Début Août, Milešov, Tchéquie
Deuxième chapitre.
La Traque.
Un chasseur. Un chassé.
-qui était qui, en réalité
le danger rôdait et surgissait
traqueur ou traqué
le dévoré répondrait-
Un terrain désigné et un étau resserré.
La Forêt.
C’était là, que tout se jouait.
Et. Depuis
bien longtemps, la peur les avait quittés. Depuis
bien longtemps, elle avait été remplacée. Par cette petite
lueur -une étincelle -feu ardent qui
brillait dans les yeux et consommait les cœurs -flamme
grandissante qui remplaçait la raison -cette couleur rouge qui
étincelait et luisait
toujours plus---- qui prenait toujours la place des décisions justes et résonnées.
Et. De cette
lueur, naissait le Chaos et les Regrets.
Toujours des mots de culpabilités et des larmes de tristesse.
Jamais. Une résolution telle qu'attendue. Heureuse.
Alors. Pour effacer cette
lueur. Pour éviter un malheureux dénouement. Pour espérer une fin convenable au conte de la Sorcière de la Forêt. Il faudrait
agir. Sans précipitation. Sans
lueur. Avec raisonnement. Et discernement. En opposition avec le village même -
oh, s’ils l'apprenaient, ils n’allaient certainement pas se faire des amis -comme bien souvent -comme
tellement souvent -oiseaux de mauvais présage, d’arriver toujours là où les morts s’entassaient -fauteurs de troubles de combattre et de détruire pour sauver -lâches, de ne jamais prendre les responsabilités des conséquences -les missions s’enchaînaient, se ressemblaient -et de mémoire,
jamais un merci, sincère -alors, encore une fois, la discrétion avant toute impatience------.
Alors.
Défaire la Sorcière et la Lueur.
Sauver les âmes égarées sous les bois.
Ah.
Tant à faire.
Et si peu de compréhension. Mais. Une fausse note dans cette
lueur -comme un éclat moins rouge que les autres -
dilué, qui semblait s’estomper dans un secret--. Des siècles que les enfants disparaissaient selon les dires de l’homme -sans
jamais réapparaître, d’une quelconque façon -juste -
et seulement -évaporés---.
Et. Seulement aujourd’hui. Par dizaines, au point de forcer les habitants à prendre les armes, animés par l’éclat rouge qui oubliait celui estompé.
Alors. Derrière ce fait, qu’est-ce qu’il se tramait -et impossible d'empêcher une idée malsaine de s'immiscer entre ses pensées -
et si c’était -un piège -
encore un -pour les familles -
pour eux -un pot de miel au milieu de la forêt, qui n’attendait que sa cible pour attaquer -
une traque -sans effort -
non, ça pouvait aussi -autre chose, peut-être -
pas de conclusion hâtive-----------.
Et.
À ses côtés.
Pour aider et soutenir.
L’ancien exorciste de faire poursuivre l’histoire.Alimenter la conversation sans éveiller les soupçons. Essayer de comprendre. Quel mystère enveloppait le village et ce qu’ils allaient devoir affronter.
Qui. Ils allaient devoir affronter.
Mais. L’homme de malheureusement apporter bien moins de réponses qu’il ne l’espérait. Un simple non. Une affirmation.
Il n’avait peur de rien. Car la
lueur brillait. Aveuglante. Obstruant tout le reste.
Et. À n’en pas douter, l’homme n’en savait certainement pas beaucoup plus -de sa langue bien pendue et de sa colère qui déversait la haine, il aurait déjà raconté bien plus, s’il l’avait pu -ainsi donc, cette partie de l’histoire prenait fin -situation initiale posée -il semblait temps de passer à l’élément perturbateur -
ah, peut-être…-----. Un instant. Oublier les mots inutiles de fausse bravoure
et. Penser, un instant -fixer ses mains sur ce verre pour se concentrer -se concentrer et songer -trouver -
réfléchis -
je ne peux pas le mettre en danger, je -
dois trouver -une solution, n’importe quoi -tout doit bien se passer -
tout doit bien se passer -
alors----------.
À présent.
Tout se passerait simultanément.
Élément perturbateur.
Tourné en leur faveur.
Si.Réfléchir. Les villageois allaient partir en traque. La Sorcière dévorait toujours plus de cœurs.
Et. Sans doute, une Guerre Sainte de s’ajouter au récit lors d’un chapitre ou d’un autre -nouvel élément, peut-être -il ne fallait surtout pas l’
oublier -et ne pas croire -qu’ils n’avaient pas des yeux -
partout-----.
Alors. Il faudrait agir.
Vite. Avec prudence toutefois. Pour espérer sauver tous ceux qui devaient l’être.
Alors.
Peut-être… Quitter le verre des yeux et un regard vers son ami.
Peut-être, oui. Une simple idée, qui devait être évoquée pour voir ses possibilités.
Mais. Pas ici. Pas devant l’homme et la
lueur dans ses yeux.
Alors. Pas plus de temps à perdre et à s'attarder. Vider son verre dans la foulée et quelques mots de courtoisies à peine choisis pour effacer les doutes et les suspicions. Autant que possible.
«
Merci, pour vos conseils. Nous n’irons pas dans la forêt et reprendrons simplement notre route. Bonne chance à vous. »
Et. Pour accompagner. Un mouvement de tête vers le compatible. Il était
temps d’y aller. Quitter la taverne -pas de pas précipités, pas de soupçons -
bientôt, il serait temps -mais chaque chose, en celui qui devait lui être accordé-- et, du coin de l’œil, observer l’homme ranger le dernier verre lavé pour sortir une arme à feu de sous le comptoir.
Ah. La
lueur brillait et les décisions, loin d’être étudiées. Il ferait partie de la traque. Et eux, devaient trouver cette Sorcière les premiers.
«
Viens, » fit-elle simplement à l’adresse de Pandélis alors que la porte se refermait enfin derrière eux.
Et. Un pas plus rapide -qui n’avait plus besoin d’être joué -qui répondait à l’urgence -finit l’histoire du voyage et des curieux -pour aujourd’hui, même s’il n’y avait plus d’uniforme -il fallait
agir comme si -
tu comprends, n’est-ce pas ?----- pour rejoindre une ruelle proche -aucun regard curieux -rien pour les remarquer et songer -et le village, étrangement vide de ses habitants, pour ne pas les rassurer -mais, prudence,
toujours -même si plus une âme ne semblait vivre-----.
«
Je crains qu’ils ne nous posent problème, » souffla-t-elle en observant les rues vides, une fois à l’ombre d’une maison protectrice. «
Ils vont parcourir la forêt pour trouver la Sorcière et ça risque de ne pas aider nos propres recherches. »
Alors que. Le temps pressait tellement à présent. Mais,
tu le savais, déjà, n’est-ce pas ? «
Je pensais… Est-ce que… Hm, tu pourrais les induire en erreur ? Sur une fausse piste, peut-être ? Avec… Une fausse sorcière ou bien, quelque chose de suffisamment… Mystique ? Pour les attirer ailleurs et nous permettre d’aller dans la forêt plus facilement. »
Car. Si les villageois s’en prenaient à eux. S’ils faisaient fuir la Sorcière.
Alors. La mission serait terminée avant même d’avoir commencé.
Et. Les enfants.
Non. Mais avec l’aide du Créateur.
Peut-être. Que ce serait plus facile.
Un tour de magie dans le sac ?