von Rosenwald
PRÉNOM : Dorothea Ethel Wilhelmina.
GENRE : Une femme.
ÂGE : 27 ans
DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Un 09 mars, à Berlin.
ORIGINES : Allemandes, françaises et scandinaves.
SURNOM : “Thea” est le diminutif de son prénom le plus utilisé en tant que surnom.
ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuelle.
LIEU DE RÉSIDENCE : Dans le manoir des von Rosenwald, à Berlin.
PARTICULARITÉ : Épéiste de talent, on lui a proposé un poste d'épéiste haut placé dans l'empire allemand mais elle a refusé, ayant peur de ne plus avoir assez de temps à accorder à sa famille.
RANG DE DÉPART : F
NIVEAU : 2
ÂME LIÉE : Dorothea von Rosenwald
CORPS D'EMPRUNT : Viktoria von Rosenwald
AKUMA PERSONNEL DE : Adelheid von Rosenwald.
CORPULENCE ET MORPHOLOGIE : Svelte, fine. Elle n’a pas vraiment de formes, mais ce n’est pas dans le physique qu’une femme se forge.
VISAGE : Visage relativement ovale, des joues assez rebondies. Un joli nez remontant en trompette. La bouche fine -pourtant bien affinée pour toutes les vipères qui en sortaient- aux lèvres légèrement rosées. Des sourcils fins marquant la joie, la douceur, la tristesse, la compréhension. En bref, un visage tout ce qu’il y a de plus doux à regarder depuis que Dorothea a pris possession du corps.
CHEVEUX : De longs cheveux blond platine et lisses, bien souvent coiffés en une queue haute et travaillée, couronnée de plusieurs accessoires. Sous certains angles, des reflets violets peuvent se laisser entrevoir.
YEUX : De jolis yeux violets aux grandes nuances bleutées, remontés en amande. Un regard souvent doux et aimable devant les gens. Un regard bien triste et perdu lorsque plus personne n’est là pour l’observer.
STYLE VESTIMENTAIRE : Soignée, toujours attentive aux moindres détails. L’apparence n’est pas une chose à négliger alors elle prend grand soin de la respecter. Elle est souvent habillée d’une robe bustier bleu clair arrivant au-dessus de ses genoux, une ceinture blanche nouée à sa taille. Un gilet bleu marine voire gris remontant jusqu’à sa nuque, détaillé de pierres bleues, et aux bords argentés. Mais ce n’est pas sa seule tenue. Elle change tout le temps. Les couleurs principales de sa garde-robe sont le bleu et le blanc.
AUTRE : Elle possède une épée, un modèle unique en son genre. Très fine et légère, parfaite à manier pour la jeune femme. La poignée est incrustée de lapis-lazuli, de rubis et de saphir alors que sur la lame sont gravées les initiales de Dorothea | Aucune cicatrice sur sa peau parfaite. Elles sont toutes profondément ancrées dans son âme.
C’est plus compliqué que ce qu’on veut bien croire. Elle est plus compliquée que ce qu’elle fait croire.
Dorothea, c’est un enchevêtrement d’histoires et d’émotions mélangées. De sentiments manipulés et brisés profondément en elle.
Dorothea, c’est cette femme prête à aider n’importe qui, n’importe quand, et par pure bonté. Qui donne sans même compter.
Dorothea, c’est celle qui peut perdre son regard dans la nature l’entourant, par pure curiosité.
Dorothea, elle est de ceux qui vous offre un sourire poli et chaleureux lorsqu’elle vous croise en rue.
Dorothea, elle est celle qui aime écouter les anciens parler, pour apprendre de l’expérience et se cultiver, sans jamais les interrompre, espérant qu’ils aient des histoires à raconter à l’infini.
Dorothea, elle écoute en priorité les autres avant de se faire entendre, elle.
Dorothea, c’est la femme qui trouve toujours les mots pour apaiser vos maux et vos larmes.
Dorothea, c’est celle qui vous fera tâter la lame de son épée si vous vous en prenez aux personnes qu’elle aime, en particulier sa famille.
Dorothea, c’est cette femme qui se tient dans la prestance et l’élégance, mais toujours dans la douceur.
Dorothea, elle se met à la place des autres et qui essaie de les comprendre avant d’émettre un jugement sur eux.
Dorothea, elle ne laisse jamais ses proches tomber. Elle tient trop à eux pour cela. Elle se jettera dans un combat, prête à braver la peur et ses tourments si c’est pour venir en aide, sans regarder au danger.
Dorothea, c’est le genre de personne qui n'affiche jamais ses victoires, qui préfère les garder pour elle. Seules les vraies personnes qui comptent pour elle sauront ce qu’elle a accompli, sans même qu’elle n’en dise un mot.
Dorothea, elle ne parle que quand elle a quelque chose à dire. Elle ne tient pas à se faire remarquer mais lorsqu’elle ouvre la bouche, elle sait employer les bons mots et les bons tons.
Dorothea, c’est une force tranquille, préférant le calme à l’animosité, préférant observer dans l’ombre plutôt que de se retrouver sous les feux des projecteurs.
Dorothea, c’est celle qui aime et qui le fait ressentir.
Dorothea, c’est cette fille qui croit profondément en la gentillesse, facilement manipulable (même si avec le temps, le monstre l’empêche de croire en les gens (c’est trop facile))
Dorothea, c’est la personne avec le moins de méchanceté en elle, incapable de telles atrocités (enfin, ça c’était avant (avant qu’elle n’habite le monstre))
Dorothea, c’est celle qui, empreinte de délicatesse tentera de résoudre les conflits en étant pacifique (mais ne croyez pas que le monstre en fera autant, le monstre guette et veille (le monstre frappe, le monstre est violent))
Dorothea, c’est celle qui aime voir le monde haut en couleur, sous sa plus belle forme (mais le monstre lui enlève les couleurs (et elle a peur que bientôt il ne lui reste plus rien (plus que le noir et le gris et le blanc à contempler))
Dorothea, c’est celle qui vous met en confiance dès le début, qui vous accueille à bras ouverts (si seulement ce n’est pas le monstre qui vous accueille (si seulement vous avez la chance de ne pas le rencontrer))
Dorothea, elle se laisse diriger (parce que le monstre le veut (parce que le monstre le lui oblige))
Mais ça, ce n’est que ce qu’elle veut bien montrer.
Car seule, Dorothea elle perd rapidement le contrôle sur ses humeurs. Elle passe de la joie à la colère, de la colère à la tristesse, de la tristesse au dégoût sans même faire de liens.
Seule, Dorothea elle peut perdre le contrôle de ses gestes, de ses mots et se perdre (c’est cela, se perdre dans le monstre) et agir sans même qu’elle ne puisse y faire quelque chose.
Seule, Dorothea elle est perdue dans ses émotions et se laisse aller au gré de celles-ci. Elle ressent tout en bien plus fort, comme si son coeur était trop plein (ce n’est pas comme si (son coeur est trop plein))
Seule, elle ne peut plus voir le bonheur. Elle l’entrevoit de loin sans arriver à l’effleurer. Alors elle se laisse un peu aller, elle laisse ses larmes l’ébranler.
Seule, elle est tiraillée entre ce qu’elle était et ce qu’elle va devenir si elle ne fait rien. Mais elle ne sait pas quoi faire. Alors elle assiste, impuissante à sa défaillance.
car il ne faut pas leur en parler.
il ne faut pas les déranger avec ça.
Dorothea, c’est celle qui se torture l’âme à ne pas devenir le monstre qu’elle habite.
Sa vie, son histoire n’était qu’un océan, qu’une tempête où elle tentait de garder le large. Elle s’est toujours sentie étouffée par les attentes qui pesaient sur son nom de famille. Elle a toujours, et ce depuis petite, était attirée par le calme et les choses simples.
Néanmoins, c’était son devoir, c’était sa famille. Et sa famille était tout. Alors elle faisait de son mieux, pour que ses origines restent étincelantes. Pour que ses frères et soeurs puissent briller comme ils le souhaitaient. Sa famille était tout et son plus grand rêve est de les voir étinceler, tous ensemble, devenir les étoiles qu’ils méritent d’être. Elle était celle qui les encourageait à aller jusqu’au bout des choses, qui les félicitait lorsqu’ils réussissaient leurs projets. Elle était celle qui avait des étoiles dans les yeux quand elles s’allumaient dans les leurs.
C’est comme cela qu’elle grandit : à travers le bonheur des autres. Et ça lui plaisait bien. Elle s’épanouissait aussi en prenant soin de ceux qu’elle chérissait tant.
Mais qui sait.
Qui aurait pu prévoir les malheurs qui s’abattraient sur cette fratrie, pourtant si unie.
Qui aurait cru?
Personne.
Dorothea encore moins. Jamais elle n’aurait cru se tenir ici, devant cette guillotine. Sûrement pas pour observer la détresse, la mort de la meilleure amie de sa petite soeur. Elle était si triste pour Addie. Elle savait combien Fran comptait dans son coeur. Et puis, c’était une jeune fille si gentille. Elle aurait dû aider sa soeur, faire quelque chose. Mais l’allemande était impuissante et elle ne pouvait qu’observer lentement, le silence de la mort se répandre. Elle était triste, pour elle, pour Fran, pour Adelheid.
Elle avait laissé du temps à sa petite soeur, avec sa meilleure amie, s’étant éloignée plus loin avec le reste de sa famille. Elle observait tristement Rainer, son petit frère. Elle cherchait du réconfort près de quelqu’un, et c’est près de lui qu’elle le trouva. Elle sentait que son rôle n’avait pas été rempli. Qu’elle n’avait pas réussi. Il lui frotta le dos, comme pour tenter de réchauffer son âme glacée par la scène s’étant déroulée. Dorothea baissa le regard. La tristesse l’envahissait. Il n’y avait pas besoin de mots à ce moment précis, il suffisait juste d’attentions et de gestes.
Et lorsque la pluie se mit à tomber, Dorothea observa Addie et elle vit. Elle vit cette faiblesse que sa soeur se tenait tant de garder au fond d’elle. En un regard, ils savaient : elle se mit alors à marcher vite vers sa soeur, accompagnée de son petit frère. Une fois arrivée à sa hauteur, elle lui mit une cape sur ses épaules. Il n’y avait pas besoin de mots. Tout le long du chemin, elle resta aux côtés de sa petite soeur. Elle avait failli une fois dans son rôle de soeur. Ce serait la dernière.
Dorothea s’occupait dans sa chambre à ranger sa coiffeuse. Elle repensait à la proposition qu’on lui avait faite quelques temps auparavant. On lui avait proposé un poste d’épéiste haut placé, vu sa famille et les honneurs allant avec. Elle s’était sentie honorée, mais avait demandé un délai pour pouvoir y penser plus en profondeur.
Et elle refusa finalement, à regret malgré tout. Manier l’épée est une chose qu’elle appréciait beaucoup. Mais elle appréciait encore plus sa famille, et il ne fallait pas que son travail la détourne de cet objectif. Elle craignait de ne plus avoir assez de temps à donner à ses frères et soeurs si elle acceptait. Et elle ne voulait pas que la tragédie de Fran se reproduise et qu’elle faillisse à nouveau.
Tout à coup, des pas précipités la tirèrent de son monde et de ses pensées.
Et sans frapper, sans même s’annoncer, Viktoria entra en trombe dans la pièce. Sa soeur ne lui en tint pas rigueur : elle avait l’habitude, c’était toujours ainsi lorsque sa jumelle voulait lui annoncer quelque chose de formidable qu’elle avait accompli (car tout le monde se devait de savoir ce que Viktoria réussissait, Thea la première (même si elle ne lui avait jamais demandé, elle l’écoutait toujours d’une oreille attentive)).
Mais là, c’était différent.
Là, Viktoria arborait un tout autre visage, un visage qui était inconnu aux yeux de sa moitié. Un visage triste, désemparé, et elle se dirigeait vers Dorothea, tout en lui prenant les mains.
Son regard suppliait. Et sa soeur ne put s’empêcher de ressentir de la peine pour elle. Elle lui prit un siège et Viktoria s’assit dessus, alors que Dorothea prenait place devant elle. La douce lui caressait les mains avec toute la délicatesse que ce monde pouvait offrir alors qu’elle invitait sa soeur à se calmer et à lui expliquer ce qu’il se passait.
«Dorothea… c’est horrible je… je ne sais par où commencer…» murmura la plus grande. «Prends ton temps.» Un sourire, c’est tout ce qu’il fallait. Viktoria prit alors une grande inspiration, avant de se lancer dans son récit (dans son mensonge (dans ce qui l’amènera en enfer)). «Je suis victime d’un complot… cela fait quelques temps que je fréquente un homme et je l’aime… je l’aime comme je n’ai jamais aimé personne Thea…» Elle retint un sanglot (il faut dire qu’elle s’était entraînée (qu’elle avait tout travaillé jusqu’à la perfection)) alors que ses mains serrèrent celle de la plus jeune, doucement, comme si elle n’en avait pas la force (en vérité, elle a la force de la briser (de la briser jusqu’à l’âme)). «Il est considéré comme un traître ici, à cause de ses convictions… nous ne pourrons jamais nous aimer sans être traqués et poursuivis..» Dorothea fronça alors des sourcils, sans pour autant n’émettre de jugement envers sa soeur. Elle ne pouvait la juger, elle ne pouvait le faire. Elle se mettait à la place de sa jumelle, dans cette situation, elle n’aurait su quoi faire non plus. Mais était-ce bien raisonnable de la part de Viktoria?
Néanmoins, bien loin de se poser des questions cruciales telles que pourquoi Viktoria s’intéresserait à une amourette avec un traître, elle qui avait toujours recherché l’ascension de son pouvoir. Dorothea écoutait son coeur, pas son esprit. Et son coeur si aimant, il lui dictait d’aider sa soeur à vivre ce qu’elle voulait vivre. Après tout, peut-être que cet homme avait pu l’aider à ouvrir les yeux sur les réelles choses de la vie? Elle ne pouvait décidément pas la laisser ainsi. «Et donc… que puis-je faire pour t’aider?» dit-elle avec tant de bonté dans la voix que dans le coeur, aussi candide puisse-t-elle être. Elle était généreuse Dorothea, elle ne voulait que participer au bonheur de sa grande soeur.
«Il faudrait que nous échangions les rôles. Pas longtemps, juste l’espace de quelques mois. Le temps qu’on l’oublie, que l’on nous oublie. Qu’il puisse changer et disparaître des registres, tu vois?» Thea clignait des yeux, ne semblant comprendre qu’à moitié le plan de sa soeur. «Je prendrai ta place, prétextant un voyage ailleurs alors que je l’aiderai à se débarrasser de sa réputation pendant que toi, tu prendras ma place.»
Elle n’avait pas réfléchi longtemps. Si cela pouvait permettre à sa soeur de vivre la vie qu’elle voulait, elle était prête à le faire. Cela ne serait que l’espace de quelques mois de toute façon, rien de bien grave ne pouvait arriver en quelques mois (mais elle avait tout prévu (ce qui devait arriver arrivera)).
Son amour la tuera.
Mais elle comprit bien vite quand, quelques semaines plus tard, des gardes débarquèrent pour l’arrêter. Elle n’avait pas été préparée à cela, elle ne put cacher sa surprise. Et lorsque le motif de son arrestation fut explicité, elle comprit.
Et elle se laissa emporter. Elle ne se débattait pas, n’implorait pas.
Son coeur venait d’être brisé en mille morceaux, trahie par la personne qu’elle aimait le plus.
Elle avait compris, bien vite, ce qui l’attendait lorsqu’elle entrerait dans cette pièce pour ne jamais en sortir. Elle savait ce qu’on réservait aux traîtres ici.
Elle avait tellement pleuré, détruite par ce que sa soeur avait osé lui faire. Elle qui lui avait accordé tant de confiance, qui avait placé sa vie entre ses mains. Elle l’avait détruite, vendue à sa place. Dorothea allait payer son amour pour sa soeur, et jamais elle n’aurait pensé que cela serait aussi difficile d’aimer quelqu’un.
Elle s’était fait une raison. Elle allait mourir. Au final, elle essayait de relativiser. N’était-ce pas la plus belle des choses, que de mourir par amour? Même si sa tête finirait dans un panier dans les jours à venir, elle n’aurait écouter que son coeur, et ce jusqu’à la fin.
Et c’est très certainement de cette manière qu’elle voulait terminer sa vie. En aimant.
Le jour fatidique arriva.
Elle s’était préparée. Elle était forte.
Mains liées dans le dos, on l’avait conduite jusqu’à une salle, vide. Personne ne voulait assister à l’exécution de Viktoria sauf une seule personne (c’était justement elle qui devait voir (elle qu’elle devait prévenir)). Elle ne pouvait la regarder. Elle gardait la tête baissée, elle se laissait faire. Elle avait accepté l’idée qu’elle allait quitter ce monde. Plus elle avançait, plus le stress prenait possession de son corps. Elle tentait de se concentrer sur sa respiration, pour ne pas que sa peur se voit. Evidemment qu’elle avait peur. La douce allait s’en aller d’une minute à l’autre, cette idée effrayerait quiconque y ferait face.
On la plaça sur la guillotine, prestement. Tout était fait dans les codes, mais tout geste était vide de douceur à son égard. Vide de sentiments. Elle ne pouvait partir ainsi, sans même une seule émotion.
C’est pour cela qu’elle releva la tête, cherchant à capter le regard de sa soeur.
C’est pour cela qu’elle lui sourit, comme elle savait si bien le faire.
C’est pour cela qu’elle l’encourage à vivre, qu’elle lui dit qu’elle l’aime.
C’est pour cela qu’une larme coula sur sa joue, car elle partirait dans l’indifférence, sans même que personne ne sache qu’elle s’en était allée.
Néanmoins, sa petite soeur sembla comprendre. Sa Addie l’avait reconnue.
Pourtant, Dorothea gardait les yeux fermés, alors qu’elle entendait les hurlements de sa soeur, qu’elle pouvait entendre ses larmes couler, ses jambes courir.
C’était trop tard.
Car d’un coup, tout se termina. Plus de cris, plus de hurlements, plus de pleurs, plus de bruits de course.
C’en était terminé.
Elle s’en était allée.
Néanmoins.
Tout n’était pas terminé.
Le regret allait la ramener.
Il était tard lorsque ses yeux s’ouvrit. Elle ne pouvait bouger. Il y avait Viktoria face à elle. Un homme ventripotent à côté.
Et Dorothea avait mal. Si mal. Elle comprit ce que sa soeur venait de faire.
Elle n’était qu’un squelette sans chair, qu’une coquille vide.
Et l’ordre fut donné. Son coeur déchiré à nouveau. Elle ne pouvait faire ça. Elle n’y arriverait pas.
Mais une seconde fois. C’était plus fort qu’elle (elle devait tuer parce que le monstre c’était elle (qu’avait-elle fait?)). Alors elle s’approcha et Viktoria courut dans le sens opposé. Elle vit Addie, sa chère et tendre Addie mais ses yeux ne vivaient que pour une seule personne (pour son extermination (il fallait la tuer)) : Viktoria.
Poussée à ses pieds, elle la saisit sans attendre.
Dorothea secouait sa jumelle, lui hurlant sa peine et son désespoir. Lui criant le fardeau avec lequel elle devrait vivre pour l’éternité maintenant, et ce par sa faute (c’était sa faute (seulement sa faute)). Sa tristesse, sa colère étaient sans pareil (son envie de tuer également (fameuse machine tueuse)).
Les deux jumelles hurlaient ensemble, à l’unisson, chacune son désespoir. L’une pleurait. L’autre n’en était pas capable (parce que l’autre c’est un monstre (mais laquelle des deux?)).
Et puis, il n’y eut plus rien. Rien que le vide, rien que le sang. Elle avait tué. Elle avait revêti la chair.
Comme on met un vêtement. Comme si tout était normal.
Elle eut à peine le temps de se rendre compte de ce qu’il venait de lui arriver qu’elle reçut sa petite soeur dans ses bras, en larmes. Elle la serre, elle aussi, mais elle ne pouvait pleurer. Sa tristesse était telle que rien ne pouvait sortir.
La tristesse d’une âme torturée, (d’être une machine (rien qu’une machine de guerre)).
Le fardeau de dizaines de morts sur les épaules. Le fardeau de la mort de sa soeur (cette traîtresse, ce monstre (mais soeur tout de même)).
Au final, elles deviendraient pareilles, Viktoria et elle. Viktoria avait tué. Dorothea tuait également. Plus rien ne les séparait.
Elle était un monstre (mais qui était-elle (laquelle des deux?)).
Sa famille est tout ce qu’elle a de plus cher. Elle n’a jamais voulu que leur bonheur, et elle s’est toujours battue pour. Elle les aimait tous, et les aime toujours tous. Même si elle s’est toujours sentie un peu étouffée, comme pas à sa place, elle tentait au mieux de faire ce qu’il devait être fait pour que sa famille garde ses honneurs, et pour que ses frères et soeurs brillent.
Il y avait Abaelard, son grand frère qu’elle admirait pour sa prestance et ses ambitions.
Il y avait Viktoria, sa jumelle, qu’elle aimait plus que tout malgré son sale caractère. Et même si sa soeur l’a sacrifiée sans même hésiter, elle ne peut la haïr. Après tout, c’est par amour pour elle qu’elle est morte. Et c’est parce que Viktoria l’aimait également qu’elle est revenue à la vie.
Il y avait Rainer, ce petit frère dont elle se sentait proche par le sort commun qui leur était réservé, celui de rester dans l’ombre. Ils se ressemblent un peu, et se sont serrés les coudes lorsque l’autre en avait le plus besoin.
Et puis, il y a Addie. Sa petite soeur, celle qu’elle a tenté de protéger au mieux. Elle a l’impression d’avoir failli lorsque sa meilleure amie a été exécutée. Mais depuis ce jour, Dorothea s’est promis de rester attentive pour ne pas que sa soeur sombre. D’être toujours là, derrière elle pour la soutenir. Elle l’aime tellement.
Mais au fond, elle est incapable d’en détester un. Elle les aime tous autant qu’ils sont. C’est pour eux qu’elle vit.
C’est pour eux qu’elle décéda.
C’est pour eux qu’elle ressuscita.
C’est pour eux qu’elle se battra.
La liste de toutes les choses importantes que votre personnage aura réalisées au cours de ses aventures RPs. Cette liste, et si vous le souhaitez un petit résumé de la situation, est à compléter au fil des RPs, pas lors de votre inscription.
Le sujet sera donné par un membre du staff après une première vérification. Pour les prédéfinis du manga uniquement.