Tu ne trouves pas.
Que tout ça.
Sonne comme une dissonance.
Dis.
Tu ne trouves pas.
Que toutes tes questions.
T'amène inexorablement.
Vers une connaissance critique.
Norrin.
Réfléchis à tes mots.
Dans cette guerre.
Il n’y a jamais.
De marche arrière.
Et. Les réponses, d’apporter toujours plus de questions -de besoins -d’explications poussées -de clarifications précises -parler -ce n’était pas si évident -tu sais -Norrin -tes mots s’enchaînent comme un torrent dans l’eau -mais -moi -il manquait des paragraphes entiers -et -savoir lire entre les lignes -ça échappait -alors -pour lui -il faudrait davantage -expliquer -aider -mais -en vérité -pourquoi -s’engager -totalement -dans cette voie née de l’enfer -dans cette voie ne menant à aucun paradis -aucune repos -Norrin -cette voie -crois-moi -tu n’as pas assez vécu pour l’envisager -tu devrais simplement -l’ignorer. Et. Pourtant. Ne pas comprendre ce qui avait échappé -c’est fini pour moi -rien de bien compliqué -à simplement comprendre -alors -pourquoi revenir dessus -comme si ça avait -une réelle importance -et -se rappeler -deux semaines seulement -mais -n’avaient-ils rien expliqué -à leur nouveau protégé -ah -ça commençait -cette guerre -les camps -l’interne -à se fissurer -non.
« En théorie, si. Mais… C’est devenu plus compliqué que ça, ces derniers temps. Des trahisons, il y en a partout, Norrin. » Dans tous les camps. Ça. Ça devrait être une évidence pour toi. La première chose, qu’ils auraient dû te dire. « Tu devrais faire attention à toi. » Tu n’es à l'abri de rien, tu sais. Même avec les tiens. « Je… Disons que j’ai choisi de suivre une autre voie. »
Et. Celle-là. Personne ne pourra m’y obliger. Elle n’appartient qu’à moi. Mais. Cette fois. Norrin, les réponses aux questions, elles étaient apaisées, non -cette fois -ce n’était plus -des mots sous des phrases -à comprendre dans un sous texte -cette fois -tu as compris -la trahison -la traîtrise -ce n’était pas -des jolis mots -ils méritaient souvent -des sorts plus horribles que la mort -mais -peut-être -que je suis la méchante dans leur histoire -mais -moi je ne le crois pas. Enfin. À sujet épineux. Évoquer le plus épais d’entre tous -vexé -réellement -que les souvenirs d’une autre vie -se soient retrouvés si éloignés -alors que -pour lui -seulement deux semaines. Et. Une défense digne d’un novice -pas tant grandi -pas de bateau -ou -juste -seulement -jamais pensé -le retrouver ici -par pur hasard -vraiment -il l’avait assuré -au fond -il avait sans doute raison -elle aurait dû le reconnaître -mais -un monstre d’être cherché -pas -un ami -toujours l’être -ça aussi -il l’avait assuré -suffisamment -pour quelques plaisanteries.
« HÉ C'EST PAS JUSTE, OK !? C’est toi, là ! Pourquoi tu peux pas être comme avant ? T’as trop grandi, j’suis sûr que t’as des talons invisibles. » Hm, non. Vraiment pas. Et. Ça se voyait. Mais. Peut-être -sans doute- qu’elle avait grandi -changé -trop -peut-être. Mais. Une chose persistait. Les réactions et les comportements -et -à n’en pas douter -ceux de Norrin -ils amusaient réellement -ces convictions -ces engouements -ces sentiments comme s’ils dévoraient au point de parler d’eux-mêmes -peut-être même -un peu jalouse -de cette facilité à s’exprimer. « Et pour mon bateau… Je peux VOLER maintenant, et ça tu vois, c’est beaucoup plus classe. Nah. » Ah. Enfin. Une information intéressante -derrière la moquerie -et -ce sourire amusé -noter -les mots employés -voler -il en était désormais capable -et -un instant -se souvenir -ces marins -la bourrasque -quelque chose -se dessinait -dans les nouvelles capacités. « Et dire que moi je t’ai reconnu tout de suite. J’aurais du venir encore te baratiner à propos de mon super grand bateau et de trésors que j’aurais trouvés. Tu m’aurais encore cru, j’suis sûr. »
Oh. Alors ça -c’était une attaque sans armes -du moins -le vivre ainsi -ressasser des vieux souvenirs -des erreurs passées -d’une enfance qui n’abritait ni monstre, ni danger -alors -la naïveté dans les cœurs -et -croire -malheureusement -le premier enfant pirate venu, promettant monts et merveilles -et -plutôt mourir que de l’avouer -mais -cette fois -suffisamment rare pour l’avouer -piquée par la remarque -par l’erreur d’un autre temps -aujourd’hui -plus aucun droit d’en faire -par la stupidité dont elle avait pu faire preuve -aujourd’hui -tout simplement impossible. Regard de reproche et bras croisés -aucune envie -d’aborder ces vieux sujets -honteux -ce n’était -qu’une bêtise d’enfant -à oublier.
« Bien sûr que non. J’avais dix ans, je te rappelle. »
Ou. Du moins. Quelque chose comme ça -contrariée -totalement -et -jamais cru -retrouver un vieil ami -aujourd’hui ennemi -non, il l’avait dit -pour évoquer -des sujets pareils -ça n’avait -aucun sens -vraiment -et sept ans -ça semblait si peu -mais -ça paraissait maintenant -une éternité -et -un soupir devant sa grimace -l’air de dire -tu l’as mérité -vraiment -est-ce que tu as tant changé -est-ce que j’ai tant changé. Années passées. Avis tranchés. Les Innocences, elles sont dangereuses. C’était ce qu’il disait -sans savoir -ce qu’il évoquait -dans quoi il mettait les pieds -vraiment -une évidence de briller -Norrin ne savait rien -comme si personne ne l’avait formé -lui avait appris les bases de la guerre -avait-il seulement rencontré ses semblables -doute de persister devant sa surprise -lorsque le sujet des Souvenirs d’être évoqué -eux aussi -ils étaient dangereux -eux aussi -ils pouvaient tuer -tu sais -je ne crois pas -que tu puisses leur faire confiance -ils veulent quelque chose -qui nous échappe totalement.
« Non. Non c’est pas possible, elle… m’a sauvé. Ca peut pas se passer ! »
Oh, Norrin.
Il y a tellement de choses.
Qui t’échappent encore.
Comment c’est possible.
Pourquoi personne n’est à tes côtés.
Pourquoi tu erres ici.
Seul.
Dans le danger.
« Je… Je ne sais pas encore vraiment comment ça a lieu. Ce qui déclenche mais… Bonnie a été effacée, il ne reste qu’Amorem. » Ça, crois-moi. Je le sais. Mieux que personne. « Et… Cette fille, qui était la Discorde, elle n'a pas résisté au chaos qu’elle abritait. » Elle a sombré, je crois. Dévorée par sa haine pour les Innocences. « Et… Une autre, je crois qu’elle s’appelait Anne, son Souvenir l’a faite disparaître aussi. » Et. Pour ce qu’il en restait. C’est moi qui m’en suis chargée. Mais. Pardonne-moi. Ça, je ne peux pas encore te le confier. Mais. Tu comprends. Ce n’est pas moins dangereux que les Innocences. « Tu dois faire attention à toi. Être dans cette guerre, y participer, ce n'est vraiment pas un cadeau. »
Mais, Norrin.
Crois-moi.
Un jour.
J’y mettrais fin.
D’une façon ou d’une autre.
Et. S’il suffisait d'emboîter les pièces du puzzle, pour comprendre -lire entre les lignes -comprendre ce qui se cachait dans les secrets des mots -alors -trahir pour essayer -ça n’était pas si compliqué -enfin -d’autres -l’avaient compris depuis longtemps -et -essayer -ça ne convenait pas -ça ne plaisait pas -alors -une lutte acharnée pour arrêter -empêcher -et -toi, Norrin -tu ne seras pas -de ce côté, n’est-ce pas. Dernier indice. Sauver. Sans l’épée. Impossible.
« Je… crois que j’comprends. » Et. Vraiment. L’espérer -comprendre -à quel point -tout ça -était dangereux -à quel point -il fallait -faire attention -préserver ce à quoi on tenait -mener les combats qui en valait la peine -survivre dans un monde en flamme -alors -à partir de maintenant -il serait bien plus -prudent -n’est-ce pas. « Mais r’garde : ces rumeurs, ça parle quand même d’un monstre marin qui a fait des victimes. SI c’est une inno, c’est quand même la preuve d’à quel point c’est pas des armes de Dieu. Je sais que… les akus aussi, ils ont une grosse part de culpabilité. Tout ça, ça reste des armes. Pour ça qu’on peut pas laisser ça dans la nature. »
Ah. Ça. C’était. Un autre secret qui n’avait pas encore révélé tout ce qu’il abritait -et -pourtant -ce n’était pas faute d’essayer -de comprendre -d’enquêter -de chercher -les mots encore les lignes -l’envers du décor -ce que cette guerre abritait réellement -caché de ses combattants -il y avait encore tant -de choses préservées dans l’ignorance -s’en était révoltant -mais -tu sais, Norrin -si je peux trahir l’Ordre Noir -Central -jamais -je ne pourrais -envers l’Innocence -la fidélité est toujours de mise -alors -à défaut de s’enfoncer dans les ténèbres -je dois essayer -de résoudre l’énigme -de comprendre -pourquoi tu as raison -et -pourquoi -on continue tous dans cette voie. Mais. Peut-être. Qu’un jour. Suffisamment proche de la vérité. Pour la comprendre. L’exposer au grand jour. Et alors. Peut-être. Il fallait l’espérer. Plus besoin de se battre. Jamais.
« Tu as raison, il y a des incohérences dans ce que l’on veut bien nous dire. Mais en attendant de comprendre les réels enjeux, on peut arrêter les massacres, tu crois pas ? »
Moi.
En tout cas.
C’est ce que j’essaie de faire.
Peu importe.
Qui est qui.
Ça n'a pas vraiment d’importance.
Quand on appartient tous.
À une guerre qui nous échappe.
Mais.
Le danger de répondre.
Menant les mots comme un avertissement.
« Alors… t’en approche pas, s’te plait. S’il y a des Noés ou des akus qui débarquent, faut pas qu’ils te repèrent et t’attaquent. »
Ah. Voilà. L’inquiétude d’un réel ami -trahir les siens -pour protéger ce qui semblait davantage important -Norrin -peut-être -que dans cette guerre -tu as un potentiel que tu ignores encore -enfin -si un jour, tu ne te sens plus à ta place -peut-être que -enfin -viens me trouver. Mais. L’ignorance des deux semaines -Norrin -personne ne semblait l’avoir averti -des potentiels adversaires -des menaces qu’ils représentaient -il devait être -plus prudent -si ça n’avait pas été elle -alors -comment ça se serait passé -Norrin -il aurait pu -ne pas voir la fin de cette journée -et -rien que d’y songer -ça serrait le coeur à l'étouffer -Norrin, qui le protégeait.
« Hm, malheureusement, je suis davantage attaquée par mon ancien camp que par les tiens. » Trait d’humour. Raté. Encore une fois. Vraiment. Ce n’était pas. Inné. « Ne t’inquiète pas pour moi, en général, ils me laissent plutôt tranquille. » Étonnamment. Je ne saurais pas trop dire pourquoi. Peut-être. Pour connaître un jour. La vérité. Mais. En attendant. Peu osait attaquer. Mais. « Et toi ? Pourquoi tu es seul ici ? C’est dangereux, pour toi aussi. Personne ne veille sur toi ? »
Seulement deux semaines.
Et trop peu de prudence.
À ce rythme.
Non.
Ne pas y songer.
Ça irait.
Destiny
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Pandélis
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Destiny
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