, que vous vous devez de ramener dans le droit chemin sans tarder. Enfin, sans doute pas aujourd’hui, tu le sais bien, votre objectif étant tout autre. Voir, d’abord, si elle allait mordre à l’hameçon. La confronter, ensuite, la cerner pour ne pas lui laisser d’autre choix que celui de vous attaquer. Évaluer alors ses capacités et récolter le plus d’informations possibles pour, la prochaine fois, être prêts à la capturer — mais, aussi, la tourmenter (lui faire monter sa garde et la priver de tout repos (car, à chaque recoin de rue, dans chaque ombre, elle croira vous voir)).

« Ici Hanabusa. La cible vient de passer devant moi. Elle se dirige vers la place centrale, là où se trouve le clocher. »

Puis, sans perdre plus de temps, tu te mets en mouvement, sans la quitter des yeux, attendant le bon moment pour te manifester.

GASMASK

usrjoined : 27/08/2015

PROGRAMME LILITH — PHASE I

C’était toujours.
Toujours.
Comme.

Un cycle -et c’était sans doute ce qui semblait le mieux s’adapter à ce qu’elle ressentait même si ce n’était pas tout à fait exact -mais jamais grand-chose semblait exact alors ça n’avait pas réellement d’importance -et ce qui en avait été toujours bien plus important---. Un cycle. Parce que ça se répétait inlassablement. Encore et encore alors que. Ils voulaient -devaient- changer les choses, désamorcer le cycle. Il y avait toujours -non, ça commençait toujours par- une rumeur -et elle découlait toujours d'événements horribles qu’il était préférable d’oublier mais qui restaient à jamais, cachés- qui arrivait péniblement jusqu’aux bonnes -ou mauvaises parfois- oreilles. Il y avait ensuite un voyage -et c’était toujours le moment qui semblait le plus calme -comme un paisible prologue- même s’il était important de faire attention à tout, de scruter, de surveiller parce qu’il ne fallait pas oublier un des points importants-. Et après. Après, c’était toujours une horreur, d’une façon ou d’une autre -un combat, des monstres, des peurs, d'innombrables problèmes- qu’il fallait affronter.

C’était toujours ainsi.
Un cycle.
Continue.
Immuable.

Dont on en sortait toujours perdant.
D’une façon ou d’une autre.

Et. Aujourd’hui. C’était un nouveau commencement. Il y avait eu la rumeur. Une bête terrifiante -et de ses yeux coulait les flammes l’enfer, et de sa gueule sortaient des miasmes putrides, et ses dents étaient comme des lances diaboliques -et vaguement, elle se disait que ça promettait d’être soit décevant soit extrêmement dangereux -alors pourquoi elle était partie seule déjà ? -parce que ça serait sûrement décevant--- qui hantait les maisons et engloutissait les familles. Difficile de passer inaperçu pour un monstre pareil et bientôt -inexorablement- les mots avaient trouvé échos dans les murs du manoir. Il y avait eu -une discussion, d'abord- un voyage -et Brême n’était heureusement pas éloigné alors ça n’avait pas été compliqué et dans un sens, ça permettait presque de se reposer en observant les paysages -et pour les personnes qui ne souffraient pas de la présence de la bête ou de la guerre, ça semblait si tranquille--, seule -et c’était mieux ainsi, il fallait que ses amis se reposent, ils avaient suffisamment souffert dernièrement -et elle ce n’était pas pareille -et de toute façon, elle se doutait qu’ils trouveraient tout de même une façon de se mettre en danger--- où le train avait soufflé en entrant en gare.

Alors.
Un cycle.
Qui enclenchait bientôt.
Le pire des engrenages.

Et. Brême. Loin d’être si petite qu’elle ne l’aurait imaginé. C’était une ville bien plus grande que celles dans lesquelles elle se rendait habituellement pour ce genre d’histoires -d’habitude, les bêtes et les monstres préféraient un lieu où les rumeurs étaient plus lentes à se répandre mais celle-ci paraissait alors orgueilleuse et confiante-. Et. Les villes si grandes, elle ne les appréciait pas -parce qu’il était si facile de s’y cacher -pour absolument tout et n’importe quoi -alors il fallait redoubler de prudence -c’était bien différent de cette mission avec Gwen où elles avaient même été accueillies---. Et. Dans cette ville si grande, la rumeur devait circuler facilement -alors trouver des informations serait aussi facile que difficile -car tout le monde voudrait parler mais les mots se transformaient au fil des récits--.

Alors.
Le cycle.
Qui s’annonçait déjà bien plus compliqué qu’il n’aurait dû l’être.

Alors. L’évidence. Commencer -et pourquoi toujours s’affairer alors que la fatigue -parce que c’était important, très important-- par un endroit peuplé, central, où les informations ne seront pas compliquées à récolter et circuleraient aisément -et pourquoi -ça semble presque étrange, non ?- les habitants n'étaient pas terrés chez eux, avec un visage inquiet et horrifié -enfin si, certains l'étaient mais beaucoup trop de gens dehors, non ?- c’était presque comme si -la peur ne se répandait pas aussi vite que la rumeur- quelque chose n’allait pas-. Alors. Une étrange sensation. Inexplicable. Et rester davantage sur ses gardes. Il y avait quelque chose d’étrange -il y avait toujours quelque chose d’étrange- avec cette bête -et elle avait déjà vu beaucoup de choses étranges et celle-là, elle semblait -trop ?- différente-.

Et sur la place de la ville.
C’était.
Du bruit.
De l’agitation.
De la vie.
Des mots qui circulaient toujours.
Mais moins de peur qui, pourtant, aurait dû inquiéter les cœurs.

Et. Sur le marché qui se tenait, ça semblait presque habituel -et peut-être qu’elle n’était simplement pas au bon endroit -après tout, c'était une grande ville -et il y avait cette femme qui achetait des légumes avec son fils, et il y avait ce gamin qui venait de voler du pain, et il y avait ce vieillard qui discutait vivement avec ce qui semblait être son ami, et il y avait ce chien qui aboyait beaucoup trop -et Melchior qui jusqu’ici avait été si calme qu’il aurait été possible de l’oublier redressa ses oreilles----, et il y avait beaucoup trop d’agitation pour une ville tenue entre les griffes d’un monstre sorti d'un des cercles de l’enfer.

« Reste aux pieds, » souffla-t-elle à l’imposant chien.

Car. Il fallait commencer. Pour chercher. Pour comprendre. Ce que cette Bête causait réellement ici.

GASMASK

Civils

Plus silencieux qu’une ombre — ce dont tu as l’habitude, n’est-ce pas, toi qui n’as jamais été rien d’autre qu’une ombre (un silence) — tu te faufiles de toit en toi, sans jamais lâcher ta cible des yeux. Elle ne semble pas t’avoir repéré, mais tu ne baisses pas ta garde pour autant, sachant pertinemment que le moindre geste de trop, la moindre ombre suspecte dépassant du toit pourrait faire échouer cette mission — et c’est bien trop de travail de la part de tes collègues pour tourner la page ainsi.

La place centrale n’est plus très loin et un problème assez évident s’impose vite : celle-ci est bondée de monde venu faire leur marché. Le plus simple serait de l’attirer autre part mais encore une fois, il serait bien simple pour elle de s’enfuir. Tu sais — bien sûr tu le sais — que Central ne prêterait pas la même attention que toi vis à vis de ces civils, le bien commun passant avant quelques vies anonymes. Mais, heureusement, tu n’as pas complètement été formaté par leurs mantras, c’est pourquoi tu attrapes ton golem et donnes quelques ordres simples qui, tu espères, seront interprétés comme il se doit.

« Il faut vider la place. Faites intervenir les forces de l’ordre locale, faites passer une rumeur sur la bête qui aurait été aperçue non loin et aidez les civils à évacuer. Ne vous faites pas repérer, ne la laissez pas partir. »

Quelques coups te répondent — votre façon de dire que tout est okay — et tu peux ranger la machine dans une poche, recentrant ton attention sur l’exilée et son chien, attendant leurs prochains gestes. Du coin de l’oeil, tu peux voir quelques personnes quitter la place mais ne sais s’il s’agit de vos faits ou non — peut être ont elles simplement terminé leurs achats. Tu dois attendre que la voie soit libre pour faire quoi que ce soit, mais cela commence à prendre du temps — c’est à se demander ce que font tes coéquipiers.

La jeune femme semble occupée pour l’instant, sans doute mène t’elle l’enquête puisque la voilà qui adresse la parole aux citadins. Tu l’observes faire, cherchant à comprendre ce qu’il se dit et espérant qu’aucun de ces habitants ne vous trahira — après tout, un plan parfait ne l’est jamais réellement, n’est-ce pas ? Les choses pourraient continuer ainsi, elle parlant aux civils et toi la guettant, cependant, chaque seconde qui passe est un risque pris — celui d’être vu ou de la voir partir — ce qui te force, bien malgré toi, à prendre une décision.

« La cible s’impatiente, Thomas allez à sa rencontre. Répondez à ses questions et retenez la le temps qu’il faut pour qu’on soit tranquille. »

Une minute à peine passe avant que le jeune corbeau n’apparaisse dans ton champs de vision. La place commence doucement à se vider et tu comprends alors que votre plan est en train de se dérouler sans accroc. Maintenant, il s’agit de détourner son attention suffisamment longtemps pour garder l’effet de surprise.

GASMASK

usrjoined : 27/08/2015

PROGRAMME LILITH — PHASE I

C’était encore.
Encore.
Comme.

Les vieilles habitudes -celles qui étaient ancrées au plus profond et qui exacerbaient les plus mauvaises d’entre elles -mais c’était aussi celles qui sauvaient alors -peut-être un peu trop craintive, peut-être un peu trop attentive, peut-être un peu trop sur ses gardes -mais si c’était pour survivre alors----. Et. D’autres habitudes -encore-. Mais. Pas les siennes cette fois -car elle n’était que le trop qui voulait disparaître pour ne plus être vu -ne plus être là- mais qui observait -les vies, les habitudes--. Et. Des habitudes, de l'agitation, des paroles, des gestes. Et. Il fallait tout observer pour -trop angoissée, surement, mais il y avait eu trop de choses qui ne devaient pas devenir des habitudes alors -se protéger -les protéger--- tout connaître. Et. À côté d’elle. Comme une habitude. L’imposant chien -et il prenait beaucoup de place dans cette foule mais au moins, il rassurait même si-, lui aussi, attentif à tout -mais davantage aux odeurs et aux sons, parce qu’il était meilleur pour les connaître-.

Et.
Pour savoir.
Il fallait demander.
Alors.
Encore une habitude.

Questionner. En apprendre plus sur le Mal qui rongeait les boyaux de la ville -ça ne sentait pas -encore- le sang, n’est-ce pas, Melchior ? -C’était une odeur de ferraille rouillée trop familière -habituelle- qui ne pouvait s’oublier-- pour mieux agir. Pour -espérer- mieux sauver. Alors. La première personne. Derrière un étalage -et il y avait plein de viennoiseries appétissantes qui donnaient l’eau à la bouche -et l’odeur donnait l’eau aux babines-- et des épais sourcils -et ils ressemblaient un peu à deux balais trop vieux et usés-. Puis la deuxième -et cette fois, c’était des fruits qui brillaient au soleil et qui sentaient le sucre -un supplice -et c’était une dame qui semblait avoir tout vu et tout vécu mais elle avait quelque chose de bienveillant dans l’éclat qui luisait au fond de ses yeux---. Et la troisième -et cette fois, la boucherie elle était surtout appétissante pour Melchior -un supplice, encore- et lui n’était pas l’air spécialement aimable et ses réponses, il fallait presque les interpréter à travers ses mots à peine articulés-.

Comme une habitude.
Pour eux.

Car. Les mots. Presque tous les mêmes -et c’était étrange que tout semblait presque identique comme ça -comme une jolie histoire bien racontée--. Il y avait eu des enfants disparus. Des adultes volatilisés. Du sang dans les rues et sur les murs. Mais. Jamais de corps. Jamais de témoins sérieux -oh si, bien sûr que certains l’ont vu, avait-dit le premier homme, mais ils ont aussi vu la bouteille de près-. Et. Surtout. Jamais de véritables traces -mais un monstre pareil devait bien en laisser, non ? Des griffures, des traces de son passage, de ses déplacements, de l’endroit où il laissait les corps -et même les akumas, laissaient des traces de virus -même Melchior, laissait des traces avec ses poils---. Alors. C’était étrange. Pas moins que ces gens, qui se disaient inquiets, mais qui continuaient de vaquer à leurs habitudes -et d’ordinaire une ville en proie à un monstre pareil, elle fermait ses volets et ses yeux, elle vidait ses rues et se laissait gagner par la peur, elle devenait un fantôme en reflet des meurtres qu’elle vivait -et la dame avait dit qu’elle était inquiète mais qu’elle avait un commerce à faire tourner -hm, peu convaincant---.

Alors, finalement.
Non.
Pas comme une habitude.
C’était trop étrange.
Et quelque chose n’allait pas.

Comme. Une impression mauvaise au fond du ventre, qui tordait les tripes et qui hantait un coin de l’esprit pour souffler des mots inquiétants -et c’était une impression où la place semblait moins -non, il y avait bien des trous dans la foule, elle était plus dense quelques minutes auparavant -et les uniformes, où étaient-ils ? Aucun étranger étrange mentionné, aucun traqueur, aucun exorciste -et pourtant, avec un monstre et des disparitions pareilles, ils devraient déjà----. Alors. Un pas inconscient en arrière. Non. Pas seulement une impression. Quelque chose n’allait pas. Et monstre ou pas. Elle ne voulait pas rester. Alors. Aux vrais exorcistes de faire ce travail. Elle ne resterait pas.

Mais.
Toujours pas une habitude.

À sa droite. Un sac qui se déchirait et un homme qui râlait -et il semblait passer une plus mauvaise journée qu’elle-. Obligé à présent de se pencher pour ramasser ses carottes et ses pommes. Et. Une qui roulait un peu plus loin -et, elle aussi, prenait une mauvaise habitude- pour finir dans la gueule du chien. Ah, celle-ci, il ne la récupérerait pas. Alors. Porter son regard sur l’homme alors qu’il se redressait.

« Désolée. Pour ça, » fit-elle sans aucune assurance -car elle ne voulait pas rester et la voix qui continuait de la mettre mal à l’aise -lui ne semblait pas quitter la place, alors que biens d’autres, si-. « Je vais vous rembourser. »

Et. Porter sa main à sa poche pour sortir une pièce -et ça l’embêtait réellement de perdre de l’argent ainsi mais il fallait bien dédommager- alors que le chien venait placer le fruit dans cette même main -et il avait l’air très content de lui -il avait ramassé--.

« À moins que vous ne vouliez la récupérer ? » demanda-t-elle, pomme à la main.

Non. Surement pas, couverte de bave comme elle était. Et. L'homme avait fait non de la tête -il avait aussi dit que ce n'était pas grave -et il n'avait pas l'accent de cette ville--. Alors. Tendre la pièce à l’inconnu et observer les alentours. Et. Toujours plus de trous dans la masse. Toujours plus étrange.

« Vous avez encore quelques courses à faire ? Avec ce sac troué, ça ne va pas être facile. »

Et, si vous quittez les lieux, expliquez pourquoi.
Et, si vous restez alors que d’autres non, expliquez pourquoi.
Dites quelque chose. Que l’on ne sait pas.
Pas encore.

GASMASK

Thomas

Thomas est un jeune homme simple, plutôt séduisant, au sourire franc et au regard pétillant. Il aime les jours de pluie, les ballades au bord de l’eau, les choses bien faites et les grosses écharpes bien chaudes. Il n’aime pas les épinards, la peinture impressionniste et les exilés — comprenez le, il n’aime pas les vermines non plus. Mais, par dessus tout, Thomas un corbeau de la plante des pieds jusque la racine des cheveux, exécutant chaque ordre qui lui est donné sans jamais le remettre en question, et vénérant l’Organisation qu’il sert, pour ses valeurs et ses efforts dans la guerre.

Alors, Thomas, lorsque le Sorcier lui avait demandé d’agir, d’aller à l’encontre de la cible, il s’était mis en mouvement sans tarder, ne voulant faire échouer cette mission — et qui sait, même s’ils ne sont là pour capturer la jeune femme, peut être en seraient ils capables (peut être, alors pourrait il gagner en grade et recevoir la reconnaissance qu’il désire tant). Attrapant un sac et quelques affaires sans se faire remarquer, il avait tout simplement parcouru les allées d’un pas léger, balançant ses grandes jambes l’une après l’autre, jusqu’à arriver à la rencontre de la Bleue. Et

p a
t a
t r a s

C’est à peu de choses près le bruit que font les fruits et les légumes volés lorsqu’ils se répartissent sur le sol, roulant ci et là, jusque les pieds de l’énorme chien, même. Faisant appel à son meilleur jeu d’acteur, le Corbeau se couvre d’embarras et s’excuse, faisant de grands gestes et répétant au moins une dizaine de fois à quel point Es tut mir leid. Et, bien sûr, cela fonctionnait parfaitement, car Thomas parlait un allemand impeccable — un peu trop, pour une ville reculée comme celle-ci, mais sans doute ne s’en rendrait elle pas compte. Oui, tout cela était parfait, jusqu’à ce qu’il ne retourne à l’anglais, imitant son interlocutrice.

« À moins que vous ne vouliez la récupérer ?
Ce n’est pas grave » répond il, dans un anglais tout à fait correct, à l’accent londonien discret — mais bien loin de celui de la région.

Puis il fait un grand sourire, chaleureux — il sourit même avec les yeux, voyez vous cela ! — pour la rassurer et lui montrer que, vraiment, tout va bien. Autour de lui, la place se vide et des murmures plus forts que d’autres se font entendre, ce que la jeune femme ne tarde à remarquer. Alors, vite, reprendre son attention et répondre à cette question qu’elle lui pose, toujours en souriant, toujours en ayant cet air amical et cette voix chantante.

« Vous avez encore quelques courses à faire ? Avec ce sac troué, ça ne va pas être facile. »
Ah ah, non en effet. Et oui, je dois partir ce soir avec mon frère. Nous quittons la ville et qui sait ce qui nous attend en chemin, alors mieux vaut être préparés, vous ne pensez pas ? » Et un regard entendu — sur les dangers de la route et les brigands reculés, les animaux (et la bête) « Et vous alors, qu’est-ce qui amène une anglaise par chez nous ? » Non, Thomas ne parle pas de l’accent français, puisqu’il n’est pas censé savoir. « C’est qu’on n’a pas grand-chose à visiter ici, vous saviez ! Même s’il y a bien le vieux Frantz qui sculpte, je doute que sa réputation ne sorte du Comté, ah ah »

Bien sûr, Frantz n’existe pas et, bien sûr, ce rire est tonitruant, pour rajouter toujours plus de gentillesse chez Thomas, ce drôle de bonhomme venu faire ses courses avant de partir.

Bien en sécurité sur ton toit, tu regardes la scène d’un air curieux, Arsène, satisfait tout de fois d’avoir choisi le bon corbeau pour aller à la rencontre de la jeune femme. La place s’est grandement vidée maintenant et tu sais que votre cible ne tardera pas à partir à son tour, méfiante — c’est évident, lorsqu’on est un exilé — c’est pourquoi tu ne traînes pas plus pour agir. Un dernier regard à la ronde, et tu actives ton innocence.

« On Abata Ura Masarakat — On-Gatar » Aussitôt, tes lacets s’enroulent autour de tes mollets, prenant peu à peu la forme de bottes « Fraction ; Attraction » Trois petites comètes d’apparaître, dont l’une ne tarde à casser, avec plus de bruits que tu n’aurais aimé. Tu attrapes ensuite ton golem, donnant la suite de tes instructions « J’ai augmenté la gravité, je vais m’approcher doucement de la cible pour profiter du peu de surprise qu’il nous reste »

Puis, remontant ton masque sur le bas de ton visage, tu amorces ta descente.

GASMASK

HRP:

usrjoined : 27/08/2015

PROGRAMME LILITH — PHASE I

C’était -pas cette fois-.
Différent.
Comme.
Un frisson glacé.

« Ce n’est pas grave. »

C’étaient les mots qu’il avait prononcés. Et. Il y avait eu cet accent -et il avait paru bien distingué pour quelqu’un qui vivait ici au quotidien -ou plutôt, bien -trop- anglais comme. Parfait--- qui avait renforcé sa méfiance -un rien l'enclenchait -la situation le prouvait après tout, elle était juste au milieu d’un marché et c’était tout -vraiment ?--- tout comme un rien la préserver et la faisait grandir -une stupide histoire de loups à nourrir-. Alors. Un accent si lisse -de capitale, certainement-. Une noblesse et un titre ? Non, il était propre sur lui mais pas tant -et pourquoi ferait-il lui-même les courses dans ce cas, cette idée était à exclure tout simplement-. Alors. Un voyageur ou un explorateur ? Peut-être. Du moins. Ça semblait être une meilleure explication -il y en avait bien une autre, encore meilleure, mais elle était trop sombre pour mettre un pied dedans et se laisser engloutir -c’était moins effrayant mais ça ressemblait tout de même aux Ombres -celle-là était simplement différente---. Alors.

Sans doute.
Peu à s’inquiéter.
Ou plutôt.
La Bête semblait prendre une forme différente -l’enfer dont elle venait pouvait bien prendre plusieurs formes, il ne pouvait duper indéfiniment -même si c’était son simple rôle--.

Et. Face à une Bête qui semblait ne pas avoir l’air de ce qu’elle était. L’expérience, pour ne rien laisser au hasard et nourrir le mauvais loup -mais c’était celui qui permettait de survivre alors même s’il dévorait les nuits et les esprits, il était préférable à celui qui se nommait Naïveté-. Et. L’homme qui ignorait tout des loups, des Ombres et de la Bête -peut-être, peut-être pas, elle prenait une nouvelle forme, il fallait s’en souvenir -elle ne risquait pas de l’oublier, ça rongeait son estomac maintenant--, de sourire amicalement -et il avait un grand sourire rayonnant qui n’inspirait aucune crainte -il ne pouvait pas être une Ombre ou la Bête alors -vraiment ? -il fallait se rendre compte que son sourire était peut-être trop grand pour quelqu’un comme elle -elle n’inspirait certainement pas une telle confiance avec son manteau abîmé et ses bottes usées -et avec la peur de la Bête et sa première forme, n’aurait-il pas dû davantage se méfier, lui ? -il ne nourrissait peut-être pas le bon loup et il pouvait devenir une Bête à tout moment-------.

Alors.
Pourquoi ce sourire ?

Et. Pourquoi. Encore. Autour d’eux, la place se vidait davantage -et à présent, même les stands se vidaient, ce n’était plus qu'une histoire de passants et d’acheteurs, ça devenait aussi une histoire de vendeurs qui quittaient leurs étales sans demander leur reste et sans emporter toutes leurs marchandises -une aubaine pour un repas si ça ne semblait pas si. Inquiétant--. Et. Autour d’eux. Ça devenait bien trop flagrant. Alors. Elle ne devait pas rester. Elle ne voulait pas rester. Et tant pis pour la Bête à deux formes -l’une était très clairement plus effrayante que l’autre-. Mais. Elle avait posé une question -elle l’avait presque oublié devant l’angoisse qui gagner sa gorge-. Alors. À l’homme souriant de lui répondre.

« Ah ah, non en effet. Et oui, je dois partir ce soir avec mon frère. Nous quittons la ville et qui sait ce qui nous attend en chemin, alors mieux vaut être préparés, vous ne pensez pas ? » Elle hocha la tête -distraite- à sa question. Après tout. Elle ne savait pas où il se rendait -en compagnie de son frère et pourquoi partir de nuit, c’était le pire moment pour partir, non ? Il valait mieux attendre le lendemain, sinon c'était étrange. Sauf s’il fuyait la Bête et sa première forme mais dans ce cas, pourquoi pas plus d’inquiétude sur son visage ?- mais rester en ville semblait bien plus dangereux. « Et vous alors, qu’est-ce qui amène une anglaise par chez nous ? C’est qu’on n’a pas grand-chose à visiter ici, vous saviez ! Même s’il y a bien le vieux Frantz qui sculpte, je doute que sa réputation ne sorte du Comté, ah ah. »

Et.
Si Frantz et sa réputation ne sortaient pas du Comté -elle n’en avait même pas une seule fois entendu parler-.
Celle de la Bête et sa première forme le devançait -sans trop d’efforts, visiblement, puisqu’elle demeurait invisible-.

Alors. Pour cette fois -et parce qu’elle avait déjà posé beaucoup trop de questions qui pouvaient sembler aussi étrange que le sourire à une inconnue-. Par sécurité et par méfiance. Pas question de parler de la Bête -il semblait bavard, il aurait sans doute répondu -et justement, il semblait trop bavard face à quelqu’un qui n’inspirait aucune confiance -et qu’est-ce qui se cachait derrière son sourire avenant, ce frère et ce voyage -elle ne voulait pas le savoir, en réalité -c’était comme un pas de plus dans les Ombres-----. Alors. Non, pas de questions pour lui. Mais. Il fallait bien répondre à la sienne. Et surtout, minimiser les risques -ils semblaient déjà si grands, il était inutile de précipiter la fin-, ne pas éveiller de soupçon -quelque chose n’allait pas dans cette ville et elle ne devait pas s’y attarder, qu’importe la façon de mettre fin à tout ça, de la meilleure des façons-. Alors. Trouver une réponse à sa question qui pourrait apporter une vraie réponse -parce que c’était important -et surtout ne pas évoquer la Bête-- mais qui cacherait suffisamment.

Ah.
Quelque chose.
Qui cacherait.
Dissimuler. Et omettre.

Et. Elle se souvenait comment -et ça ressemblait à une autre époque -et elle ne l’avait pas fait consciemment, elle avait subi -mais un mal pouvait bien inspirer une fuite--- Bonnie était devenue quelqu’un d’autre -comme elle devait l’être pour ne pas évoquer la Bête et ne pas éveiller de soupçons- et comment Gwen devenait quelqu’un d’autre. Alors. Pourquoi ne pas essayer. Elle ne pourrait sans doute pas espérer imiter parfaitement la blonde -mais elle pouvait au moins espérer s’en rapprocher -et sur les convalescents, on s’acharnait moins -par pitié, peut-être---. Quelques minutes de mensonges à tenir -elle détestait ça mais il fallait bien nourrir le loup qui lui permettait de survivre-. Alors. Une réponse à sa question -sans doute pas la meilleure mais pas la pire non plus -du moins, elle voulait le croire--.

« Je… Je n’en sais rien, en fait, » dit-elle enfin, comme une confidence en baissant les yeux vers l’animal -il ne semblait rien remarquer d’étrange, lui -elle devenait folle, alors ?-- « Ma mémoire me joue des tours dernièrement et je n’ai pas souvenir de grand-chose. J’espérais trouver quelque chose qui pourrait m’aider à me souvenir. Mais je ne sais pas ce que je cherche alors c’est un peu stupide. »

Loin d’être parfait.
Mais elle ne l’était pas.
Et son état permettait aisément de prétexter.
L’Amnésie.
Et merci Bonnie.

Et. Si loin d’être parfait. Elle espérait toutefois que ça serait suffisant. Pour au moins détourner l’attention -sur tout, mais surtout, sur les raisons de sa présence -tout bien réfléchis, il allait sans doute demander plus, de détails, des précisions -alors ce n’était pas une si bonne idée tout bien considéré -mais c’était préférable à la véritable version de sa présence comme à la véritable forme de la Bête -et c’était juste quelques minutes, le temps de s’en débarrasser-----. Il ne devait pas insister. Pas s’il n’était qu’un passant qui partait en voyage. Il avait forcément autre chose à faire. Mais alors. Une étrange impression. C’était elle ou.

Un frisson glacé.
Et impossible de mettre un mot dessus.

Impossible de l’expliquer. Mais. Elle ne se sentait pas bien -pas mal mais pas comme d’ordinaire -et c’était trop soudain pour que ce ne soit rien -c’était le mauvais loup qui avait forcément raison---. Et. Ça n'annonçait rien de bon. Vraiment pas. Il fallait partir. Vite.

« Désolée, je dois… Continuer de chercher. »

Et. S’enfuir sans un mot aurait semblé suspect -surtout avec cette histoire qu’elle venait de fournir en désespoir de cause -mais à ce stade, plus personne ne s’en inquiétait, non ?--. Alors. S’excuser, comme une personne normale et disparaître, comme n’importe qui dans cette place. Car. C’était la meilleure des choses à faire. Alors. Un pas pour se remettre en route -et impossible d’expliquer -mais toujours le frisson glacé- en quoi ni même pourquoi mais ce pas, il semblait étrange, différent. C’était minime mais ça l’était -et ça n’apportait rien de bon--. Alors. Se tenir prête. Au moindre mouvement. À la moindre chose. Au véritable visage de la Bête. Et. Au besoin. Se tenir prête. À activer son Innocence -pour se défendre et disparaître et tant pis pour sa couverture bancale-. Elle ne voulait pas blesser -certainement pas-. Mais.

Un frisson glacé.
Car elle avait été.
Piégée.

GASMASK

Surprise

La discussion continue de se dérouler, en apparence calme — en vérité, c’est tout autre, tu le sais bien — alors que tu te mets en route en direction de la cible. Seuls quelques mètres vous séparent l’un de l’autre et, si la Bleue est aussi bonne combattante que ce qu’on raconte, elle se doute que quelque chose cloche — c’est pourquoi cette distance ridicule est terriblement importante (lorsqu’on cherche à rattraper un animal pris au piège, chaque seconde compte). Commençant d’abord à descendre le long du mur, pour ne pas rester trop haut, tu décides finalement de traverser l’air vous séparant — jamais elle ne cherchera en hauteur, n’est-ce pas ? Tu pourras ainsi lui porter un premier coup sans trop de difficultés et, qui sait, réussir à retourner ce combat à ton avantage.

Mais tout ça, ce ne sont que des suppositions qui ne doivent accaparer toute ton attention, au risque de voir ta cible s’en aller. Alors, au lieu de ça, tu avances en vitesse jusqu’à te retrouver quasi au dessus d’elle — les rares civils encore présents sont trop occupés par leur propre chemin pour lever leur tête — alors qu’elle se met en route, s’excusant envers Thomas. Celui-ci, cherchant ton approbation, lève le regard vers toi — et, si tu le pouvais, sans doute le gronderais tu pour un tel geste (car, avec ce simple regard, il indique ta position (avec ce simple regard, il confirme les craintes de la jeune femme (et, avec ce simple regard, il donne plus de crédit à l’agitation du chien à ses côtés (alors, avec ce simple regard, il te prive de précieuses secondes te permettant de réfléchir à quelle technique utiliser (tant pis, n’est-ce pas ?)))))

Sans tarder, tu te mets en mouvement et, descendant le vide qui vous sépare — tes petites comètes toujours ancrées à tes chevilles — frappe une première fois. Aucune technique ajoutée à ce premier coup, car le moindre mot t’aurait trahi, rien d’autre que ta force brute de combattant et le reste de surprise, gâché par tout le reste. Encore trop haut pour viser un point important et ne souhaitant pas lui infliger une commotion et causer sa mort — tu sais que Central ne serait, fondamentalement, pas contre, mais tu tiens à ramener les exorcistes vivants (tu me dois bien ça, Hotaru) — tu attaques l’une de ses épaules et fais tomber la jeune femme.

Tu pourrais continuer ainsi, lui asséner un nouveau coup et casser ses bras pour de bon, l’empêchant de combattre, mais son chien ne compte pas te laisser faire — t’empêchant de revenir sur le sol. Oh, tu pourrais le mettre hors d’état de nuire sans mal, mais tu es trop faible, Arsène (est-ce une surprise ?). C’est pour cette raison qu’au lieu de lui faire du mal, tu donnes un ordre à Thomas, afin qu’il puisse t’aider correctement.

« Immobilisez le chien »

Pour le reste, tu t’en charges. Et, le reste, ne devrait pas tarder à arriver. Car la jeune femme est déjà de nouveau sur ses pieds, prête à se défendre — ou du moins tu le crois. Alors, casser une nouvelle comète et espérer l’handicaper assez pour qu’elle ne puisse plus fuir ou gagner.

GASMASK

HRP:

usrjoined : 27/08/2015

PROGRAMME LILITH — PHASE I

Glacé.
Réminiscence d’une vie déchirée.
Abandonnée.
Les souvenirs de rester hanter.
Les fantômes de ne jamais cesser.
Retenir toujours.
Et raviver les anciennes plaies.

Et. Le frisson glacé de l’appréhension le long de sa colonne vertébrale. L’angoisse de s’installer au creux de son ventre animé par la peur. La crispation de ses doigts déjà prêts à saisir une arme invisible face à l’anxiété. Un dernier regard vers celui qui se disait être Thomas, sympathique et souriant, pour s’assurer que.

Ça n’aurait pu être que des idées saugrenues alimentées par une année entière des traumatismes et de douleurs. Une impression infondée créée par une paranoïa redoutable. Une rumeur, comme il en existait des milliers. Une ville, comme il en existait des millions. Un marché calme, comme il en existait des milliards. Ça n’aurait pu être qu’une simple et monotone journée. Classique. Dans un cadre ordinaire. Où seule la peur aurait fait croire qu’il pouvait y régner un danger imaginaire.

Mais s’il était invisible.
Alors il était davantage à craindre.
Et la peur de se confirmer lorsque.

Un dernier regard pour s’assurer que. Et Thomas de ne plus lui prêter attention pour lever ses yeux vers. En haut ? Et. Aussitôt, l’angoisse -et l’année à craindre un ensemble de dangers sous-jacents et invisibles -et les nombreux combats -et habitudes qui se formaient lorsqu’ils prenaient fin -et cette chose étrange que l’on appelait réflexes et instinct de survie qui souvent, prenaient le dessus pour---- de gagner tout son corps, ses muscles, son esprit. Un signal d’alerte pour donner confirmation à tout ce qu’elle avait redouté. Un piège. En haut. Mais. Pas assez rapide.

Un coup -trop fort pour être un simple corbeau -trop rapide pour être un simple combattant -à l’angle d'attaque trop anormal pour être un simple humain -et pourtant, Thomas d’accompagner -alors, c’était -un exorciste ?------ contre son épaule pour la faire basculer en arrière. Et. Sa tête de cogner contre les pavés de la place -une douleur pour s’ajouter à celle déjà trop présente de son épaule -un bruit strident de raisonner dans son crâne -quelque chose de poisseux, déjà, dans ses cheveux -merde... --- pour l’empêcher de se relever suffisamment rapidement pour esquiver le prochain -un piège à l’effet de surprise un peu trop efficace -ils savaient -ce n’était pas un hasard -c’était préparé -délibéré -voulu -finit de l’oublier et de l’ignorer -ils l’attaquaient -et ça ne présageait rien de bon pour la suite---------. Mais. L’énorme animal de s’interposer en grognant entre l’exorciste et la fuyarde -oublié les pommes et son air sympathique -babines relevées et poils hérissés--, essayant autant qu’il le pouvait d’éloigner l’attaquant de sa proie. Compliqué, pour ses pattes clouées au sol car l’autre, toujours. En haut ? Alors. Passé l’effet de surprise et le piège. Il fallait se défendre et s’enfuir. La douleur accompagnant ses gestes -et ça vrillait son crâne et empêchait la souplesse ordinaire de son épaule-, elle se releva difficilement.

Falchion.

Et. L’arme d’apparaître dans sa main -ne pas vouloir se battre ne signifiait en rien accepter de périr si facilement -et retourner son arme contre son camp, ça semblait toujours aussi stupide -mais ils ne comprendraient jamais, n’est-ce pas ? -et l’arme de ne jamais la trahir -alors avait-elle réellement tort ?----- alors qu’à côté, Thomas -et était-ce seulement son vrai nom -et qui était-il vraiment -et qu’espérait-il réellement--- tentait de retenir Melchior à la demande de son équipier -et le chien de se débattre -enragé qu’on le retienne--. Oh, non. Certainement pas.

« Attaque. »

Et. Thomas -peu importait qui il était, à présent -pas un exorciste -mais peut-être de ceux qui utilisaient la magie -alors rester prudents----, s’il était bien membre de Central -combattant -corbeau -sorcier -quelle importance maintenant qu’il cessait de sourire et qu’il n’était qu’un ennemi de plus----, de considérer sans doute le chien comme un handicap passager -mais il faudrait tout de même se soustraire à un poids lourd et à une mâchoire assurée-. Mais. Suffisant pour lui laisser un peu de temps -pour comprendre -pour envisager -pour décider -faudrait-il fuir ou combattre -pourquoi toujours -ne pouvaient-ils pas -juste une fois-------. Pour porter son regard en haut. Et.

« Hinata ? »

Une véritable surprise sur son visage fatigué.
Il était vivant et semblait bien se porter, c’était réellement rassurant.
Ou plutôt.
Une incompréhension réelle face à la situation.
Pourquoi une rencontre pareille ? Pourquoi, alors que.
Elle se souvenait.
De sa volonté et de ses mots.

Et. Si Melchior de gagner un temps précieux, elle de le négliger et de le perdre devant la surprise de l’identité de cette figure familière -pas tant, en réalité -l’uniforme d’arborer d’autres couleurs que celles des exorcistes -l’Innocence de paraître différente de son utilisation habituelle -son regard de sembler moins joyeux et bienveillant que d’ordinaire -familier, vraiment -non, c’était forcément -lui ?-------. Car. Réellement. Elle ne comprenait pas -et la douleur dans son épaule, le son dans son crâne, de ne pas aider à raisonner correctement-. Pourquoi ? L’attaquer, alors même que, cette dernière discussion qu’ils avaient eue -un espoir anéantit et une volonté de tout quitter -si un exorciste aurait dû les rejoindre -c’était bien lui, non ? -et s’il faisait semblant devant l’autre -la douleur elle, était bien réelle----- se voulait si différente d’une telle situation -participer à une expédition pour la piéger -ça ne lui ressemblait tellement pas--. Et. Face à cette rencontre -face au piège et à l’attaque -face à la surprise et l’incompréhension--, incapable de choisir et d’agir en conséquence. Sa bouche de s’ouvrir pour poser mille questions à l’exorciste mais aucun mot d’en sortir, comme bloqué par l’angoisse d’en connaître les réponses. C’était. Lui ? N’est-ce pas ?

Impossible.
De l’attaquer à son tour.
Contre nature.
De se battre contre un ami.

Alors. Fuir -écouter cet instinct qui voulait se faire entendre -toujours tordre ses entrailles -toujours presser son estomac -toujours comme une petite voix qui annonçait le pire dans son esprit -survivre -et tant pis pour le frisson glacé qui rappelait le souvenir de cet -ancien ?- ami------ ? Mieux que de rester sans bouger, alors que le danger de menacer, et que Melchior d’attaquer. Un pas pour amorcer. Mais. Comme. Bloqué ? Pas totalement. Il fallait se concentrer, user de toute sa volonté, pour convaincre sa jambe de reculer. Et ça. Ce n’était ni la peur, ni l’angoisse -les réflexes et la survie toujours plus forts face aux sentiments néfastes-. C’était. Lui -et cette Innocence qui semblait à présent inconnue -et qui jamais n’aurait dû se retourner contre elle -qu'avait fait Central de lui--- ?

Alors.
Oublier la fuite.
Envisager le pire.
Et porter un regard contraint sur -lui ?-.

« Je ne veux pas me battre contre toi. On n’est pas obligé d’en arriver là. »

Et ça. C’était toujours une tentative -souvent inutile, il fallait bien l’avouer -car toujours les ordres de primer -et sa sincérité de ne pas compter--- qui ne mènerait sans doute à rien. Alors que. L’effet de surprise passait. Le temps comptait. Et malgré sa sincérité, obligée toutefois de se tenir prête -au pire-.

Huàying.

Et. S’il retournait son Innocence contre elle -contre nature -les amis ne pouvaient pas être ennemis -n’est-ce pas ?---. Alors. Elle ferait de même. Elle ne pouvait pas rester immobile -inutile- et continuer de craindre.

GASMASK

HRP:

usrjoined : 12/02/2015

Programme Lilith

Cristal & Célania

Elle s'était sentie honorée, elle s'était sentie importante. Traquer les traitres n'était pas une mission donnée à tout le monde, encore moins pour les exorcistes fragiles. Mais elle ?
Cristal n'avait aucun lien avec eux, et n'avait aucune pitié à s'en prendre à eux. Si elle participait à cette guerre, ce n'était pas pour se faire des amis - qui mourront le lendemain - ou pour être gentille. Elle n'avait pas eu besoin de guerre pour connaitre la nature humaine : crade et méprisante.
A quoi bon se battre pour la paix, quand ceux à sauver n'en valaient pas le coup ?
La seule personne pour qui Cristal se battait, c'était elle même. La seule chose que Cristal voulait, c'était la reconnaissance.
La seule chose que Cristal voulait tirer de cette guerre, c'était le pouvoir.

Et justement, aujourd'hui, son pouvoir allait être mis à l'épreuve. Aujourd'hui, Cristal n'était pas seule. Parce que la personne repérée était bien connue des dossiers.
Une certaine Célania Vaillant - que Cristal ne connaissait pas du tout, d'ailleurs... Non pas qu'elle s'intéresse à qui que ce soit. Mais c'était avec Central qu'elle y allait. Forcément, Central lui avait mis le dossier sous le nez.
Le rapport faisait état d'une exorciste en fuite particulièrement puissante - et la demoiselle commençait à comprendre pourquoi il fallait une équipe contre elle. Une exorciste à l'épée - donc il fallait l'attaquer à distance - et qui souhaitait éviter les combats - donc elle était idiote.
La blonde avait simplement hoché la tête, nullement impressionnée ou émue.
Ça avait suffit à Central pour lui faire confiance.

La voilà donc dans ce coin de rue, étonnée de voir que le plan de Central avait fonctionné. Ils pouvaient toujours cracher sur les exorcistes, le peu d'expérience qu'elle avait lui avait montré que Central n'était que des gros bras impuissants et frustrés.
Alors aujourd'hui, elle n'allait pas se laisser devancer. Elle leur montrera, qui fait vraiment le travail.
Du haut du toit, Cristal observait ce qu'il se passait. Les hostilités avaient déjà été entamées : l'exorciste avait été frappée et mise à terre, et son chien écarté.
C'était maintenant ou jamais.

-Campo de Gravedad.

Shooting Star activée, les pierres qui s'étaient matérialisées autour de Cristal vinrent entourer la Bleue. Aussitôt, un puissant champ de gravité vint la clouer au sol, l'empêchant de se lever.
Du haut de son perchoir, Cristal observait. Elle n'était qu'une enfant, et pourtant elle se savait plus intelligente - et puissante - que ces Corbeaux imbus d'eux-mêmes.
Et elle allait leur prouver en ramenant cette traitresse à l'Ordre.

Techniques:

Matérialisation:

Champ de gravité:

usrjoined : 27/08/2015

Lilith - I

Mi-Juillet, Allemagne

Bride imparfaite d’un souvenir déchiré.
Réminiscence d’un passé décomposé.
Nouvelles plaies ouvertes et fantôme d’un temps révolu.
Et.

Se rappeler.

Avant.

Avant. Ça se nommait « une famille » -des amis, venus de tous horizon -parfois difficile, de cohabiter entre ces immenses murs de pierre -mais -il y avait un but -un objectif -et des combats et des douleurs -et ça, ça rapprochait -toujours -alors parfois, il y avait des moments de convivialités -des repas, des échanges -et à ce moment-là, ça se nommait, une famille-----------. Avant. Ça se nommait « solidarité » -réconfort constant -encouragement infaillible -entraide solide -partager les peines rapprochait -et ceux qui les portaient sur leurs poitrines s’épaulaient -mais------. Mais.

Parce qu’une pensée différente était née.
Parce que le but restait similaire mais que la façon divergeait.
Alors.

Alors. Briser ces mots. « Famille ». « Solidarité ». Les dénouer de tout sens et de tout ce qu’ils représentaient pour n’en laisser qu’une coquille vide -un souvenir déchiré d’un passé décomposé -lointain -et de ce passé -elle n'en faisait plus partie -depuis si longtemps -que jamais -jamais -personne n’avait cherché à comprendre -donner une chance -il n’y avait eu qu’une étiquette à côté de son nom -traître -et tout c’était terminé -brisé-------------. Alors. Les uniformes de se retourner. Et. Les emblèmes similaires de s’affronter.

Ridicule hypocrisie.
Il n’avait suffi que.
D’une pensée.
D’une volonté.
De ne plus être formatée.
Pour être.
Une menace.
Éliminée.

Avant.
Était terminé.
Inutile de rêver.
Inutile d’espérer.
Le combat serait forcé.
Et.
Impossible d’y échapper.
Alors.

Et. Toujours cette douleur inconfortable à l’épaule. Toujours cette légère migraine. Rien de grave. Mais. Il fallait être plus prudente. Ils ne lui laisseraient aucune chance. Il fallait. Survivre. Se concentrer. S’échapper. Ne pas leur donner raison. Et. Impossible toujours, de faire un pas de plus -tout était si lourd -pesant -c’était comme -un étau -et -impossible, que ce soit lui -cet ami perdu -non, jamais il n’aurait accepté une mission pareille -et si forcé -jamais il ne l’aurait mis dans cette situation -alors -si ce n’était pas lui -la ressemblance frappante -mais tout s’arrêtait ici -et inutile d’en espérer plus--------------. Mais. Toujours. Corbeaux et exorcistes. Une escouade complète pour elle seule -n'avaient-ils rien de mieux à faire -tellement exagéré -ah, à l’image du reste, Central ne faisait rien à moitié -encore moins là où il aurait été préférable de s’abstenir--------------.

Une pensée de persister.
De s’encrer.
Impossible de fuir.
Impossible de résonner.
Pour survivre.

Il faudrait combattre.
Et sa liberté.
Elle était prête à la payer.

Alors. Melchior de tenir occupé le Corbeau. Mais. Le problème du Sorcier de persister -et toujours, cet air qui semblait si lourd -si pesant -et ça, ce n’était pas naturel -ça, c’était lui -et ça, Falchion l’avait appris-----. Il fallait d’abord, se débarrasser de lui. Mais. Comme si. Tout de s’accentuer et des pierres d'apparaître autour de la place de façon ordonnée -et -la crainte de se renforcer -est-ce lui aussi -est-ce un autre adversaire -et combien étaient-ils, au final -vraiment, c’était la pire des situations -une rumeur, un piège -ils avaient parfaitement préparé -et elle, s’en voulait de s’être fait avoir si facilement -la prochaine fois -pas le moment de réfléchir à ça -il fallait d’abord -les pierres et le Sorcier-------------. Et. Falchion d’apprendre à nouveau et d’apporter une réponse -alors, ce n’était pas lui -c’était un autre -Sorcier ou Exorciste -les pierres, c’était lui -quelque chose comme -la terre, cette fois -et, elle regrettait tellement -ces mots brisés sans plus de sens -car jamais -jamais -ils n’avaient essayé -de comprendre -de discuter -ça n’avait été que -une conclusion -des combats -et quelle hypocrisie d’avoir un jour -dit qu’ils étaient une « famille »------------------. Alors.

S’il fallait en arriver là.
S’il fallait se retourner les uns contre les autres.
Ceux à qui l’on faisait le plus confiance.
Alors.
Retourner ce pouvoir auquel ils croyaient tant.
Et briser la confiance.

Huàying.
Gravitée, levée.

Mais. Pas restaurée. Quelque chose de persister. De résister -alors le Sorcier n’était pas le seul -il y avait aussi eu, les pierres -un pouvoir particulier que l’Innocence propageait -bien----. Et. Les déplacements à présent possibles mais difficiles, toujours. Mais. Pas suffisant pour.

Se débarrasser du plus proche.
Maître Corbeau perché.
Inutile d’espérer.

Huàying.
Gravitée, levée.
Terre, simultanée.

Et. Pointer l’arme vers une des pierres. Inutile d’espérer -de résister-. Et. La pierre d’osciller légèrement avant de. Quitter les rangs -ah, ironie à la hauteur de l’hypocrisie- pour filer droit vers le Sorcier -rapide comme -une balle -et la gravité de ne pouvoir la stopper -et, cette gravité -de paraître enfin levée -alors, c’était bien ça -et ces pouvoirs -elle ne se souvenait pas -qui étaient ses adversaires---------. Et. Le frapper en pleine tête. Effet de surprise. Trop concentré sur elle. Trop certains d’être à l'abri -en hauteur -à distance -ça aurait été une idée -si la pierre ne s’était pas retournée -et pour elle aussi, il faudrait la nommer traître-----. Alors. Le Sorcier de chuter au sol, inconscient. Et d’un. Mais. Combien en restait-il, exactement. Alors. Un regard aux alentours pour chercher. Pour trouver. Cette silhouette sur le toit. Et. Cet emblème aux reflets brillants sous le soleil.

Ah. Vraiment.
Cruelle hypocrisie.
Famille.
N’avait que d’exemple celles qui s'entre-déchiraient lorsque les propos divergeaient.
Ne jamais écouter.
Simplement.
Toujours.
Attaquer.

Très bien. Cette fois-ci. Plus d’effet de surprise.
Elle était prête.

Emme

usrjoined : 12/02/2015

Valeur

Cristal & Célania

Elle la tenait immobilisée, elle la tenait à sa merci. L’exorciste traitresse ne pourra certainement pas se relever et encore moins bouger comme ça.
La première étape était faite. Maintenant, il suffisait de l’achever.
Ah oui mais c’était une exorciste. Qu’est-ce qu’on lui avait dit ? La ramener morte ou vive ? Cristal ne s’en souvenait plus.
Bah… C’est que ça ne devait pas être très important.

Mais quelque chose d’inattendu se produisit. Quelque chose qui mit particulièrement la demoiselle en colère. Ses pierres, ses précieuses pierres venaient de bouger – de filer ! – pour aller frapper de plen fouet le Sorcier qu’elle accompagnait.
Head shot.
La blonde fronça les sourcils en observant Tête de Choucroute s’effondrer au sol. Elle-même savait à quel point son innocence était puissante – évidemment – mais elle en attendait plus de la part d‘un des soldats d’élite de Central. Comme d’habitude, il fallait tout faire par soi-même.
Mais surtout. Cette fille. Elle venait de faire quelque chose à ses pierres. Elle le savait, car la demoiselle n’avait pas ordonné à ses pierres de frapper le Sorcier – et elle avait un parfait contrôle sur son innocence. Elle le savait, car elle avait vu la Bleue faire un mouvement vers la pierre en question.
Elle avait osé souiller son innocence.
Elle allait le regretter.

-Toi… Tu vas payer.

C’était un souffle, un grognement. Cristal n’avait même pas voulu se faire entendre.
Ses mots n’étaient que la promesse indélébile des souffrances qu’elle allait lui faire subir.

Il n’empêchait que ça restait problématique. Comment avait-elle pu faire bouger ses propres pierres ? La traitresse face à elle pouvait-elle posséder les innocences des autres ? De la même manière que ce foutu Sorcier qui l’avait possédée, ce jour d’invasion ?
La jeune fille bouillait de rage. Si c’était bien ça, elle ne pouvait simplement manipuler ses pierres librement pour aller la frapper.
Restait donc une autre solution.
Briser ses pierres avant que l’autre ne les manipule et lui renvoie.

Les yeux de sang de la petite s’écarquillèrent, ne laissant pas une seconde de répit à son adversaire. On l’avait prévenue de la puissance de Célania Vaillant. Il y avait eu cette appréhension, cette adrénaline qui avait possédé la jeune fille.
Il y avait eu aussi ce désir de vaincre, ce désir de relever ce défi. Un défi que personne jusqu’ici n’a réussi. Alors elle allait l’attaquer, encore et encore, jusqu’à ce que l’une d’entre elles ne soit mise au tapis.
Enfin, ça ne sera surement pas le Cœur de Pierre.
Les pierres de Cristal revinrent devant elles, agissant comme un bouclier. L’une d’entre elles vint pourtant se détacher du reste, volant loin au-dessus d’elle.
Avant de foncer vers le sol et s’écraser avec fracas.
Cristal n’avais pas visé directement la Bleue, mais le sol à côté d’elle. Elle savait que si la pierre avait touché le sol à proximité de Célania, celle-ci resterait paralysée par le choc. Le sol, lui, commença à trembler violemment, jetant son adversaire à terre encore une fois. Le sol entier fut pris de tremblements, des failles le fissurant, des crevasses se formant sous les pieds de son ennemie.
Certes, les habitations environnantes allaient en souffrir aussi.
Mais, hé.
Après tout, c’est à ça que ressemble la guerre.

Techniques:

Matérialisation:

Séisme:

Délais:

usrjoined : 27/08/2015

Lilith - I

Mi-Juillet, Allemagne

Colère sourde de gronder.
Tonnerre lointain.
Pluie des promesses brisées.
Confiance rompue.
Vents d’orage d’avertir.

La tempête et sa nuée d'uniformes noirs se levaient.
Pour ne rien laisser réchapper.

Mais elle. Devait vivre. Survivre. Et s’il fallait affronter la tempête. S’il fallait affronter la silhouette.

Qu'elle se tienne prête.

Un problème cependant de persister. Elle était trop éloignée -et préparé, l’adversaire savait -les combats à distance n’étaient pas sa spécialité -une épée et une distance surplombée d'une hauteur -stupide de songer qu’elle pourrait mener le combat ainsi -l’autre était trop préparé -l’autre savait -et les pierres, elles, comblaient -alors si elle voulait avoir une chance -si elle voulait l’emporter -il faudrait rompre la distance -faire tomber l’oiseau du nid-----------. Et. Les pierres trop présentes -même si elle tentait de rejoindre -de gagner le toit -les pierres empêcheraient -bloqueraient -attaqueraient sans relâche -et alors -non, ça, ce n’était pas une option -il fallait -la faire tomber de son perchoir -lui faire rejoindre la zone de combat -plusieurs solutions de s’offrir -une sans violence -juste assez pour la déloger -et ensuite, essayer de procéder comme avec le Sorcier -inutile de blesser sans nécessité -oui, voilà, il suffisait----------------.

Il suffisait.
Mais.
Les orbes irréguliers de soudainement quitter la sphère.
Regagner leur Porteur -trop loin pour en user, à présent -et pourquoi ce choix s’il fallait conserver la distance--.
Sauf.
Une Comète.

Et. Un fracas assourdissant -et le sol de trembler -se fissurer sous l’impact -les pavés de se déchausser -les brèches de se créer -et, elle avait bien essayé de s’éloigner mais -trop tard -et ses deux bras devant son visage pour se protéger de la vague de chaleur -mais, pas suffisant-------- pour la projeter au sol -encore -une sale habitude qu’il faudrait oublier--. Et. Autour. Ce n’était plus que désolation et destruction. La Guerre. Et. Autour. Ce n’était plus qu’étales détruits, maisons en ruine et sol arraché -et peut-être alors -une porte de sortie -mais pas de suite -Melchior semblait avoir disparu -peut-être apeuré par le semblant d'astéroïde -et impossible de l’abandonner -et il fallait comprendre -se faire une raison -l’autre ne lâcherai pas si facilement -il suivrait -traquerai -alors avant de fuir, il fallait -s’en débarrasser-------------. L’autre, n’avait que faire des civils, des dommages matériels, de son équipier -et où pouvait bien être le corps du Sorcier dans ses ruines et gravats-. L’autre, attaquait pour blesser. L’autre, était un adversaire qu’il fallait redouter. Et. Pour s’en sortir -pour survivre-, il faudrait. L’imiter.

Il suffisait.
D’arrêter d’espérer.
D’arrêter de vouloir épargner.
Il suffisait.
De se battre.

Alors. Se redresser difficilement -et autour, des morceaux de murs tombaient avec fracas -le sol s’ouvrait dans un râle d'agonie -la poussière s'élevait, opaque -tousser pour désengorger les poumons, essuyer le sang sur sa tête qui avait déjà bien assez subi -ah, vraiment -l’autre ne faisait pas les choses à moitié------. Et faire attention où elle posait les pieds. Et enfin. Tant de riposter. Fini de jouer.

Dáinsleif.
Une monnaie d’échange contre sa liberté.

Et. Dans un geste engourdi -peu assuré -mais ça n’avait aucune importance -aucune répercussion -l’Innocence n’avait pas besoin d’elle pour trouver sa cible -elle la trouverai -l’atteindrai -quoi qu’il arrive -l'autre ne pouvait s'échappe--------, lancer l’épée en direction de la silhouette. Ça. Avec ça. Ça lui laisserait le temps nécessaire pour fuir. Ou une monnaie d’échange contre sa liberté.

« Melchior ! »

Retrouver le chien.
Emprunter le passage que l’autre lui avait aimablement fourni.

Rien d’impossible.
N'est-ce pas ?

Emme

usrjoined : 12/02/2015

Puissance

Cristal & Célania

La terre s’effritait, les murs tremblaient, les gens hurlaient. Dans ce petit coin de rue, un séisme s’était déclenché.
Et Cristal se tenait au centre de celui-ci.
La demoiselle n‘avait pas vraiment conscience de l’ampleur des dégâts qu’elle provoquait. Elle s’était simplement concentrée sur son but : ramener la traîtresse ou son innocence. À tout prix.
Autant dire qu’elle l’avait pris plutôt littéralement.
Le séisme avait entraîné des crevasses, soulevant les pavés, faisant tomber l'exorciste droit dans les égouts. Suite logique, à laquelle Cristal n'avait pourtant pas pensé, plutôt habitué à combattre en dehors des villes.
Il fallait donc se battre dans les égoûts… Elle se promit de réfléchir à deux fois, avant de tout détruire.

La petite blonde se dépêcha de descendre de son perchoir pour aller rejoindre la fuyarde.
Enfin, c’est ce qu’elle aurait espéré.
Quelque chose fonça vers elle. Quelque chose de rapide, de dangereux.
Ce fut son instinct de survie et ses réflexes qui la sauvèrent. Deux pierres vinrent se détacher de la masse, pour aller l'entourer. L’armure de pierre intégrale l'empêchait de bouger, mais fournissait une protection efficace - défendre, c'était le principe même de son innocence.
Sans doute est-ce la seule chose qui l’eut sauvée.
Car malgré le principe premier de son innocence, ce n’est pas pour autant que le bouclier pouvait tout parer. Ce n’est pas pour autant qu’elle pouvait parer une attaque d'une puissance bien supérieure à la sienne.
Pulvérisée.
A peine était-elle apparue que l'armure aussitôt disparut. Cristal resta bouche bée, trop choquée pour complètement esquiver. Et si l'armure avait été efficace en la protégeant presque complètement, elle ne put empêcher l’épée de la frôler, la blessant pourtant – bien que superficiellement.
La demoiselle avait suivi des yeux l’arme, enragée, mais aussi un peu effrayée.
Comment une seule arme, un seul jet, avait réussi à détruire cette technique qu'elle avait pourtant perfectionnée ? Comment ? Comment ?
Comment ?
Mais, Cristal, ils te l’avaient dit.
Cette exorciste n’est pas à poursuivre seule.

La demoiselle grinça des dents. Devait-elle reconnaître l'évidence, et arrêter d’essayer de l’attaquer ? Devait-elle plutôt coopérer avec les corbeaux, devait-elle faire équipe, devait-elle se rabaisser ?
Il en était hors de question.
La fierté de la petite était bien supérieure à sa taille, et aujourd’hui, elle s’était fait une promesse. Celle qu’elle reviendrait avec un accomplissement que personne n’avait réussi avant. Chaque escouade envoyée n’avait jamais réussi à ramener Célania Vaillant.
Et elle sera celle qui ramènera Célania Vaillant.
La blonde se résolut enfin à regarder autour d’elle : un Sorcier dans les pommes – waouh, encore une fois, quelle efficacité, Central - et un Corbeau.
Vraiment, quelle escouade pour une mission soit disant importante.

-Toi. Prends là à revers. Garde ton golem allumé et attends mon signal.

Elle avait vu, elle savait à quoi s’attendre.
Mais elle devait y aller.
Cristal, ta soif de pouvoir te perdra.

Elle avait été blessée, et sa rage lui avait presque fait oublier, mais la douleur vint lui rappeler. Elle restait superficielle, mais pas moins présente. Et elle allait vraiment revenir blessée et les mains vides ?

-Gomez, le plan a échoué. L’appréhender en effectif réduit est dangereux. Ne tentez pas l’affrontement.

Ha.
Plutôt mourir.

La demoiselle descendit dans les égouts à la suite de son ennemie. Un lieu très peu approprié pour un combat qui avait autant d’importance pour elle.
Mais soit. Cela lui donnait un léger avantage.

-Hé traîtresse ! Tu ne t’enfuiras pas aussi facilement cette fois !

Elle était assez loin. Elle pensait pouvoir s’échapper.
Bien. Elle n’allait pas se méfier.
Cristal lui laissa prendre de l’avance. Elle, oui. Sa pierre, non. Une pierre se détacha du bouclier qui l’entourait constamment. Fila vers la bleue. Pour frapper le plafond au-dessus d’elle.
Pour l’ensevelir.
Pour enfin la piéger.
Pour enfin triompher.

Techniques:

Matérialisation:

Mur:

Délais:

usrjoined : 27/08/2015

Lilith - I

Mi-Juillet, Allemagne

Orage de gronder.
Pluie de s'abattre.
Paratonnerre de canaliser.
Et.
À l'abri de la terre.
La tempête semblerait moins menaçante.

Si seulement.

Et. Le bruit des pas -des pattes -des bottes -petite troupe en fuite -et tous ces êtres déplacés pour seulement -une jeune femme et son chien -c'était presque -ridicule -exagéré -mais -ils n'entendraient pas raison -jamais----------- de se répercuter en écho dans les tunnels. Et. L'odeur nauséabonde -pouvait-on vraiment faire fuite plus horrible -tous les sens du terme accepté -et -si elle avait appris depuis longtemps que parfois -certains sacrifices avaient une spécificité nécessaire -elle espérait -au fond -stupidement -que l'adversaire restant -refuserait de salir son -si jolie et brillant -uniforme dans les eaux sales------------ de soulever son cœur un instant. Et. Les deux. De renforcer la migraine déjà présente -ou plutôt -ce mal de crâne -deux fois, il avait tapé -deux fois, le sang avait coulé -et -il faudrait sans doute s'attendre à une légère commotion -rien de grave -mais suffisamment pour être désagréable -enfin -rien de pire qu'un fanion planté----------. Mais. Si c'était le prix de la fuite. Alors.

Peu importe.

Et.
L'arme de revenir se placer dans sa main.
Et.
Des bruits d'eau de s'ajouter.
Ah.
Il avait plongé.
Stupide entêté.

Et. L'écho d'un avertissement de raisonner dans le tunnel -pas si facilement, vraiment -le sorcier n'était qu'une expérience ratée -éliminée -le corbeau était tombé de son nid -effrayé -il n'y avait bien que le rosaire pour continuer -mais -un contre un -si les pierres semblaient puissantes -seraient-elles suffisantes----------. Loin. Trop loin. Pour représenter une quelconque menace. Vraiment ? Un impact -un bruit d'orage de gronder dans l'espace fermé -de s'amplifier -répercuté -et encore -d'horribles craquements et fissures -au-dessus de sa tête -cet imbécile allait détruire toute la ville -et les ensevelir ensemble sous les gravats -quelle idée, vraiment -de faire s'écrouler un tunnel dans lequel ils se trouvaient -point ciblé -pour le moment -structure fragilisée -et -les fissures de bientôt se reprendre -et -la ville de bientôt rejoindre les ténèbres----------------- et de nouveaux gravats de tomber -merde -l'autre ne lâcherait pas l'affaire -quitte à provoquer sa propre perte -inutile de l'enterrer -il semblait bien partie pour s'en occuper seul-----.

Et.
Les réflexes de parler plus vite que la raison.
Des mois de combats de s'inscrire dans les gestes.
Rester en vie.
Toujours.

Durandal.
Attraper le chien sans ménagement.
Planter l'épée au sol.

Étage inférieur.

Et. La chute difficilement amortie par le peu d'eau. Encore moins. Par les quelques pierres ayant suivi le passage à travers le sol fantôme. Quelques ecchymoses à ajouter à une liste déjà grandissante. Mais au moins. Elle était vivante -Melchior aussi -quoi que -déboussolé, par ce soudain changement de niveau -et, au final, c'était bien ce qui comptait -même si-----. Alors. Fermer le passage invisible. Et un instant. Craindre. Deux étages sous terre. Et un adversaire irréfléchi prêt à faire effondrer toute une ville. Absolument rien, de rassurant. Il fallait obligatoirement.

L'arrêter.

Comment, restait une question plus compliquée à envisager. Les pierres ne manquaient pas d'agressivité. Et. L'exorciste, pas de lâcheté. Si elle l'affrontait. Il ferait un adversaire à ne pas sous-estimer. Bien. Autant s'en protéger.

Excalibur.

« Garde. »

Ordre reçu. Et. Le chien de s'assoir à côté de l'arme plantée dans le sol. Et. Le temps piégé de s'écouler. Préférable de se dépêcher. Alors. Trouver une échelle et rejoindre l'étage quitté. Trouver une échelle et rejoindre l'exorciste quitté -et -un instant de surprise -plus jeune qu'elle -une enfant -vraiment, quelle idée d'envoyer une enfant à sa poursuite -s'ils comptaient s'en servir pour éviter la riposte -ah, ça aurait sans doute pu -si l'autre n'avait pas tant détruit -si elle ne s'était pas montrée si dangereuse -pour elle -pour elle-même -cette imbécile sans nom, prête à s'ensevelir seule sous les gravats------------. Et. Rester méfiante. Prête à rappeler l'arme. Immobilisée, certainement. Mais. Aucune idée de la façon dont l'Innocence fonctionnait. Si elle était affectée.

« Tu te rends compte qu'à force de tout détruire, tu risques de ne pas sortir d'ici ? »

Pas vivante, du moins.

« Laisse-moi partir. Je n'ai pas envie de te trancher les deux jambes pour m'en sortir. »

Et. Espérer vainement.
Qu'une menace ouverte.
D'un combattant plus expérimenté.
Aurait l'impact souhaité.

Mais.
Douter.
Devant la dureté de ses traits.
Devant la lueur grandissante dans ses yeux.
Pour l'obliger à abandonner.

Il faudrait.

Emme

Techniques utilisées:

usrjoined : 12/02/2015

Immobile

Cristal & Célania

Elle était sûre de la piéger. À défaut de l'ensevelir, au moins la piéger, pour qu'elle ne puisse pas s'échapper. Elle était sûre de son coup - car en combat, un moment de doute peut vous coûter la vie.
Et pourtant, une nouvelle surprise l'attendait. Cette traitresse ne voulait vraiment pas se faire rattraper.
Ses capacités montraient pourquoi elle s'en était toujours tirée. Jusqu'à aujourd'hui.
Comme si un étage dans les égouts ne suffisait pas, voilà qu'elles se retrouvaient encore plus profondément, un étage en bas. Complètement déboussolée, la demoiselle de glace tomba à terre, prenant un temps avant d'assimiler ce qu'il venait de se passer.
Elles venaient de traverser le sol !? Cristal n'avait pas eu connaissance de cette capacité en lisant le dossier de la Bleue. Était-elle devenue encore plus puissante entre temps ?
Ça commençait à devenir inquiétant.
Et comme si Célania avait lu dans ses pensées, voilà qu'elle essayait de parler avec elle.

-Tu te rends compte qu'à force de tout détruire, tu risques de ne pas sortir d'ici ?
-Inquiète toi pour toi-même, plutôt.

Et en vérité, elle savait parfaitement comment ne pas se faire ensevelir. Après tout, elle n'était pas la Maitresse de la Terre pour rien.
Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est que son adversaire semblait elle aussi maîtriser cet élément.

Cristal ne voulait pas perdre de temps. Elle ne fonçait pas tête baissée, mais si elle laissait une brève opportunité à Célania, elle allait en profiter pour s'échapper.
Mais son corps ne lui répondait plus.
Immobilisée. Cristal fixa l'épée plantée au sol. Et se souvint alors. Que le rapport mentionnait une telle capacité.
Cristal pesta. Jamais, JAMAIS elle ne la laissera partir.

-Laisse-moi partir. Je n'ai pas envie de te trancher les deux jambes pour m'en sortir.

Elle pensait vraiment qu'elle allait s'en sortir ? Seulement pour quelques rues délabrées, alors qu'elle tenait entre ses mains une arme qui pouvait détruire des centaines de ces petites rues ? Croyait-elle qu'elle parlait à une enfant qui allait pleurer à la première menace ?
Oh, cette enfant avait entendu pire.
Central n'avait peut-être pas réussi à la coincer. Mais Coeur de Pierre avait été envoyée pour triompher.

-C'est le minimum qu'il te faudra si tu veux t'échapper - enfin, encore faut-il que tu y arrives.

Provoquer, pour tester les limites. Provoquer, pour faire perdre le calme - si seulement ça marchait. Malheureusement, elle n'affrontait pas une débutante.
En attendant, réfléchir. Car ses pierres restaient elles aussi immobiles. Impossible de les déplacer. Et donc, d'attaquer.
Mais au moins, son adversaire ne pouvait pas utiliser son arme non plus...
N'est-ce pas ?

-Tu sais qu'au moment où ton attaque ne fera plus effet, tu seras à nouveau traquée ?

Jusqu'au bout, elle se battra.
Car elle ne pouvait vivre sans triompher.

Techniques:

Délais:

usrjoined : 28/06/2014

no mourners
no funerals
une manière de dire bonne chance
si vous avez des yeux vous pourriez la voir

une corneille
noire et les yeux noirs ou bien
rouges
oui les yeux sont un peu rouges
en s p i r a l e
une corneille
voilà
c’est tout
elle ne dit rien
trépigne du pied
observe la scène
en haut d’un bâtiment
exorcistes
célania & cristal
elle vous regarde - cinétique stoppée
en silence
en s p i r a l e.

usrjoined : 27/08/2015

Lilith - I

Mi-Juillet, Allemagne

Orage de gronder.
-colère sourde de s'amplifier et visage pour témoigner
Lueur écarlate et éclatante des iris-
Pluie de s'abattre.
-et des mots provocateurs, et des attaques destructrices, et une lutte intestine
Inutiles-
À l'abri de la terre.
La tempête semblerait moins menaçante
-si seulement, car pour la forcer à abandonner, il faudrait
Menaces et défense inutiles
Enragée qui refusait d’écouter
Peu de solutions pour espérer
Pour la forcer à abandonner
Il faudrait-

Et. En face de l’uniforme, la contrariété de naître. Car. Toute jeune qu’elle était -toute enragée et motivée qu’elle était -toute endoctrinée et farouche qu’elle était--, elle refusait de renoncer. Et. Elle, avait averti. Menacé -espéré, que ça suffirait -qu’elle pourrait disparaître -encore -sans être suivie -traquée -mais l’autre refusait -continuait -encore -et alors -coincées dans les égouts -bloquées -voie sans issue -et, cette dernière bien funeste s’il fallait -s’il faudrait -abandonne, s’il te plaît---------------. Alors. Croiser ses bras, contrariée. Et. Écouter l’exorciste pavaner.

« C'est le minimum qu'il te faudra si tu veux t'échapper - enfin, encore faut-il que tu y arrives. »

Ah. Ça. C’était bien un problème. Avertissements. Menaces. Inutiles. Comme. Un limier prêt à sauter d’une falaise pour suivre son gibier. Alors. Pour s’en sortir. Pour s’en débarrasser. Qu’est-il faudrait.

Qu’est-ce qu’elle devrait.
Faire.

Et. Il y avait des scrupules. Des limites. Impossible à franchir. Des idées. Des convictions. Impossible à briser -oh, certains -eux, peut-être -sans doute -en aurait eu beaucoup moins -des scrupules, des limites -pour s’en débarrasser, il y avait des solutions, bien simples -à porté -mais -si simples et pourtant tellement impossibles -si faciles mais tellement inenvisageables -la blesser et la laisser pour morte -la tuer -effacer, cette lueur dans ses yeux -terminée cette traque pour aujourd’hui -mais -prendre une vie -une autre -ils pouvaient bien dire ce qu’ils voulaient d’elle -c’était au-dessus de ses forces -une Innocence pour en abattre une autre -ça aurait simplement dû être inconcevable -elle n’aurait pas dû la traquer -et elle n’aurait pas dû se retourner contre elle-----------------------. Mais. La question restait entière. Et posée. Pour s’enfuir. Pour la quitter.

Qu’est-ce qu’il faudrait.
Faire.

Et. Situation de s’aggraver. Question posée. Et. Temps de s’écouler. Remarquer en une phrase avisée.

« Tu sais qu'au moment où ton attaque ne fera plus effet, tu seras à nouveau traquée ? »

Ah. Ça. C’était bien embêtant. Alors. À ses bras croisés, des sourcils froncés de s’ajouter. Ils savaient -et elle ignorait bien par quel miracle -sa restriction n’avait jamais pris fin par limitation -seulement parce qu’elle avait récupéré l’épée -alors comment -non, ce n’était pas le moment pour se poser des questions -pas pour ce genre de question -il fallait se concentrer -car ils savaient-------- qu'Excalibur s’effaçait à mesure que les minutes s’écoulaient.

Le temps était compté.
Et.
Arrogante qu’elle était.
Elle le savait.

Alors. Temps compté. Plus le loisir d’hésiter -et s’il n’y avait que l’exorciste -il y avait eu aussi le sorcier -le corbeau -et, en réalité -combien ils étaient -combien attendaient -elle ne pouvait pas -s’offrir le luxe -de faire dans la dentelle -pour la gamine arrogante -il faudrait -agir------------. Blesser. Tuer. Il faudrait.

Non.
Pas question.

Ils pourraient bien dire qu’elle était faible. Ils pourraient bien dire qu’elle était stupide. Mais. Ils ne pourraient pas dire qu’elle était un monstre -pas totalement-. Et. L’épée ne pourrait pas se retourner contre elle -ce n’était pas une question de trahison -seulement de temps écoulé -de minutes gagnées -et de vies sauvées----.

« Tu ne vas pas me lâcher, n’est-ce pas ? »

Oh.
Comme tu aurais.
Simplement dû.
Peut-être alors.
Qu’on aurait pu, juste, discuter.
Et ici, sous terre.
Personne n’aurait pu témoigner.
Savoir ce qui s’était passé.
Mais.

Tu ne veux pas abandonner, n’est-ce pas ?

« Désolée… Ce n’est pas contre toi mais… Je ne peux pas rentrer, tu comprends ? »

Ou plutôt.
Rentrer.
Mais pas là où il faudrait.

Alors. S’approcher de l’exorciste -et à ce moment, ça aurait été tellement plus simple de- et fouiller l’uniforme. Et. Avec un peu de chance. Un golem -ah, forcément, n’est-ce pas -alors, le sortir de la poche pour l’écraser sous sa botte -pas question de prévenir -pas question d'appeler -elle resterait seule ici-----. Deux couteaux -certainement, on ne pouvait lui reprocher de ne pas s’être préparée -même sans Innocence -elle aurait été dangereuse -alors pour éviter les risques inutiles, les lancer dans l’eau sale -et un bruit sonore de raisonner dans les tunnels-----. Quelques bonbons -étrange contraste avec la précédente découverte -violent contraste -elle était jeune -une enfant -et pourtant -ah, ça -elle pouvait au moins lui laisser-------. Et. Enfin. Une pierre.

Ça aurait pu être n’importe quoi.
N’importe quoi d’autre.
Mais les poches étaient vides.
Et.
Manipulatrice de terre.
Ça semblait cohérent.
À défaut de l’être sur cette bataille.

« C’est ton Innocence ? » Et. Vu les protestations. Vu les pierres qui disparaissaient sous la désactivation. Elle pourrait avouer ou mentir. Ça ne changerait rien. « Je te la déposerai plus loin, dans les égouts. Si tu ne me suis pas. Sinon, je pars avec. »

Et.
Tu pourras lui dire adieu.
Exorciste.
Et tu sais.
C’est mieux de la quitter quelques instants.
Plutôt que de perdre deux jambes.
Tu ne trouves pas ?
Et pour moi.
Il est temps.
De disparaître.

Emme

Techniques utilisées:

usrjoined : 12/02/2015

Chantage

Cristal & Célania

Elle provoquait, elle menaçait, elle jouait à un jeu dangereux. Cristal le savait, mais elle n'avait jamais appris à s'écraser. Ou plutôt, elle avait toujours réagi à l'opposition plutôt qu'à l'obéissance. Alors, capituler ? Jamais.
Si seulement elle n'était pas immobilisée. Si seulement ses pierres n'étaient pas aussi prises dans cette fichue technique de paralysie, alors elle pourrait lutter, elle pourrait l'emporter, car elle se battrait jusqu'au bout. Car c'est ce qu'elle avait toujours appris, alors elle n'avait pas d'autre choix : attaquer avant de se faire attaquer.
Mais étrangement, l'exilée en face d'elle ne l'attaquait pas, restant un moment immobile, semblant réfléchir.
Ha ! Encore une bonne preuve de sa faiblesse. Ne faisait-elle pas partie de ce groupe qui prônait une paix stupide ? Waouh, personne n'y avait pensé, avant ! Sortez les mouchoirs et les étendards blancs.
Non. Cristal ne les sortira jamais. Car elle n'avait jamais vraiment vécu, lorsqu'elle était en "paix", simple citoyenne ordinaire. C'était la guerre, qui l'avait rendue plus forte, qui lui avait donné le pouvoir et la reconnaissance.
Alors cette guerre, elle se battra pour, et elle la vaincra.

Le regard que la petite jetait à la Bleue était donc empli de venin. Alors même que cette dernière n'avait pas repris les armes.

-Tu ne vas pas me lâcher, n’est-ce pas ?

Et Cristal n'avait pas besoin de répondre pour que l'autre connaisse la réponse.
Alors, contre toute attente, Célania ne reprit pas le combat. La jeune femme s'approcha d'elle, et Cristal comprit directement ce qu'elle voulait faire lorsqu'elle fouilla son uniforme.

-Dégage, dégage ! C'est pas à toi !

Mais cela ne l'empêcha pas de jeter ses armes, de briser son golem. Cristal essaya de toutes ses forces de se débattre, de reprendre le contrôle de ses mouvements, sans succès. Excalibur faisait encore son effet, et la petite n'était pas assez puissante pour le déjouer.
Pas encore.
Alors elle devait s'améliorer. Devenir plus forte. Pour ne plus que ça se reproduise.
Son ennemie lui rendit tout de même ses bonbons - c'est ce qui lui permettait de se réconforter lorsqu'elle était frustrée - avant que ce qu'elle craignait n'arriva : elle mit la main sur son innocence.

-Non, arrête, pas ç...
-C’est ton Innocence ?

Trop tard. Elle s'était trahie. Et elle se trahissait encore en écarquillant les yeux, en refusant de répondre, en serrant les dents.
Tout, sauf cette innocence.
Tout, sauf ce qui m'a permis de revivre.

-Je te la déposerai plus loin, dans les égouts. Si tu ne me suis pas. Sinon, je pars avec.

Cristal avait envie de hurler. Cette femme osait lui faire du chantage !? Osait marchander ce qu'il y avait de plus important pour elle !? C'était injuste. Elle, elle fuyait, ces combats et cette guerre. Elle ne savait sans doute pas ce qu'elle était en train de lui dire, elle ne savait sans doute pas quelle torture elle était en train de lui infliger.
Cristal ne pouvait pas accepter ça.

-Tu... Rah ! D'accord. D'accord... Tu as gagné. Je ne te poursuivrai plus pour cette fois, mais... Rends-moi ça. Rends-moi mon innocence.

Et elle avait essayé de rester forte, arrogante, peut-être un brun isolante - alors qu'elle avait juste envie de hurler, de lui supplier de ne pas lui prendre sa précieuse innocence. Elle avait fait au mieux pour rester forte, pour ne pas afficher un signe de faiblesse.
Même si en vérité, Célania avait tapé en plein dans le mille.

usrjoined : 14/03/2020

plusieurs heures plus tard
une corneille hurle dans les couloirs épais et bétonnés des égouts
une escouade de Corbeaux à ses côtés et sur son épaule un faux corbeau
les yeux rouges de l'oiseau
les yeux rouges de Elise dans son grand manteau
elle vous tend votre précieuse
elise l'a trouvé avant vous il semble
elle ne la cherchait pas
elle cherchait
Innocence
elle vous tend votre précieuse Innocence, élue par dieu
elle n'en a pas l'utilité, elle

exorciste Gomez, cela vous appartient, il me semble.

élise a hoché la tête en souriant chaleureusement
dans son grand manteau
elle est impressionnante comme le fer chauffé à froid
ou bien parfaitement effrayante
et humble, avec ça
les yeux rouges
pétillants
en spirale

je vous présente mes excuses. nous ne sommes pas arrivés suffisamment vite. mais voilà un cadeau, pour éviter cela à l'avenir.

elle a les yeux qui brillent comme le coeur d'une étoile, tu sais
en te regardant
cristal

joignez vous donc à nous pour rentrer !

sourire sourire
pétille pétille
spirale
spirale.

Il n'est pas nécessaire de répondre à ce post, qui conclue ce rp. Cristal obtient une petite broche en forme d'oiseau : celui-ci représente un albatros. La broche peut être utilisée pour appeler l'Inquisition, et fonctionne sur le même principe que les communications entre golem.

Célania devient la cible privilégiée de l'Inquisition. Ces derniers sont susceptibles d'apparaître dans ses rps en fonction des informations à leur disposition. En cas de rp avec des membres de la Congrégation ou de Central, les chances d'apparition de l'Inquisition sont de 100%.

La cible actuelle de Elise est Célania.

C. V.

B. O’C.

C. A.

E. K.

D. R.

E. L.

Fin d'un XIXème siècle futuriste...

Notre Poulain...

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